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La CGE et ses écoles membres se mobilisent pour l’apprentissage dans le supérieur

Depuis plusieurs années la CGE et ses écoles membres se mobilisent fortement pour le développement…
Publié le 7 décembre 2017
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Depuis plusieurs années la CGE et ses écoles membres se mobilisent fortement pour le développement de l’apprentissage dans l’enseignement supérieur. La CGE en a fait l’un de ses points prioritaires dans le cadre de ses propositions pour l’élection présidentielle, dévoilées au Palais du Luxembourg en septembre 2016.

Face aux évolutions envisagées par le nouveau gouvernement, la CGE a intensifié ces derniers mois les rencontres avec les parlementaires, ainsi que les cabinets et services ministériels concernés.  Elle a été auditionnée le 28 novembre dernier par Sylvie Brunet, présidente de la concertation sur la réforme de l’apprentissage, lancée le 10 novembre 2017 par le gouvernement en vue du projet de loi annoncé pour le premier trimestre 2018.

Au cours de cette audition, la CGE a plaidé pour le développement de l’apprentissage dans l’enseignement supérieur, sans opposer infra-bac et post-bac dont les règles de financement et de développement sont liées, pour faire de l’apprentissage une filière d’excellence.

La CGE a rappelé qu’aujourd’hui 15% des diplômés des écoles membres de la CGE le sont par la voie de l’apprentissage, l’objectif étant de passer à 25% en 2025. Les Grandes écoles favorisent à travers cette voie le déploiement d’un modèle pédagogique éprouvé qui garantit aux élèves une insertion professionnelle extrêmement rapide (taux d’emploi de 90% 6 mois après l’obtention du diplôme, supérieur de 3 points par rapport à l’ensemble des diplômés des Grandes écoles) en adéquation avec les besoins des entreprises.

L’apprentissage est une voie de succès et vous trouverez de nombreux témoignages d’écoles en ce sens dans ce numéro de GrandAngle.

L’apprentissage constitue en outre un véritable levier pour l’ouverture sociale, comme le montrent les résultats de l’enquête CGE lancée en octobre 2017 et qui sera prochainement publiée.

La CGE a également souligné l’ardente nécessité de préserver la ressource que constitue la part « barème » (ou hors quota).  Le barème a subi une baisse considérable suite aux évolutions réglementaires intervenues dans les 20 dernières années, sa part étant passée de 78 % de la taxe d’apprentissage à 23 % aujourd’hui. Les écoles membres de la CGE ont vu notamment leurs ressources barème baisser de 37% après la réforme 2014 sur la formation professionnelle. Cette baisse a fortement affecté les établissements. Si elle devait se poursuivre, elle pourrait avoir un impact négatif sur le nombre d’entrées dans la voie de l’apprentissage et mettre certaines de nos écoles en grave difficulté.

Ce sujet a également été au cœur des préoccupations du Congrès CGE des 5 et 6 octobre derniers à Rennes sur la question du financement de l’enseignement supérieur. Les inquiétudes ne sont aujourd’hui pas levées, comme le souligne l’intervention de la CCI Paris Ile-de-France dans EducPros en lien dans ce numéro de GrandAngle.

La CGE a également défendu le principe de libre affectation par les entreprises. Celles-ci contribuent par le versement de la part barème de la taxe d’apprentissage au financement des programmes de formation de nos écoles, au plus près des besoins du marché du travail. Cette ressource est aussi employée pour développer l’innovation pédagogique et accompagner des programmes d’ouverture sociale dans les Grandes écoles.

Par ailleurs la CGE continue d’œuvrer avec la CDEFI, auprès de la CTI et des ministères, pour assouplir les règles de l’apprentissage en cursus ingénieur, et pouvoir le réaliser librement non pas sur les trois mais sur les deux dernières années du cursus, comme cela se pratique couramment dans les écoles de management. Cet assouplissement répondrait aux aspirations des entreprises et des étudiants, dans une perspective d’augmentation des effectifs des étudiants en cursus apprentissage.

Au cours des prochaines semaines, les CGE et ses écoles membres doivent continuer à se mobiliser pour faire valoir la position des écoles dans la réforme annoncée, pour permettre la poursuite du développement de l’apprentissage dans l’intérêt des étudiants et des entreprises.

Anne-Lucie Wack
présidente
Conférence des grandes écoles

 

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