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Changement climatique : « Pour une éthique de la retenue et de la responsabilité ».

Depuis les années 1960, la capacité limitée de nos ressources mondiales est confirmée et depuis…
Publié le 28 décembre 2016
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Depuis les années 1960, la capacité limitée de nos ressources mondiales est confirmée et depuis les années 1990, la sensibilisation aux changements climatiques et à la diminution de nos ressources a conduit à des inflexions au niveau des gouvernements. Dans le même temps, le conflit en cours entre les besoins de protection de l’environnement mondial et les besoins de consommation de l’individu suggère que la propriété individuelle et l’accès aux ressources semblent être plus importants que l’avenir de notre planète. La connaissance scientifique a été en mesure de démontrer la gravité de la situation, mais elle est entravée par l’attitude des pays leaders du monde, en raison d’un manque de volonté politique et populaire. Le principe de précaution suggère que lorsque l’avenir de l’environnement est en jeu, les gouvernements ne devraient pas baser leur décision sur une preuve scientifique absolument irréfutable pour que le public et les gouvernements suspendent les activités qui pourraient avoir un impact négatif continu sur l’environnement. La réalité est que l’ampleur des effets du changement climatique n’est pas totalement acceptée par le grand public et nous savons que les gouvernements locaux sont confrontés à la difficulté d’imposer un contrôle où il y a une résistance active au changement.

Dans le même temps, le local est devenu mondial. Nous avons en tant que société, fondamentalement embrassé un niveau de vie qui repose sur l’accès aux ressources mondiales, des modes de résidence diasporiques, et la marchandisation généralisée des produits de consommation, qui sont disponibles immédiatement pour nous, peu importe où nous sommes situés; mais les déséquilibres de pouvoir entre acteurs mettent une pression supplémentaire sur les discussions qui plaident pour un engagement profond aux changements.

Les nouvelles formes de protection de l’environnement mettent souvent l’accent sur ce qui est connu: nous avons les capacités, les connaissances et les transferts économiques qui permettent à certains pays de répondre aux préoccupations environnementales (faisant d’ailleurs l’objet d’accords internationaux). C’est un fait, lorsqu’un système écologique est affecté, cela a des répercutions dans le monde entier ! L’accent est mis aujourd’hui sur la réduction des nuisances environnementales pour un avenir durable. Mais que cela soit possible ou non, tel n’est plus le problème ! La pénurie d’eau et de nourriture en raison de l’acidification des sols et de l’évaporation, les changements en cours des niveaux d’eau de mer affectant les sources de nourriture et les rivages, et l’augmentation des maladies, comme le choléra, les destructions associées aux événements liés aux incidences climatiques sont bien là…

Ce qu’il faut faire face à ces défis extrêmes pour que l’humanité survive, c’est donner une impulsion à une nouvelle ère, pour qu’une humanité fondée sur des pratiques durables et l’arrêt des blessures environnementales voit le jour. Il est nécessaire de reconnaître les raisons pour lesquelles notre monde est allé vers ce futur et pourquoi nous avons créé ce changement climatique anthropique ?

L’économie ne doit plus continuer à se développer en faisant des sacrifices environnementaux. D’ailleurs, nous n’avons pas vraiment exploré de solutions durables, de construction d’entreprises sociales à grande échelle, ni envisagé l’impact de nos choix économiques et démographiques. Nous ne pourrons pas continuer à soutenir des objectifs purement financiers sans se préoccuper de la durabilité et de la qualité de vie, sans quoi cela conduira à la fin de l’humanité à court terme. Une pensée critique doit être portée sur notre vision du monde, sur l’accès aux biens de consommations et sur notre modèle de globalisation. Il s’agit d’adopter maintenant «Une Ethique de la Retenue et de la Responsabilité» Afin qu’une une nouvelle ère pour l’humanité soit possible !


Edgar Bellow
Professeur de Sustainable Business et de Management International
NEOMA Business School

A propos d’Edgar Bellow

Edgar Bellow est Professeur Associé à la NEOMA Business School où il enseigne «Sustainable Business» et le Management International. Son champ de recherche et de publication, couvre Le Business en environnement hostile, les relations entre la Géographie et le Business, le Management de l’Impact social, le Développement et Entreprenariat Durable, l’Innovation Durable et Leadership Durable.

A propos de NEOMA Business School

Neoma Business School, est une école supérieure de commerce française née de la fusion de Reims Management School avec Rouen Business School. Triplement accréditée EQUIS, AACSB et AMBA, l’école propose une offre de programmes en management de bac à bac+8 dans lesquels sont formés 8 000 étudiants. Neoma-BS dispose de quatre campus répartis sur 3 sites : Rouen, Reims (deux campus) et Paris. Ce dernier est consacré à l’ «executive education» (formation continue).

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