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De la COP21 aux nouveaux objectifs du développement durable : les Grandes écoles en action

Dans un mois à peine, s’ouvrira au Bourget la « COP21 », la conférence des…
Publié le 25 novembre 2015
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Dans un mois à peine, s’ouvrira au Bourget la « COP21 », la conférence des Nations Unies sur le climat, souvent présentée comme décisive pour lutter contre le changement climatique. Si les Etats, qui règlementent, incitent ou sanctionnent fiscalement, les entreprises, qui sont perçues souvent comment les principaux « pollueurs » et les ONG, qui alertent ou déploient des solutions locales, sont les parties prenantes à la problématique du climat les plus médiatisées, les Grandes Ecoles, et plus généralement l’enseignement supérieur et la recherche, ne peuvent être absents des débats et des enjeux du climat.

Comme toute organisation disposant d’infrastructures et ayant une activité opérationnelle, une Grande Ecole mobilise des ressources naturelles, produit des déchets, consomme de l’énergie et contribue, directement ou indirectement, à l’émission de gaz à effet de serre.

La première responsabilité « climat » d’un établissement est donc de connaître les émissions dont il est à l’origine, pour ensuite pouvoir mieux travailler à les réduire. Cela n’est pas si aisé tant les sources d’émissions sont diverses et parfois masquées : on pense immédiatement au chauffage des bâtiments ou au carburant utilisé dans les transports, mais l’impact carbone se trouve aussi dans le traitement des déchets que nous produisons ou dans la fabrication des équipements que nous achetons. Chacun de ces postes peut être analysé et optimisé.

La seconde responsabilité est celle de l’enseignement et de la recherche. Les Grandes Ecoles forment les ingénieurs, les manageurs, les architectes, les agronomes… de demain, autant d’acteurs qui pourront, et devront, agir professionnellement pour conserver notre planète climatiquement viable : le climat est en effet désormais l’affaire de tous et non plus seulement de quelques experts scientifiques ou de quelques domaines techniques spécifiques. Lutter contre le changement climatique ou s’adapter aux transformations déjà inéluctables peut également devenir une formidable source d’innovation, d’entrepreneuriat et de création de valeurs pour toutes les parties prenantes.

Cette approche duale, entre, d’une part, la connaissance puis la réduction des impacts négatifs intrinsèques à notre activité et, d’autre part, l’amplification d’actions, au cœur de notre métier d’enseignement et de recherche, porteuses de bénéfices d’une bien plus grande ampleur, ne se limite pas à la problématique du climat. Elle concerne toutes les dimensions du développement durable et de la responsabilité sociale, ou sociétale, des organisations.

Dans ce domaine, l’Assemblée Générale des Nations Unies a adopté le 25 septembre dernier, au terme d’un remarquable processus de concertation multilatérale, ouvert à la société civile, et en une rare unanimité, les 17 objectifs du développement durable (ODD). Dans l’ombre de la COP21, cet évènement est passé relativement inaperçu en France. Il est pourtant fondamental, constituant une feuille de route pour les quinze prochaines années. Nos étudiants, nos futurs diplômés, seront au cœur de sa mise en œuvre. Il est de notre responsabilité de les y préparer. Et pour être légitimes, nos écoles se doivent d’être exemplaires dans la maîtrise et l’optimisation de leur propre impact économique, social et environnemental.

La CGE est au rendez-vous du climat et de la responsabilité sociétale en cet automne 2015. Présente dans les débats, lors de son récent congrès, ou à l’occasion de la conférence Eco-campus, qu’elle a co-organisée avec la CPU, elle agit également de façon très concrète par le développement de nouveaux outils ou le soutien à leur déploiement : référentiel de compétences transverses liées au développement durable, Label Développement Durable et Responsabilité Sociale (label DD & RS), Sustainability Literacy Test.

Ces outils sont à votre disposition pour accompagner des démarches ambitieuses et préparer les générations futures à porter un développement responsable et désirable de la société sur une planète durablement accueillante.

Denis Guibard
Directeur de Télécom École de Management
Vice-président de la commission développement durable de la CGE

A propos de denis Guibard

Denis Guibard a débuté sa carrière dans la R&D au CNET (Centre national d’études des télécommunications) dans le domaine des télécommunications spatiales puis du pilotage stratégique de la recherche. Il a poursuivi son parcours au sein de France Télécom et d’Orange, où il a notamment été directeur du développement au sein de la division Marketing Grand Public et Directeur de l’innovation et des nouveaux écosystèmes.
Il a également dirigé la conception et le déploiement du réseau paneuropéen en fibre optique de France Télécom et participé au lancement du premier laboratoire de France Télécom à l’étranger (Silicon Valley en 1996) et à la création d’Orange TV en 2003. Il s’est et s’est beaucoup investi dans le développement économique et social des pays africains grâce au numérique.
Denis Guibard était depuis 2008 Directeur du Développement Durable pour les produits et services du Groupe Orange, faisant du développement durable un levier de création de valeur et d’innovation pour l’opérateur et ses parties prenantes. En décembre 2014, il a pris la direction de Télécom Ecole de Management, la business school de l’Institut Mines-Télécom.
Denis Guibard est diplômé de l’Ecole Polytechnique, de l’Ecole Nationale Supérieure des Télécommunications et de la Sloan School of Management (MIT). Il est vice-président du Collège des Directeurs du Développement Durable, administrateur du Comité 21 et vice-président de la commission développement durable de la Conférence des Grandes Ecoles

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