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Les entreprises du patrimoine vivant (EPV) : un réseau qui cultive l’excellence des savoir-faire français

[vc_row][vc_column width= »1/2″][vc_column_text]Que peuvent bien avoir en commun des entreprises aussi diverses que les cosmétiques Caron,…
Publié le 30 octobre 2017
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[vc_row][vc_column width= »1/2″][vc_column_text]Que peuvent bien avoir en commun des entreprises aussi diverses que les cosmétiques Caron, les tricots Saint James, la coopérative Isigny-Sainte-Mère, le producteur de flacons de luxe Pochet du Courval ou encore le cristal de Baccarat ? Toutes partagent ce même goût de l’excellence qui contribue à l’image de marque de la France à l’international, cette fameuse « French Touch ». Les savoir-faire d’exception de ces entreprises qui sont à la base de cette production de qualité sont reconnus officiellement par un label d’Etat : « entreprise du patrimoine vivant » (EPV).

Les savoir-faire sont un levier de compétitivité de nos entreprises pour répondre aux défis d’une concurrence mondialisée et des évolutions technologiques. En valorisant un savoir-faire rare ou exceptionnel tant dans l’artisanat que l’industrie, le label EPV répond à une volonté des pouvoirs publics de conforter et développer les marchés de ces entreprises, fondatrices de l’identité économique et culturelle de nos territoires.[/vc_column_text][/vc_column][vc_column width= »1/2″][vc_video link= »https://youtu.be/Uw5l9cOQsiQ »][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width= »1/2″][vc_column_text]Un réseau d’entreprises dynamiques dans les territoires

Le label a été créé par le ministre des petites et moyennes entreprises, du commerce et de l’artisanat, Renaud Dutreil dans la loi en faveur des PME du 2 août 2005. Depuis lors, plus de 1 400 entreprises ont été labellisées, formant un réseau d’acteurs économiques dynamiques et diversifiés autour de sept grands univers : la décoration (Emaux de Longwy, Beauvillé, Prelle et Cie), la mode et la beauté (Bonneterie Armor Lux, Lampe Berger), le patrimoine bâti (Métallerie Schaffner, Multiplast), les équipements professionnels (Deux-Ponts Manufacture d’Histoires, Solyfonte), la culture et les loisirs (chantier naval Borg, Fontaine pétrifiante de Saint Nectaire), la gastronomie (Les calissons du Roy René, Champagne Roederer) et les arts de la table (Haviland, Christofle).

Les EPV sont à 88% des PME mais présentent la particularité d’être fortement axées sur l’export. En effet, 72% des EPV réalisent une partie de leur chiffre d’affaires à l’export. L’international constitue même le principal débouché pour 14% d’entre elles. Leur positionnement haut de gamme les pousse à défricher de nouveaux marchés malgré leur taille modeste parfois. Ainsi, certaines EPV, bien que comptant moins de 20 salariés, réalisent plus de la moitié de leur chiffre d’affaires hors de France.[/vc_column_text][/vc_column][vc_column width= »1/2″][vc_column_text]

Annexe : La répartition géographique des EPV

[/vc_column_text][vc_single_image image= »15390533″ img_size= »full » alignment= »right »][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_row_inner][vc_column_inner][vc_column_text]L’ensemble de ces 1 400 entreprises totalisent 62 000 emplois pour un chiffre d’affaires cumulé de près de 14 Md€. De par l’excellence de leur savoir-faire, ces entreprises sont souvent considérées comme une vitrine économique de leur territoire. Elles puisent dans leur histoire des compétences souvent uniques. Mais ne les imaginez pas figées dans le passé pour autant. Au contraire  elles se transforment pour se projeter dans le futur et à l’international. L’entreprise normande Filt, en réinventant le filet à provisions de « mémé », a conquis les marchés coréen et japonais. L’innovation est au cœur de leur longévité. Passionnées par les nouvelles technologies, elles adaptent sans cesse leur savoir-faire.

Des voies de collaboration avec les grandes écoles à développer

Ces entreprises sont aujourd’hui malheureusement trop peu connues des étudiants qui peuvent pourtant y trouver un cadre parfait pour réaliser des stages ou démarrer une carrière. Les EPV sont généralement des structures de taille intermédiaires qui cultivent la polyvalence et qui sont tournées résolument vers l’international comme en attestent les chiffres évoqués ci-dessus. Elles offrent un cadre de travail épanouissant pour un jeune professionnel entrant dans la vie active.

A ce titre, une collaboration fructueuse entre entreprises labellisées et des étudiants a eu lieu en mai 2017 avec la première édition des « Journées des Savoir-Faire » organisées par la Chaire Management des Savoir-Faire d’Exception de l’ESSEC Business. A cette occasion, des équipes constituées d’étudiants de la chaire ont réalisé des études de cas visant à proposer des pistes pour développer l’activité économique d’EPV. Cette vision un peu décalée de la part de jeunes futurs professionnels a été fortement appréciées par les entreprises bénéficiaires comme la Maison Fey, spécialiste de la gainerie de cuir.

Pourquoi ne pas développer ce type de partenariats entre entreprises d’excellence et des étudiants ? Les EPV ont dans leurs gènes l’envie de former, de transmettre leurs connaissances. Leurs besoins pour aider à se développer sont immenses. Elles recherchent notamment des compétences dans le domaine marketing, informatique, stratégie web, la communication, l’intelligence économique… Autant de domaines où la France compte des étudiants au sein de grandes écoles. Une collaboration accrue leur serait très bénéfique pour les EPV, et offrirait en retour un cadre pédagogique de premier ordre pour les étudiants.

La forte propension à l’export constitue un axe essentiel de la stratégie de développement des EPV. Parallèlement, les étudiants ont une appétence pour l’international de plus en plus grande et qui se manifeste par des carrières où un passage à l’étranger est valorisé. Les EPV peuvent donc être intéressées pour recruter des étudiants ayant ce profil. D’ores et déjà, des jeunes ont rempli des missions à l’étranger au profit d’EPV, dans le cadre du programme VIE.

C’est dans ce sens également que le réseau des EPV s’est rapproché tout récemment de la confédération nationale des junior-entreprises (CNJE) pour étudier la possibilité d’un partenariat. Tout  comme les EPV, le réseau des junior-entreprises s’étend sur l’ensemble du territoire. Actuellement, les entreprises labellisées se structurent au niveau régional, comme en Normandie, où les EPV ont créé L’Association régionale des savoir-faire et d’excellence normandes (ARSEN). En croisant ces réseaux territoriaux, on crée autant d’opportunités de rencontres et de collaborations fructueuses.

Aussi, en tant que président de la Commission nationale des entreprises du patrimoine vivant, je considère une collaboration accrue avec les grandes écoles comme un axe de développement prioritaire du label EPV. Allions nos goûts de l’excellence au profit de la formation et de nos entreprises artisanales et industrielles au bénéfice de tous ![/vc_column_text][/vc_column_inner][/vc_row_inner][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width= »1/4″][vc_single_image image= »15397292″ img_size= »large »][/vc_column][vc_column width= »3/4″][vc_column_text]Les entreprises du patrimoine vivant en bref :

Le label d’Etat « entreprise du patrimoine vivant » est une reconnaissance d’un savoir-faire rare ou exceptionnel détenu par une entreprise française. Créé en 2006, il distingue près de 1.400 entreprises, réalisant un chiffre d’affaires annuel cumulé de près de 14 Mds€ et représentant plus de 62 000 emplois. Le label contribue au rayonnement des savoir-faire d’excellence français à l’international.

Pour aller plus loin et retrouver des entreprises labellisées EPV : http://www.patrimoine-vivant.com/

 

Romain Alès est président des Parfums CARON et président de la Commission nationale des entreprises du patrimoine vivant, instance chargée de délivrer un avis consultatif sur les candidatures de labellisation. La société CARON est labellisée EPV et est également membre du Comité Colbert.

Claire Hamot et Kristof De Meulder, chargés de mission « Transmission des savoir-faire » au sein du bureau Artisanat et restauration de la Direction générales des entreprises (DGE), ministère de l’économie et des finances.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]

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