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Les Grandes écoles françaises : fleurons de l’enseignement supérieur européen

Les Grandes écoles de commerce françaises sont un des fleurons de l’enseignement supérieur européen. Dans…
Publié le 28 mars 2018
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Les Grandes écoles de commerce françaises sont un des fleurons de l’enseignement supérieur européen. Dans le classement des 100 meilleures business schools européennes du Financial Times, qui fait figure de référence dans notre secteur, 26, soit plus du quart, sont françaises. La France est le pays le mieux représenté. Ce constat ne se limite pas aux écoles de commerce. Certaines de nos universités sont également très bien placées et les Grandes écoles d’ingénieur figurent en bonne place dans les classements internationaux.

Forte de cette puissance et de cette crédibilité, la France a naturellement un rôle moteur à jouer dans l’évolution de l’enseignement supérieur en Europe. La prochaine Conférence ministérielle européenne de l’enseignement supérieur en mai devrait être une nouvelle occasion de le démontrer.

Le processus de Bologne, un vrai succès de la construction européenne

Le processus de Bologne initié il y a 30 ans a redessiné les contours de l’enseignement supérieur en Europe et, à ce titre, constitue un vrai succès.

  • Le système des ECTS a été largement adopté et constitue une unité de mesure reconnue, essentielle pour les échanges et les parcours en Europe et même au-delà.
  • Les cursus ont été harmonisées. Le master et le doctorat sont désormais des programmes plus homogènes au niveau européen. Et même s’il existe toujours des Bachelors en 3 et 4 ans et des Masters en 1 et 2 ans en Europe, cette coexistence survient au sein même de certains pays, dont la France, illustrant la toujours délicate articulation entre normes européennes et d’autres continents tournés vers une norme en 4 + 1 ans.
  • Les programmes Erasmus se sont largement diffusés, touchant depuis 30 ans 600 000 étudiants et 75 000 enseignants et constituant souvent une véritable expérience de vie à la manière de L’Auberge espagnole. Selon une enquête de 2014 (TNS Sofres), 73 % des Français connaissent Erasmus, et 90 % de ceux qui en ont bénéficié recommandent vivement d’y participer. Avec Erasmus +, le dispositif s’élargit désormais à la formation professionnelle et à l’enseignement scolaire.

Face à l’impressionnante internationalisation des business schools françaises depuis 30 ans, il est difficile de déterminer ce qui a résulté du processus de Bologne, des accréditations internationales ou de la globalisation générale du secteur. Toujours est-il que la réalité européenne est aujourd’hui une évidence pour les Grandes Ecoles de commerce. Certaines la réalisent par des campus implantés dans différents pays d’Europe, d’autres par des partenariats étroits avec des institutions historiques et ancrées localement. A NEOMA Business School, c’est le choix que nous avons fait pour permettre à nos étudiants de s’immerger dans une réalité complètement locale et d’avoir accès à des doubles diplômes, comme en témoigne notre engagement de longue date dans le réseau international IPBS de business schools. Cet exemple illustre le rôle de l’Europe comme moteur de l’interconnexion de l’enseignement supérieur mondial : le réseau IPBS, démarré en Europe par une coopération d’écoles allemandes, espagnoles et françaises, intègre aujourd’hui des partenaires américains (par exemple University of San Diego) ou brésiliens (Fondaçao Getulio Vargas).  L’ancrage européen constitue une force indéniable au plan mondial.

De même, au niveau de la faculté et de la recherche, les business schools françaises se caractérisent par des corps professoraux très internationaux et européens (à titre d’exemple, à NEOMA BS, 60% du corps professoral est international, dont un tiers de professeurs européens). Sans oublier l’accès aux fonds européens pour financer la recherche.

Une réussite en devenir

Bien-sûr, beaucoup reste encore à faire. Le concept d’université européenne n’existe pas encore vraiment et les institutions véritablement transnationales de l’enseignement supérieures sont rares. Les cursus en apprentissage restent souvent cantonnés à la France. En matière de financement de la recherche, les institutions académiques françaises touchent beaucoup moins de fonds du type ERC que leurs homologues britanniques et allemands (la France est le 4ème pays par les fonds collectés).

Pour autant, ne boudons pas notre succès : l’Europe est une réalité perceptible et joyeuse chez nos étudiants comme chez nos enseignants-chercheurs. Le processus de Bologne met en avant des valeurs européennes telles que l’esprit critique, l’autonomie, l’interaction entre les cultures… autant de valeurs inhérentes à l’enseignement et à la recherche.

Il faut rester vigilant pour renforcer l’excellence et l’attractivité européennes à travers le monde. Et les enjeux sont multiples. Dans de véritables cursus interconnectés capitalisant sur les axes d’excellence des différents pays européens. Dans une capacité facilitée à faire des programmes d’apprentissage dans plusieurs pays. Dans une science européenne plus ouverte, plus en lien avec le grand public, et facilitant davantage les coopérations internationales et interdisciplinaires[1]. Dans un enseignement supérieur européen davantage ouvert à l’esprit entrepreneurial. Dans une transformation accélérée des résultats de la recherche dans l’activité économique. Dans une coopération plus étroite entre l’enseignement supérieur européen et ceux des autres continents.  L’enseignement supérieur est une vraie réussite européenne, source d’évolution des mentalités et d’ouverture au monde chez les jeunes générations, qui permettra d’aller encore plus loin dans les 30 ans à venir.

Delphine Manceau,
directrice générale
NEOMA Business School

 

[1] Voir sur ces axes l’ouvrage du groupe de travail RISE auprès du Commissaire Européen à la Science, la Recherche et l’Innovation : Open Innovation, Open Science, Open to the World – A Vision For Europe, 2016, accessible en ligne

 

A propos de Delphine Manceau

Delphine Manceau est la Directrice Générale de NEOMA Business School depuis le 1er octobre 2017.

Elle a occupé différents postes de direction dans l’enseignement supérieur du management, d’abord à ESCP Europe comme Directrice Déléguée du Programme Grande Ecole et des programmes diplômants (2005-2008) puis comme Directrice de la Division Corporate (2011-2016), ensuite comme Directrice Générale de l’EBS European Business School, Paris (2016-2017). Enseignante-chercheur en marketing et innovation, elle est l’auteur de nombreux ouvrages et articles sur le sujet. Elle a fondé l’Institut pour l’Innovation et la Compétitivité à l’issue du rapport ministériel sur l’innovation remis en 2009.

Titulaire d’un Doctorat en Sciences de Gestion (HEC Paris) et habilitée à diriger des recherches (HDR), Delphine Manceau a été Senior Fellow à la Wharton School (University of Pennsylvania).

 

A propos de NEOMA Business School

NEOMA Business School affiche une double ambition : être classée parmi les meilleures Ecoles européennes, tout en étant reconnue comme le partenaire privilégié des entreprises. NEOMA Business School a la volonté de devenir l’Ecole de référence dans la formation de leaders agiles, innovants, à l’esprit entrepreneurial et à forte dimension internationale.

L’Ecole, à travers ses 3 campus (Reims, Rouen et Paris), propose un large portefeuille de programmes depuis le Bachelor et Programme Grande Ecole jusqu’à l’Executive Education. Sa faculté, articulée autour de 7 départements académiques, recense plus de 150 professeurs permanents dont plus de la moitié d’internationaux. NEOMA Business School compte plus de 55 000 diplômés basés dans 120 pays. Présidée par Michel-Edouard Leclerc, l’Ecole bénéficie du statut d’Etablissement Enseignement Supérieur Consulaire (EESC). Sa Directrice Générale est Delphine Manceau.

Plus d’informations : www.neoma-bs.fr

 

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