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Grenoble École de Management: une forte tradition d’ouverture

Parler d’ouverture sociale dans nos grandes écoles, c’est parler de réalités et de situations très…
Publié le 22 avril 2014
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Parler d’ouverture sociale dans nos grandes écoles, c’est parler de réalités et de situations très diverses. Il existe à Grenoble Ecole de Management une forte tradition d’ouverture depuis sa création il y a 30 ans. Panorama des actions et des constats sur l’ouverture sociale dans cette Ecole.

La diversité des profils à GEM.
En effet, notre Ecole recrute depuis 26 ans également via les concours Passerelle, c’est-à-dire des étudiants qui ne sont pas issus de CPGE mais de formations diplômantes bac+2/3. Les programmes d’échanges et les programmes internationaux, les parcours doubles compétences, l’apprentissage et les contrats de professionnalisation, les programmes en formation continue favorisent aussi la diversité des profils, des âges, des nationalités, des situations, dans nos salles de classe. Par ailleurs, plus de 130 nationalités sont représentées dans notre population étudiante, plus d’une centaine chez nos collaborateurs.

Si l’on regarde certains critères socio-économiques, on constate qu’à côté des bourses du CROUS, coexistent des demandes d’aide complémentaire que peuvent faire les étudiants auprès de l’école (exonération partielle des frais de scolarité, bourse au mérite…), cela représente environ 300 dossiers par an. Ces chiffres sont stables depuis 4 ans. Sur les catégories socio-professionnelles des parents de nos étudiants, même si les catégories cadres, ingénieurs, professions libérales, chefs d’entreprises, professeurs sont toujours majoritairement représentées, artisans, commerçants, professions intermédiaires, ouvriers, employés, techniciens, retraités, sont également présentes.

Des dispositifs pour favoriser l’égalité des chances.
Depuis 2006, notre école s’est aussi engagée sur un enjeu éducatif fort et que l’on a relié à l’ouverture sociale de nos écoles : l’égalité des chances dans l’accès aux études supérieures. Dans le cadre du programme Diversité de Grenoble Ecole de Management, nous avons souhaité travailler en priorité sur deux populations étudiantes, éloignées de la poursuite d’études en enseignement supérieur, dont école de commerce : les étudiants en situation socio économique fragile et les étudiants en situation de handicap, respectivement Passerelle post-bac Ascension Sociale et Passerelle post-bac Handicap. Ces dispositifs nous permettent de rencontrer des élèves de Terminale, de les sélectionner à travers des jurys et un concours Passerelle post-bac, de les accompagner durant leur formation bac+2/3 puis de les intégrer dans notre école sans repasser de concours, à partir du moment où ils valident leur diplôme. Notre travail dépend beaucoup de la proximité et d’une collaboration proche avec les établissements partenaires.

Difficulté d’accès à l’information et autocensure : deux freins à lever.
En rencontrant nos étudiants dès la Terminale, nous voulons lever deux freins qui sont inhérents à la question de l’ouverture sociale dans nos écoles : l’accès à l’information et l’autocensure. L’accès à l’information sur les poursuites d’études dans le supérieur reste problématique : lorsque nous rencontrons pour la première fois ces élèves de Terminale, peu d’entre eux savent ce qu’est une école de commerce ! Il faut aussi provoquer la rencontre, sinon elle ne se fait pas et le jeune reste avec sa méconnaissance. Par ailleurs, cette information doit être connectée au projet professionnel du jeune : ce type de démarche restera infructueuse si l’élève ne relie pas cette orientation et poursuite d’études, à leur propre projet et ambition, si nous ne les accompagnons pas à formaliser cela.

Quant à l’autocensure, c’est une réalité sur laquelle il faut travailler de manière continue avec le jeune. Une fois admis dans nos dispositifs, tout le travail d’accompagnement, effectué pendant leur formation après le bac, va permettre de s’apprivoiser et de démystifier. Le jeune pourra ainsi se projeter dans sa poursuite d’études et de construire son projet professionnel. Nous en profitons aussi pour favoriser la rencontre avec l’entreprise : en effet ces jeunes se préparent à une école de l’entreprise mais méconnaissent l’entreprise à leur arrivée dans le programme. Nous travaillons avec Unilever France et le Groupe Casino, entreprises marraines de ces programmes.

Des outils pour évaluer, recruter et accompagner.
Autour des critères socio-économiques, nous travaillons depuis le début avec la Fondation Agir Contre l’Exclusion. A partir d’un outil de travail réévalué chaque année, nous essayons d’appréhender objectivement l’environnement dans lequel le jeune se situe. L’objectif est de savoir si le candidat est dans les conditions qui permettent une poursuite d’études, s’il peut avoir du soutien, ou si au contraire son environnement l’en éloigne ou a minima ne lui ait d’aucune aide. Dans cette étude, nous ne sommes pas focalisés sur les seuls critères de bourse ou de résidence en CUCS et en ZUS mais aussi la situation du foyer, des membres de la famille.

Avec le recul, nous constatons encore une fois que l’ouverture sociale repose sur des réalités bien plus éclectiques qu’il n’y paraît à première vue : nos candidats au concours ne viennent pas tous des quartiers dits « de la Politique de la Ville », mais aussi de famille monoparentale avec une fratrie à charge, des parents non diplômés ou en situation de handicap qui peinent à retrouver un emploi de manière durable, etc… A nous d’identifier et de comprendre ces situations, d’en mesurer autant que possible les impacts sur une la vie de nos candidats. C’est un travail délicat mais qui nous permet depuis 2006 de recruter des étudiants qui ont depuis montré leur potentiel ! Avec un accompagnement personnalisé, nos étudiants construisent et réussissent leur parcours. Nous avons diplômé nos premiers étudiants en 2012 et nous essayons de suivre maintenant leur carrière professionnelle afin de savoir ce que deviennent nos diplômés. Depuis 2006, nous suivons chaque année une cinquantaine d’étudiants qui sont dans le dispositif en formation bac+2/3 ou scolarisés dans notre Programme Grande Ecole.

Laëtitia Czapski
Grenoble Ecole de Management
Chargée du programme Diversité, référente handicap
Diplômée GEM 10

A propos de Grenoble Ecole de Management

Créée par la CCI de Grenoble en 1984, Grenoble Ecole de Management est l’une des meilleures écoles de management françaises (6ème sur 30) et européennes (25ème sur 100). Elle forme chaque année 6000 étudiants et cadres au sein de ses 50 programmes nationaux et internationaux, allant du Bac + 3 au doctorat.
Accréditée EQUIS, AACSB et AMBA, membre de la Conférence des Grandes Ecoles et régulièrement classée dans la presse internationale et nationale, Grenoble Ecole de Management compte parmi les rares business schools mondiales à détenir cette triple accréditation, gage de la qualité de ses activités.
Basée à Grenoble, ville d’innovation, Grenoble Ecole de Management a développé une solide expertise autour du Management de la Technologie et de l’Innovation. Grâce à cette spécificité unique en France, l’Ecole est aujourd’hui membre fondateur du campus mondial d’innovation GIANT (Grenoble Innovation for Advanced New technologies), qui représente un investissement d’1,3 milliard sur 5 ans.

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