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La césure, une opportunité pour préciser ou définir son projet professionnel et personnel

DÉFINITION L’« année de césure tutorée » à Montpellier SupAgro permet aux étudiants d’interrompre leur…
Publié le 22 novembre 2012
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DÉFINITION

L’« année de césure tutorée » à Montpellier SupAgro permet aux étudiants d’interrompre leur cursus d’ingénieur agronome, pour réaliser des stages et/ou des formations courtes en cohérence avec leur formation. L’étudiant autorisé à effectuer une année de césure s’inscrit dans une formation délivrant un diplôme d’établissement : le Certificat d’Etudes Supérieures en Agronomie. L’année de césure tutorée se distingue de l’année sabbatique, au cours de laquelle l’étudiant réalise un projet personnel. Dans les 2 cas, l’étudiant revient au sein de l’établissement pour poursuivre son cursus.

Évolution de la césure

La césure à Montpellier SupAgro est encadrée depuis la fin des années 90. Depuis sa mise en place, le nombre d’étudiants réalisant une césure n’a cessé d’augmenter jusqu’à atteindre les 2/3 de la promotion aujourd’hui (83 étudiants en cesure en 2012). Elle répond à un réel besoin des étudiants.

Pourquoi un tel engouement ?

Les étudiants évoquent :

  • L’envie de faire un break
  • Le besoin d’avoir quelques expériences pour décider de leur option de 3ème année
  • La confrontation avec le milieu professionnel
  • L’acquisition de compétences en langue
  • L’occasion d’ouverture à d’autres cultures et de découvertes

Les vertus de la césure

Les étudiants au retour de la césure ont gagné en maturité. Pour la grande majorité d’entre eux (90%), ils ont fait un stage à l’international et se sont organisés, préparés pour cela. Ils ont aussi dû faire face à des problèmes administratifs qu’ils ont résolus. Ils ont pris du recul sur leur parcours de formation, et ont identifié les compétences à acquérir pour atteindre leur objectif professionnel. Les expériences de stage sont valorisées au travers du CV. Elles peuvent être accélérateur d’embauche car les recruteurs prennent très souvent en compte ce type de critères dans la sélection des candidatures.

La césure : ses inconvénients ?

La décision de partir en césure ne doit pas se prendre à la légère. Cette année recule de 12 mois l’arrivée sur le marché du travail. Cela est d’autant plus important si l’étudiant compte compléter son diplôme d’ingénieur par un mastère spécialisé ou un doctorat. Cela a également un impact financier, car pendant une année, l’étudiant boursier ne peut plus prétendre aux aides financières sur critères sociaux et réaliser un stage à l’étranger peut se révéler très coûteux.

LA CÉSURE À MONTPELLIER SUPAGRO : UN PROJET INDIVIDUEL TRÈS ENCADRÉ

L’année de césure est optionnelle, l’objectif étant qu’elle réponde aux attentes des étudiants en terme de projet professionnel. Lorsque les étudiants souhaitent s’y engager, ils sont suivis par une équipe pédagogique. L’année de césure est située entre la 2ème et la 3ème année du cursus ingénieur. Elle consiste à faire des stages de 2 à 6 mois dans des structures d’accueil diverses (entreprises, organismes de recherche, associations, ONG…), et/ou à suivre des formation(s) complémentaire(s). Validée par un certificat de l’établissement : le Certificat d’Études Supérieures Agronomiques (CESA), elle s’inscrit dans une démarche individuelle de l’étudiant. Dans ce cadre, les stages sont obligatoires.

Les étudiants de 2ème année assistent aux tables rondes de retour d’expérience des césuriens. Ils participent à des séances d’information sur la césure et la recherche de stages. Les étudiants sollicitent ensuite un ou plusieurs tuteurs pédagogiques, enseignants-chercheurs de l’établissement. Les tuteurs de césure accompagnent, conseillent les étudiants dans leur projet, s’assurent que les conditions d’accueil et d’encadrement sont satisfaisantes ; ils constituent les référents pédagogiques pour la structure d’accueil ; ils avalisent le contenu et le sérieux du stage.
Au cours du 2ème semestre, les étudiants montent un dossier de candidature contenant une lettre de motivation et un CV. Les tuteurs pédagogiques de césure donnent également leurs avis sur le parcours de césure des étudiants. Pour présenter un dossier, les étudiants ont l’obligation de trouver leur 1er stage.
L’attribution du statut d’étudiant en césure relève de la décision d’un conseil d’enseignants sur proposition d’un comité d’agrément « Année de césure tutorée ». Le comité examine les candidatures, donne un avis –agrément- et conseille les étudiants sur la cohérence de leur projet. Sont pris en considération : la pertinence, l’utilité et l’intégration de l’année de césure dans la perspective d’un projet personnel et professionnel cohérent, le sérieux des structures d’accueil et du dossier dans son ensemble, les compétences validées préalablement (compétences linguistiques en particulier), la validation de toutes les unités d’enseignement du cursus des deux premières années.

Tout au long de l’année de césure, les étudiants transmettent à leurs tuteurs, les évaluations faites par leurs maîtres de stage et complètent une grille d’analyse d’expérience, qui leur permet d’identifier les compétences acquises lors des stages.

De retour en 3ème année du cursus d’ingénieur, les étudiants réalisent le bilan de leur année de césure avec leur tuteur pédagogique. Le tuteur évalue les acquis de connaissances, mais également la contribution de la césure au projet professionnel de l’étudiant. Les tuteurs se basent sur les appréciations des maîtres de stage via les fiches d’évaluation de chaque stage. Le CESA est attribué aux étudiants ayant satisfait aux exigences du dispositif de l’année de césure tutorée, en particulier le respect de durée des stages et la validation du parcours avec le tuteur pédagogique.

Géraldine Chamussy
Ingénieur d’études (Profil Viadéo)
En poste à Montpellier SupAgro – Service Emploi Formation –
Unité insertion professionnelle – depuis septembre 2010
en tant que chargée de mission année de césure tutorée
et projet d’élèves ingénieurs.

 

En savoir plus sur Montpellier SupAgro…

Largement ouvert sur la Méditerranée et les pays du Sud, le Centre international d’études supérieures en sciences agronomiques – Montpellier SupAgro – est un établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel, doté du statut de grand établissement. Il propose aux étudiants et aux professionnels trois cursus d’ingénieurs et un large éventail de formations inscrites dans le référentiel européen LMD (licence, master, doctorat).

Sa vocation internationale se traduit par l’accueil d’étudiants de 69 nationalités différentes. Ils représentent 22 % des effectifs de l’établissement. A la rentrée 2012, Montpellier SupAgro reçoit 1 586 étudiants dont 700 élèves ingénieurs et 200 doctorants.

Montpellier SupAgro compte 21 unités mixtes de recherche, dans lesquelles une centaine d’enseignants-chercheurs et de cadres scientifiques travaillent en étroite collaboration avec les équipes des grands organismes de recherche (Inra, Cirad, Ird, CNRS, Cemagref…) et des établissements d’enseignement supérieur régionaux (Université Montpellier 1, Université Montpellier 2, IAM…).

Le transfert et la valorisation s’effectuent à travers un incubateur d’entreprises, un hôtel d’entreprises spécialisées dans la vigne et le vin, une unité de services d’appui et d’expertise, une plate-forme de montage et d’accompagnement de projets de valorisation (AgroValo Méditerranée) et quatre domaines agricoles expérimentaux.

Montpellier SupAgro est membre de plusieurs réseaux internationaux et européens scientifiques. Il coordonne deux consortiums, supports de masters labellisés Erasmus Mundus. Plus d’une centaine d’agents interviennent régulièrement sur le terrain en réalisant chaque année des missions d’expertise et de formation dans une soixantaine de pays.

Montpellier SupAgro bénéficie d’un environnement scientifique d’excellence, reconnu au niveau international (Agropolis Fondation, Agropolis International, Agreenium, Groupe consultatif pour la recherche agricole international…). Il participe activement à diverses instances régionales et nationales (CPU, CGE, PRES Sud de France, CODIGE…). L’établissement a créé la première fondation universitaire française en sciences agronomiques SupAgro Fondation. Il est l’initiateur de la chaire UNESCO Alimentations du monde. Il est également porteur, avec ses partenaires universitaires et scientifiques, de grands projets sélectionnés par l’Etat, notamment : le RTRA « Recherche agronomique et développement durable », «l’Université Montpellier Sud de France » (Opération Campus) et le Labex Agro labellisé dans le cadre du programme Investissements d’avenir.

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