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Le défi climatique est aussi une affaire de communication

La question climatique n’est pas seulement une affaire scientifique ou une question de choix de…
Publié le 25 novembre 2015
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La question climatique n’est pas seulement une affaire scientifique ou une question de choix de société. Son acuité à l’heure de la Cop21 renvoie à des manières de dire, à des représentations sociales et à un traitement médiatique que prennent en charge les sciences de l’information et de la communication, discipline phare du Celsa.
L’installation de la question environnementale s’est opérée par un travail de déconfinement d’un problème scientifique qui est « entré » en société et structure désormais l’agenda institutionnel et médiatique.

L’organisation régulière depuis 1972 de conférences internationales dédiées et enrôlant les états et sociétés civiles, la multiplication quasi industrielle de la thématique climatique déclinée sur le plan journalistique, cinématographique et électronique participent d’une installation sociale de la question.
Le façonnage de la préoccupation climatique par des acteurs individuels ou collectifs, par des institutions (internationales et locales) et par des médias marque l’irruption d’un pouvoir d’interpellation, de dramatisation, d’explication et de prescription. Dans le flux éditorial et visuel qui circule à travers la planète, se construit autant qu’elle se discute une vision du monde et des activités humaines.
La construction publique des problèmes écologiques et de leurs enjeux suppose des choix (terminologiques ou icôniques), des cadrages, des manières de dire mobilisant des registres qui couvrent un large éventail : de la peur à l’espoir, de la dénonciation à la préconisation, de l’esthétique à l’éthique. La question climatique est une question ouverte, portée par des acteurs multiples qui se croisent, s’opposent et coopèrent sur le sujet.

Attentif à l’évolution des discours et des pratiques de communication, le Celsa (et son laboratoire le GRIPIC) développe depuis dix ans des travaux significatifs (thèses, ouvrages, articles, études) sur cette question. Une journée d’étude intitulée Cop’Com 21 se déroulera le 10 décembre prochain au Celsa sur ce thème.

Nicole D’Almeida
Professeure en sciences de l’information et de la communication
Celsa – Université Paris-Sorbonne

Chercheure au GRIPIC et responsable de l’axe de recherche : Dynamiques de
communication dans l’espace public

A propos du CELSA

Le CELSA est rattaché à l’université Paris-Sorbonne et membre de la Conférence des grandes écoles (CGE). L’École forme aux métiers du journalisme, de la communication des entreprises et des institutions, du marketing et de la publicité, des ressources humaines, du management de la communication. Pionnière depuis sa création il y a plus de 50 ans, l’école a fait le pari d’une pédagogie interactive : double ancrage universitaire et professionnel, encadrement pédagogique et tutorats renforcés, alternance entre formation académique et stages pratiques, politique active d’ouverture sur l’international, souci de l’insertion des diplômés. Aujourd’hui, l’école affirme sa volonté d’être le centre de pensée et d’analyse des transformations médiatiques, en se mobilisant sur des principes d’humanisme, de performance et de réactivité.
En 2010, le CELSA a créé une chaire pour l’innovation et la communication dans les médias visant à animer une réflexion sur le rôle social de la communication et la place que joue cette activité structurante dans le développement social et économique.

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