Accueil 5 Activités de la CGE 5 Le Groupe LUCA (Lutte contre les addictions), animé par Sophie Monvoisin Josselin

Le Groupe LUCA (Lutte contre les addictions), animé par Sophie Monvoisin Josselin

Le groupe LUCA  (Lutte contre les addictions) a été créé en 2007 afin de mener…
Publié le 22 décembre 2010
Partager l'article avec votre réseau

Le groupe LUCA  (Lutte contre les addictions) a été créé en 2007 afin de mener une réflexion sur les comportements à risque en milieu étudiant. Il réunit la Conférence des grandes écoles (CGE), la Conférence des directeurs des écoles Françaises d’ingénieurs (CDEFI), leurs établissements membres, le Bureau national des élèves ingénieurs (BNEI), le Bureau national des élèves en écoles de commerce (BNEC) ainsi que des experts du monde de la santé et de l’éducation.

En collaboration avec plusieurs partenaires publics ou privés, il mène des actions de sensibilisation et de prévention au sein des établissements d’enseignement supérieur. Son but est de susciter une réflexion concrète et d’apporter des réponses adaptées aux questionnements concernant les addictions en milieu étudiant, qu’elles soient avec produit (alcool, cocaïne…) ou sans (internet, jeu, troubles des conduites alimentaires…).

SES PARTENAIRES

Le groupe LUCA travaille de concert avec plusieurs organismes publics et privés, spécialisés dans le domaine de la santé et de la prévention :

• La MILDT (Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les toxicomanies) est chargée de coordonner l’action du gouvernement dans le domaine de la prévention, la prise en charge sanitaire et sociale, la répression, la formation, la communication, la recherche et les échanges internationaux. Elle a été chargée d’étendre sa compétence à l’abus d’alcool, de tabac et de médicaments psychotropes. Placée sous l’autorité du Premier ministre, la MILDT constitue l’épicentre du dispositif français de lutte contre les toxicomanies.
• L’ANPAA (Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie) est une association de prévention des risques liés à la consommation d’alcool. Elle poursuit des objectifs tels que réduire les risques d’inadaptation sociale inhérents aux phénomènes d’alcoolisation, favoriser l’accès aux soins ou bien encore promouvoir la formation de groupes relais dans tous les milieux afin que chacun puisse s’approprier cette démarche préventive.
Fil santé jeunes rassemble des adultes aux compétences professionnelles complémentaires, habitués à répondre aux questions des jeunes et bénéficiant d’une expérience dans l’écoute téléphonique sur le numéro Fil santé jeunes (3224). Cette équipe est composée de professionnels de santé (médecins et psychologues).
LMDE : La mutuelle des étudiants.

SES MISSIONS

1- Les réunions
Le groupe LUCA tient des réunions bimestrielles où sont conviés les acteurs des grandes écoles sensibles aux problématiques liées aux dépendances. Chaque réunion aborde, dans un premier temps, un thème spécifique et propose une rencontre avec un expert du sujet choisi. Ce sont des lieux d’échanges, de réflexions et de questionnements. Une tribune libre est ensuite ouverte à d’autres champs relatifs aux addictions. Les thèmes abordés sont, par exemple, « Alcool/cannabis : éducation des parents et rôle de l’école » (intervenant : Franck Moulius, animateur de prévention à l’ANPAA 75), ou « Médicaments et substances psychoactives » (intervenante : Docteur Dominique Monchablon, Responsable du Relais Etudiant lycéen).

2- La Charte alcool
Parallèlement à ces réunions sont constitués des groupes de travail plus restreints, aux missions spécifiques. Ils ont par exemple aboutis à la création et à la mise en place (ou à l’adaptation) dans certaines écoles partenaires d’une charte de bonnes pratiques « Comportements à risque et addictions en milieu étudiant », signée en mars 2007 entre la CDEFI, la CGE, le BNEI et le BNEC. Une trentaine d’écoles adhèrent désormais à cette charte, qui constitue un outil pratique pour accompagner les directeurs d’écoles, les BDE et toutes les associations pouvant intervenir dans la vie quotidienne de l’école et dans le cadre d’événements étudiants festifs. Elle ne tend pas à réprimer ni à interdire la consommation d’alcool mais à prévenir tout comportement à risque. Elle incite à envisager la prévention comme partie intégrante de la fête et non pas comme un obstacle. Elle vise notamment l’application des critères OMS concernant la consommation d’alcool à toute manifestation organisée portant le nom et la marque de l’établissement à travers :
• la formation, la communication et la prévention
• l’encadrement et le contrôle des événements festifs
• les sanctions éventuelles lors du non-respect de ces critères (cette partie est laissée au libre arbitre de l’école)

Les points les plus sensibles de cette charte consistent en la fin des « open bars » dans les soirées étudiantes (effective deux ans avant l’interdiction officielle consécutive au projet de loi de Roselyne Bachelot), l’interdiction de tout sponsoring alcoolier, le respect de la licence II qui autorise uniquement la vente de boissons fermentées non distillées telles que le vin, la bière, ou le cidre (<3°), la mise à disposition systématique d’ « open soft » (distribution gratuite de boissons non alcoolisées) et la formation des équipes étudiantes responsables des soirées. Pour encourager et faciliter le dialogue sur ce sujet, il est suggéré de nommer des référents à la fois parmi les étudiants (souvent au sein du BDE) et au sein du personnel de l’école, et de réaliser une évaluation annuelle des actions mises en place.

3- Les autres groupes de travail

D’autres groupes de travail ont permis la réalisation d’un colloque sur le thème des « comportements à risques : santé et prévention dans l’enseignement supérieur », soutenu par la MILDT. Il a eu lieu le 28 novembre 2008 à TELECOM & Management SudParis et a rencontré un franc succès. Il visait les directions d’école, les référents et leurs BDE pour les sensibiliser aux évolutions des conduites addictives dans l’enseignement supérieur et mettre en exergue quelques exemples de bonnes pratiques en matière de prévention au sein des écoles de management et d’ingénieurs.

De même, nous avons participé à la création et la diffusion d’un débat théâtral sur le thème de l’alcool, à destination des étudiants. Ce débat prend la forme d’une courte pièce présentant différentes situations problématiques. Les situations sont ensuite jouées une deuxième fois. Le spectateur peut alors interrompre le jeu à tout moment, proposer une solution et venir l’expérimenter sur scène en remplaçant ou en ajoutant le personnage de son choix. La phase d’interaction avec le public est animée par un meneur de jeu qui favorise l’expression et l’écoute des différents points de vue et garantit la déontologie, la qualité et la clarté du débat. Dans une ambiance ludique, le débat théâtral permet de dédramatiser certaines situations, de confronter et de relativiser les points de vue, de libérer la parole et de diffuser des points de repère pratiques sur le sujet traité.

SES PROJETS

Les objectifs futurs des groupes de travail sont, entre autres actions de prévention, un approfondissement de la charte alcool, la diffusion de questionnaires santé communs aux écoles membres et la création d’un site internet interactif mettant à disposition de ses usagers des informations claires sur les conduites à risque et un réseau étoffé et efficace.
La prochaine réunion du groupe LUCA (jeudi 9 décembre à l’ENSAM ParisTech) aura l’honneur d’accueillir le Docteur Marc Valleur, psychiatre, chef du service de soin aux toxicomanes de l’hôpital Marmottan, sur le thème « Jeux vidéo, réseaux sociaux et dépendances ».
Pour toute question ou inscription au groupe, vous pouvez envoyer un courrier électronique à geoffroy.lahon-grimaud@cdefi.fr ou à sophie.monvoisin@polytechnique.edu

Sophie Monvoisin Josselin
Animatrice du groupe LUCA
Psychologue à l’Ecole centrale Paris

 

Sophie Monvoisin-Josselin est psychologue clinicienne, alcoologue et co-animatrice – avec Geoffroy Lahon-Grimaud de la CDEFI – du groupe LUCA (Lutte Contre le Addictions), groupe réunissant différents acteurs des grandes écoles souhaitant mener une réflexion sur les comportements à risque en milieu étudiant. Elle a suivi plusieurs spécialisations post-universitaires concernant les addictions, les thérapies cognitivo-comportementales, les troubles des conduites alimentaires et les troubles cognitifs. Elle a travaillé pendant deux ans dans le service psychiatrique de l’hôpital Bichat-Claude Bernard (en alcoologie de liaison) puis à l’hôpital Lariboisière auprès de la population toxicomane. Elle est actuellement psychologue à la résidence des élèves de l’Ecole centrale Paris, à l’Ecole polytechnique, en médecine préventive interuniversitaire et en libéral. Elle assure également des formations à la PJJ (Protection judiciaire de la jeunesse), en faculté de médecine, en grandes écoles et en IFSI (Institut de formation en soins infirmiers).

Partager l'article avec votre réseau
Loading...