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L’enseignement et la recherche en architecture : un cadre institutionnel rénové

L’histoire de l’enseignement de l’architecture est une véritable épopée. Depuis l’Académie Royale, l’Ecole Polytechnique de…
Publié le 30 mai 2018
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L’histoire de l’enseignement de l’architecture est une véritable épopée. Depuis l’Académie Royale, l’Ecole Polytechnique de 1793 à 1797, l’Académie et l’Ecole des Beaux-Arts de 1797 à 1968, l’enseignement dispensé en France a constitué pendant plus d’un siècle et demi un modèle pour nombre de pays d’Europe et d’Amérique.

En mai 1968, l’effondrement du système universitaire va donner l’autonomie aux succursales régionales, évitant aux élèves à  monter régulièrement à Paris pour les corrections.

 Le décret du 6 décembre 1968 pose les bases d’une nouvelle organisation : autonomie pédagogique, gestion paritaire enseignants/étudiants, rupture avec l’académisme, ouverture vers d’autres enseignements au travers d’accords de coopération.

Si le décret du 8 mars 1978 rénove le régime administratif et financier des écoles nationales supérieures d’architecture (ENSA), c’est le siècle suivant qui va peu à peu faire rentrer l’enseignement de l’architecture dans le droit commun européen.  

 En 2005, la mise en place du LMD ouvre la création du doctorat en architecture en France.

La loi du 7 juillet 2016 précise les missions des établissements avec la formation initiale et continue, la recherche, l’éducation artistique et culturelle, l’innovation pédagogique, le rayonnement international, l’insertion dans son territoire.

Enfin cinq décrets du 15 février 2018 rapprochent leur fonctionnement de celui des universités et étendent à ces écoles les grands principes usuels de gouvernance et d’organisation.

 Parallèlement, un statut d’enseignant-chercheur des ENSA est créé avec un Conseil national des enseignants-chercheurs des écoles d’architecture, à l’image du CNU.

 Déjà, de nombreuses coopérations au travers des PRES puis des ComUE ont été construites. Des rapprochements encore plus resserrés ont vu le jour comme à l’ENSA de Nantes avec Centrale et Audencia ; les ENSA de Strasbourg, Paris Val-de-Seine ou Saint-Etienne avec leurs universités respectives par décrets interministériels ; ou encore la création d’une Ecole Universitaire de Recherche avec l’ENSA de Versailles.

 

La recherche par le projet : de nouveaux outils

utilitas, firmitas, venustas (utile, forte et belle).

Quand Vitruve défini l’architecture dans son traité De architectura, il pose le caractère résolument pluridisciplinaire.

Pendant cinq ans, les étudiants sont placés dans des situations expérimentales ou réelles, ont été initiés au monde complexe qui est celui de l’acte de construire, ont réalisé des prototypes et partager leurs expériences.

Le Campus du développement durable, avec les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau (GAIA) plateforme technologique pour l’expérimentation à l’échelle 1, est le lieu idoine du partage des cultures des étudiants architectes, ingénieurs, designers, entreprises. Lieu du lien pédagogie-recherche, avec un laboratoire comme Amaco, les GAIA accueillent les doctorats pratiques.  Parallèlement, les travaux avec les écoles doctorales se sont accrus, démultipliant le nombre de docteurs en architecture et autres sections.

Conformément aux nouvelles possibilités offertes par les textes, les GAIA ont été transformés en société par actions simplifiées (SAS). Une fondation abritée auprès de la Fondation pour l’Université de Lyon complète le dispositif avec l’agilité et l’efficacité requise.

 

La diversification des débouchés :

Avec des modes d’intervention diversifiés, les diplômés pourront intervenir et exprimer toutes leurs compétences dans des entreprises d’architecture, des entreprises du BTP, dans le secteur public.

Cadres ou dirigeants, ils auront à cœur de développer leur créativité, leur capacité managériale acquise. Leur champ d’intervention sera étendu depuis  l’urbanisme, le paysage, la programmation, le conseil, la maîtrise d’ouvrage, la maîtrise d’œuvre, l’exécution, l’expertise et l’exportation.

 

Jacques PORTE
Administrateur provisoire des Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau
Directeur de l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Saint-Etienne

 

A propos de Jacques PORTE

Architecte-urbaniste en chef de l’État, Jacques PORTE, est directeur de l’ENSA de Saint-Étienne et administrateur provisoire des Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau,

Diplômé de l’ENSA de Versailles et de l’École de Chaillot, il est également titulaire d’un diplôme de 3e cycle de l’Université Panthéon-Assas en droit et économie immobiliers (CERCOL).

En 1988, il crée son agence d’architecture à Evry (91) qui réalise des équipements publics et conduit la restauration de monuments historiques en Île-de-France et en Auvergne. En 1995, il est nommé architecte des bâtiments de France de la Haute-Loire (43) où il initie des politiques de requalification d’espaces publics, de résorption de l’habitat insalubre de quartiers historiques et réalise des Zones de Protection du Patrimoine Architectural Urbain et Paysager.

Depuis 2008, il est inscrit sur la liste des experts judiciaires près la Cour d’Appel de Riom (63).

 

A propos de l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Saint-Etienne (ENSASE)

Sous co-tutelle des Ministères de la Culture et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, l’ENSASE est installée depuis sa création en 1971 dans une ancienne rubanerie, en cœur de ville, en prise directe avec la vie sociale et urbaine.

Former des architectes du quotidien aptes à exercer des pratiques professionnelles diversifiées pour répondre aux complexités sociologiques, économiques et écologiques du monde qui les entoure est l’ambition partagée des acteurs de l’Ecole.

Membre associé de l’Université de Lyon et associée à l’Université de Saint-Etienne par décret interministériel, l’ENSASE dispense un enseignement à la fois professionnel et universitaire.

L’ENSASE, c’est 600 étudiants, 140 diplômés par an, 4 domaines de master, 1 master de l’Université de Lyon, 30 conventions internationales, 1 Laboratoire de recherche, 1 Réseau Scientifique Thématique : « Espace rural et projet spatial ».

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