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Les écoles laboratoires de l’expérimentation et développement durable

Démonstrateur « social » : réintégrer les jeunes sans diplôme dans le système éducatif L’EPMI,…
Publié le 22 décembre 2012
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Démonstrateur « social » : réintégrer les jeunes sans diplôme dans le système éducatif

L’EPMI, Ecole supérieure d’ingénieurs en génie électrique, productique et management industriel, est un établissement d’enseignement supérieur associatif sous contrat avec l’État, créé en juillet 1992 à l’initiative de quatre grands groupes industriels (EDF, Schneider, PSA et Philips). Elle forme, en cinq ans,  actuellement plus de 600 élèves ingénieurs par an et diplôme plus de 150 ingénieurs généralistes chaque année.

Sur le plan humain, l’EPMI se distingue par l’importance qu’elle accorde à l’épanouissement de ses élèves, par sa diversité sociale (20 % de ses élèves sont boursiers), son ouverture scolaire (25 % de ses élèves sont de profil technologique bac STI, BTS, DUT), par les aides qu’elle consent aux élèves en difficultés financières ainsi que par son engagement associatif.

Le projet Apprenti : Pourquoi pas moi s’inscrit dans le même état esprit que le programme  Grande École – Pourquoi Pas Moi ? auquel l’EPMI s’est jointe en 2006.
L’EPMI entend aller plus loin dans sa politique d’ouverture sociale en proposant « une passerelle », un autre programme destiné aux jeunes sortis du système éducatif national sans métier, sans projet. Ce projet offrira aux jeunes concernés une première adaptation professionnelle leur ouvrant des portes vers des carrières d’ouvriers professionnels.
À cet effet, un programme sur neuf mois de formation dans l’école et en entreprise comprend la reprise des fondamentaux scolaires, professionnels et comportementaux. Après ce cycle, les stagiaires agréés pourront évoluer dans leur apprentissage en rejoignant des CFA, des établissements de chambres des métiers, ou encore en intégrant directement des entreprises industrielles.

L’innovation pédagogique de ce projet repose sur un double constat :

  1. Depuis une quinzaine d’années environ 17 % des jeunes sortent chaque année sans aucun diplôme du système éducatif : les méthodes traditionnelles d’apprentissage ne sont pas adaptées à cette population.
  2. Les méthodes que l’on appellera « de la rue » sont des méthodes (même si l’on doit réprouver leurs finalités) qui apportent des savoirs et qui démontrent que ces jeunes peuvent les acquérir.

Le projet propose donc de réintégrer ces jeunes dans le système éducatif traditionnel en passant par une étape qui utilise la transposition des mécanismes éprouvés « de la rue », qui sont les suivants :

  • la référence à une personne (le chef) et une organisation de confiance (la bande) pour transmettre la connaissance et évaluer la personne
  • une transmission des savoirs pour une utilisation rapide et concrète
  • une transmission des savoirs par l’action
  • une transmission des savoirs qui utilise le désir, fort pour la tranche d’âge considérée, d’appartenance à un groupe : rite initiatique suivi au rythme du postulant

Pour plus d’informations vous pouvez contacter : Jean-Patrice Coudert

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