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L’innovation et la collaboration au service de notre société en mutation, l’apport des Grandes Ecoles

Après dix années de gestion d’un incubateur régional basé en Bretagne, nous constatons que les…
Publié le 29 juillet 2016
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Après dix années de gestion d’un incubateur régional basé en Bretagne, nous constatons que les jeunes se comportent de façon innée comme des entreprises innovantes. Ils sont entrepreneurs- nés, et cela est aussi lié au monde en pleine mutation associé aux nouvelles technologies dans lequel ils se glissent avec facilité. Ils ont aussi un rapport nouveau à la connaissance et la connexion à leur environnement se fait dans un souci de « co-participation » à ce dernier, et cela pour être vraiment partie prenante de ce monde qui change vite.

Ils cherchent du sens à leur vie dans un monde qui semble parfois le perdre !
Ainsi, nous pouvons comparer les jeunes à des organisations qui sont traditionnellement confrontées au dilemme résultant de la nécessité d’exploiter les connaissances actuelles pour en tirer une « rente » et la nécessité d’explorer de nouvelles connaissances pour construire un avantage concurrentiel futur (March, 1991 ; Sanchez et al., 1996). L’idéal pour la firme, comme pour les jeunes, consisterait à exploiter ses connaissances et ses capacités actuelles pour renforcer sa position sur le marché, tout en explorant de nouvelles opportunités pour le futur (March, 1991).
Pour ce faire, les jeunes qui sont finalement ultra-ouverts au progrès, à la nouveauté, à l’innovation sont prêts à coopérer y compris avec ceux que d’autres auraient pu voir comme étant des concurrents. Au-delà du partage des coûts et des risques, coopérer avec un concurrent permet d’exploiter des complémentarités en termes de compétences (Gnyawali et al. 2008). Une relation de coopération entre concurrents permet à la firme d’acquérir les compétences techniques du partenaire et de créer de nouvelles capacités à partir des capacités existantes (Quintana-Garcia et Benavides-Velasco, 2004).

Il en est de même pour les jeunes dans ce monde global qui s’offre à eux ! Les stratégies de coopétition permettent la mise en œuvre simultanée des processus d’exploitation des compétences existantes et d’exploration de nouvelles compétences, et de nouveaux métiers. Ainsi, même si les métiers de demain restent à découvrir, à créer, à inventer et à mettre en œuvre, les jeunes peuvent aujourd’hui acquérir les méthodologies pour arriver à faire émerger ses nouveaux métiers. En effet, la plupart des Grandes Ecoles disposent aujourd’hui de formations dédiées à l’entrepreneuriat et d’incubateurs. Par exemple, à Brest Business School, un parcours de formation s’appelle « La Fabrique de l’innovation » et l’incubateur permet la mise en œuvre d’innovations par les compétences collectives en coopération aussi avec des écoles d’ingénieurs de Bretagne. Et cela marche !! Ainsi, des jeunes arrivent à créer une entreprise comme Zéro-gâchis pour lutter contre le gaspillage alimentaire qui justifie aujourd’hui de plus de 12 salariés avec une présence en France mais aussi en Belgique, en Espagne…
D’autres ont créé un site marchand au niveau national pour favoriser le maintien des personnes âgées à domicile avec Agelyance, d’autres encore vendent des solutions pour augmenter les économies d’énergies en masse tout en améliorant le confort et le mieux-vivre comme Proxima énergies … Qui peut dire que les jeunes ne se soucient pas de leur environnement et ne sont pas responsables en mettant aussi le numérique aux mains des générations qui les précédent, en mettant le monde en face de ses réalités pour un développement durable et ainsi protéger la planète et lutter contre toutes formes de gaspillage ou d’exclusion !



David MERIEAU

Professor of Strategy and Innovation
Regional Incubator Manager
Produced in Brittany incubator / Brest Business School

A propos de david Merieau

David Merieau, avec ses années d’expériences dans la création et la gestion de réseaux d’affaires et de filiales à l’étranger de PME et de grands groupes français, enseigne l’entrepreneuriat depuis plus de quinze années à BREST BUSINESS SCHOOL (BBS) sur le campus de Brest, mais aussi de Vannes. Il dirige et anime l’incubateur Produit en Bretagne, BBS avec l’appui fort de quatre partenaires que sont la CCI de Brest, ainsi que Brest Business School, la CCI de Région Bretagne et l’association Produit en Bretagne. Cette dernière compte plus de 370 entreprises membres, sur les 5 départements bretons, qui aident tous porteurs d’idées à la mise en place d’innovations dites « de marché » notamment. Depuis sa création, ce sont plus d’une trentaine d’entreprises innovantes qui sont nées et se sont développées au sein de Brest Business School avec, pour beaucoup d’entre elles, des réussites au niveau national, voire international.

A propos de Brest Business School

Brest Business School, anciennement Ecole Supérieure de Commerce Bretagne Brest (ESC Brest), a été créée en 1962 par la CCI métropolitaine de Brest. Elle accueille chaque année près de 800 étudiants dont 15% d’étudiants étrangers et 15% d’étudiants ingénieurs dans ses campus de Brest (Finistère) et de Vannes (Morbihan).
Brest Business School est aussi un lieu de rencontre pour les entrepreneurs puisque qu’elle intègre un incubateur (Produit en Bretagne – Brest Business School), le siège de l’association « Produit en Bretagne », ainsi que les clubs et réseaux professionnels finistériens.
http://entreprises.brest-bs.com/

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