Accueil 5 Activités de la CGE 5 L’Intervention de Dominique Gillot, Sénatrice du Val-d’Oise en ouverture de la conférence de presse de la CGE du 29/09/2016

L’Intervention de Dominique Gillot, Sénatrice du Val-d’Oise en ouverture de la conférence de presse de la CGE du 29/09/2016

Madame la Présidente, Chers collègues, Mesdames et Messieurs les membres de la communauté du supérieur,…
Publié le 3 octobre 2016
Partager l'article avec votre réseau

Madame la Présidente,
Chers collègues,
Mesdames et Messieurs les membres de la communauté du supérieur,

Vraiment, je suis très heureuse de vous accueillir, d’accueillir la Conférence des grandes écoles ici, au Sénat, pour la présentation d’un travail dont j’ai connaissance depuis quelques temps, les propositions que la CGE a suscitées, réunies et organisées, dans la préparation des échéances électorales à venir, de façon à peser sur la réflexion des candidats et de leurs entourages. J’en suis heureuse, bien sûr, et à plusieurs titres.

D’abord, car ça me permet de revoir des visages que je connais, des personnes avec qui j’ai des habitudes de travail et de réflexion, et puis parce que c’est une occasion de plus d’affirmer l’Enseignement Supérieur et la Recherche dans le débat public. La connaissance, sa construction, son partage, sont un enjeu majeur de notre époque, de nature à faire évoluer notre modèle de société.

Vers une société de la connaissance partagée, bien évidemment, de la responsabilité assumée, aussi, mais vers un système plus respectueux de l’environnement, des individus, et qui permette d’entrevoir un avenir où l’Homme ne serait pas seulement cantonné à lutter pour survivre dans une compétition effrénée qui aurait vocation à broyer les plus faibles, à les éliminer.

Il y a des responsables politiques – de part et d’autres de l’Atlantique – qui sont juste disposés à remettre en cause le travail, la vie de scientifiques à des seules fins électorales. Je pense que la Science, la connaissance, la Recherche, la formation, doivent être utiles dans le lien, le dialogue avec les élus, ou ceux qui prétendent l’être, pour éclairer les décisions, orienter les propositions. Les différentes personnes avec qui j’ai eu l’occasion de travailler dans cette salle me confortent dans cette ambition de construire le dialogue entre les scientifiques, les chercheurs, les enseignants, et les responsables politiques.

Cette réunion, c’est aussi l’occasion de remettre dans l’actualité les enjeux et la place du développement de l’enseignement supérieur.

On en parle beaucoup, mais trop souvent les débats sur l’Enseignement Supérieur sont limités, dans le débat public dans les médias, aux financements, aux lourdeurs, à la complexité, aux vêtements à avoir ou pas sur les campus, dans les écoles, à la meilleure façon d’adapter la Loi pour limiter l’accès à l’Enseignement Supérieur à ceux qui seraient préjugés dignes d’y réussir, et surtout ne pas pénaliser les élites qui pourraient en sortir…

La question n’est pas de celles-là me semble-t-il : le débat que vous nous proposez avec vos travaux porte sur les changements à opérer pour que notre système éducatif, de la maternelle au titre d’ingénieur, au doctorat – et Jean-Michel Blanquer est tout à fait qualifié pour parler de l’enseignement, dès la maternelle -, vise l’amélioration, l’élévation du niveau de qualification du plus grand nombre, tout en accompagnant l’épanouissement des étudiants, l’épanouissement des apprenants pour qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes et que le système leur permettre d’atteindre le meilleur d’eux-mêmes.

Je sais que la Conférence des grandes écoles a cette ambition, et agit concrètement pour renforcer la mixité sociale dans ses établissements, pour constituer un écosystème de l’Enseignement Supérieur où écoles et universités travaillent main dans la main au bénéfice de leurs étudiants, au développement des territoires, pour la Science et le renforcement économique.

C’est l’enjeu du XXIe siècle, à mon sens !
J’aimerais que les autres conférences, qui se partagent la responsabilité de la réflexion et de l’organisation de l’enseignement supérieur, adhèrent à votre démarche et répondent à la main que vous leur tendez pour la définition d’un enseignement supérieur du XXIe siècle.

Cet engagement n’est pas à analyser uniquement sous le prisme économique, car il s’inscrit bien dans la responsabilité sociale et environnementale des établissements. Et par ailleurs, je suis très sensible aux premiers travaux qui ont été concrétisés sous la présidence d’Anne-Lucie relatifs à l’accueil des étudiants porteurs de handicap. Il me semble que c’est une démarche qui témoigne véritablement de l’ouverture et de l’attention de vos écoles à offrir le meilleur à ceux qui sont considérés comme défavorisés, et que cette attention pour les plus défavorisés, elle bénéficie à tous. C’est une chose à laquelle je suis très sensible compte tenu des autres responsabilités que j’exerce au niveau national.

Enfin, à titre plus personnel, je suis vraiment heureuse d’accueillir Madame la Présidente Anne-Lucie Wack, que j’ai eu le plaisir de connaître dans le cadre du comité STRANES, qui a collectivement contribué à faire de la stratégie nationale de l’enseignement supérieur une feuille de route ambitieuse et inclusive adoptée par le gouvernement. Anne-Lucie prouve chaque jour qu’une femme excelle dans l’Enseignement Supérieur, milieu encore trop masculin – même si j’apprécie une meilleure mixité dans cette salle -, Anne-Lucie suscite reconnaissance et admiration de ses pairs. Je peux en témoigner, car à chaque fois que j’ai à dire que nous nous connaissons, je n’ai que des échos favorables, notamment dans sa responsabilité à la tête de son école, mais aussi dans le dynamisme qu’elle a immédiatement engagé lorsque vous lui avez fait confiance pour présider la Conférence des grandes écoles.

C’est avec un plaisir toujours renouvelé que nous nous retrouvons dans différentes instances, voire même que nous nous ménageons des rencontres personnelles pour discuter, échanger nos points de vue, conforter nos analyses et unir nos intentions pour un avenir meilleur, encore meilleur, de l’Enseignement Supérieur en France.

Je vous souhaite un bon débat, des échanges fructueux, qui soient à la hauteur des enjeux de l’accessibilité et du développement de l’Enseignement Supérieur pour notre pays.


Dominique Gillot
sénatrice du Val-d’Oise

Partager l'article avec votre réseau
Loading...