Accueil 5 Formation & Carrières 5 « Marché de l’emploi cadre : les grands facteurs d’évolution »

« Marché de l’emploi cadre : les grands facteurs d’évolution »

Les cadres sont un rouage essentiel dans la société et les entreprises, impliqués, pas uniquement…
Publié le 29 novembre 2016
Partager l'article avec votre réseau

Les cadres sont un rouage essentiel dans la société et les entreprises, impliqués, pas uniquement dans la décision des stratégies, mais surtout au niveau opérationnel dans le management par objectifs ou par projets et/ou dans de l’expertise. Ils font face à des évolutions de plus en plus rapides – sociétales, réglementaires, technologiques… – impactant les formes d’emploi, les métiers et les compétences associées ainsi que les organisations du travail.

Si la majorité des cadres en poste occupent un emploi à temps plein et en CDI, de plus en plus aspirent à de nouvelles formes d’emploi, notamment chez les plus séniors. Interrogés récemment, près d’un cadre sur cinq envisagerait le statut d’auto-entrepreneur ou de concilier un CDI et d’autres contrats sur la base du temps partiel. Ces nouveaux modèles sont aujourd’hui portés par les entreprises cherchant à optimiser leurs coûts salariaux et les actifs eux-mêmes aspirant à la recherche de liberté et/ou de revenus complémentaires. Ces formes d’emploi non standard pourraient se multiplier dans les prochaines années.

La plupart des métiers de cadres se transforment en permanence et requièrent toujours davantage de compétences. Certains se fragmentent et donnent naissance à des métiers hybrides, d’autres se créent sur des marchés de niches avant de devenir plus matures mais le volume d’emplois ou d’opportunités concernés reste limité. La transformation numérique est déjà en marche, venant bousculer les métiers, aussi bien tous les métiers informatiques que les autres métiers, au travers des évolutions technologiques (objets connectés, big data, impression 3D…) et de l’évolution des usages (communautés virtuelles…). Tous les secteurs sont concernés, avec de nouveaux domaines d’activité en pleine expansion (e-santé…). La transition énergétique impacte, elle, les métiers des secteurs de l’énergie, des transports et du bâtiment.

En parallèle, les structures productives et l’organisation du travail se transforment. De nouveaux modes d’organisation du travail et du management se mettent en place dans les organisations, notamment sous l’impact de la transformation numérique, et ce dans tous les secteurs d’activités. La dématérialisation et la connexion permanente sont déjà pointées par les cadres comme les principales évolutions de leur organisation de travail, installant de nouvelles relations entre les cadres et les entreprises dans un autre rapport au temps et à l’espace. La proportion de cadres travaillant à distance en dehors des locaux de l’entreprise devrait logiquement continuer à progresser.

Pour accompagner ces évolutions et ces transformations, la formation continue permet aux cadres de développer leurs compétences, et ainsi leur employabilité, tout au long de leur vie professionnelle. Le Compte Personnel de Formation, et plus récemment le Compte Personnel d’Activité, y contribueront, ainsi que la démarche novatrice via les blocs de compétences dans les diplômes professionnels, facilitant l’insertion professionnelle des jeunes tout en sécurisant les parcours professionnels des plus séniors. C’est aussi la priorité des directions des Ressources Humaines en entreprise et des branches professionnelles, en lien avec la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences.
Photo : © Rémy Lecourieux


Jean-Marie Marx
Directeur Général de l’Apec

1- Enquête Apec « Conjoncture et stratégies professionnelles des cadres » publiée en février 2016.
2- Par exemple, le métier de Webmaster apparu à la fin des années 90 a laissé place aux métiers de rédacteur on line, de référenceur et de développeur de site Web au début des années 2000, puis pour le seul métier de rédacteur on line, à ceux de de community manager et de responsable éditorial Web au début des années 2010, et plus récemment à ceux de social media manager et de content manager.
3- Enquêtes Apec « Le référentiel des métiers en émergence » et « Les métiers en émergence au travers des offres Apec » publiées respectivement en avril 2013 et en janvier 2015.

A propos de Jean-Marie Marx

Jean-Marie Marx a été nommé Directeur général de l’Apec par le Conseil d’administration, le 27 mars 2012. Il a pris ses fonctions au sein de l’association le 1er juillet 2012.
Agé de 62 ans, il est ingénieur général des ponts, des eaux et forêts (IGPEF). Il a assuré la présidence de la concertation quadripartite sur la réforme de la formation professionnelle (lettre de mission de Michel SAPIN entre août 2013-décembre 2013). Il préside depuis 2014, le Conseil National de l’emploi, de la Formation et de l’Orientation Professionnelle (CNEFOP), placé auprès du Premier Ministre. En outre, il préside la commission de labellisation des Ecoles de la deuxième chance (E2C), depuis mai 2009.
Par ailleurs, il est l’auteur d’un rapport sur la formation des demandeurs d’emploi (janvier 2010). De 1985 à 2000, il a notamment exercé des fonctions dans l’administration centrale et de conseiller dans des cabinets ministériels. En particulier, il a été de juin 1997 à octobre 2000 Conseiller technique, puis conseiller chargé de l’emploi au cabinet de la ministre de l’emploi et de la solidarité.
En 2000, il rejoint l’ANPE en tant que directeur général adjoint et devient en 2008 directeur général délégué de l’ANPE.
En mai 2009, il est nommé directeur général d’Agefaforia (Organisme paritaire collecteur agréé des industries alimentaires) et en septembre 2011, il est nommé directeur général d’Opcalim (OPCA des industries alimentaires, de la coopération agricole et de l’alimentation en détail).

Partager l'article avec votre réseau
Loading...