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Pour en finir avec le plafond de verre (difficulté d’accès des femmes aux postes supérieurs)… Par Grandes Écoles au Féminin, forte de sa 5° étude

30 ans après l’ouverture des grandes écoles aux femmes, force est de constater que ces…
Publié le 3 mars 2012
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30 ans après l’ouverture des grandes écoles aux femmes, force est de constater que ces dernières sont sous représentées dans les conseils d’administration et quasi absentes des comités exécutifs. Ainsi, en 2010, elles représentaient seulement 15 % des membres des CA des entreprises du CAC 40, et un minuscule 7 % des ComEx de ce même CAC 40.

Pourtant, elles représentaient déjà 45 % des diplômées de l’enseignement supérieur en 1975 ! 30 ans après, au moment d’occuper des postes de top management, elles ne sont plus que 7 % ! Si l’évolution se poursuit au même rythme, alors, quand les diplômées d’aujourd’hui seront à même d’exercer les postes de pouvoir, en 2040, elles ne représenteront que 9 % des membres des ComEx !

LES FEMMES : UNE AMBITION AFFIRMÉE, QUI SE HEURTE AU PLAFOND DE VERRE

Si les femmes sont si peu nombreuses aux postes de pouvoir dans les entreprises, mais aussi de la haute fonction publique, ce n’est certes pas par manque d’ambition !

Le groupe Grandes Écoles au Féminin (GEF)
a, dès l’année 2005, démontré que les femmes sont aussi ambitieuses que leurs camarades masculins : 81 % ont choisi de faire une grande école pour avoir la meilleure carrière possible, et 62 % considèrent que la réussite personnelle passe par une belle carrière. Par ailleurs, leur investissement professionnel est total : 91 % travaillent à temps plein, elles travaillent autant que leurs collègues masculins (50 heures par semaine), effectuent autant de déplacements professionnels.

Pourtant, malgré une ambition et un investissement équivalents, leur carrière n’est pas la même. Après les mêmes études et à âge égal (41-50 ans), seules 28 % des femmes siègent à un comité de direction contre 43 % pour les hommes.

Toujours à âge égal, les hommes encadrent davantage (76 % contre 63 % pour les femmes) et sont responsables d’équipes plus importantes : 32 % des hommes dirigent des équipes de plus de 50 personnes contre seulement 18 % des femmes.

Enfin, l’écart de salaire est perceptible dès le premier emploi (18 % avant 30 ans) et va en s’accentuant au fil de la carrière (24 % pour les 46-50 ans)

LES HOMMES RECONNAISSENT ET DÉPLORENT CE PLAFOND DE VERRE

80 % des hommes interrogés pensent qu’il existe effectivement une différence de traitement entre hommes et femmes pour accéder au top management.

Pourtant, 79 % des hommes et 94 % des femmes jugent que le développement de la mixité dans le management est un enjeu important pour les entreprises.

C’est sur la base de ces constats que GEF préconise un certain nombre de mesures pour favoriser une plus grande mixité au sein des instances dirigeantes.

Tout d’abord, il est important de promouvoir proactivement les femmes, afin de contrer leur tendance à moins affirmer leur ambition. Pour cela, il faut créer des viviers de femmes à potentiel, leur proposer des formations spécifiques, comme le marketing de soi, favoriser la création de réseaux féminins dans les entreprises, et, pour chaque poste ouvert en management, s’assurer de la présence de candidatures féminines. Des entreprises ont déjà, avec succès, mis en œuvre de telles mesures.

En deuxième lieu, il faut faire évoluer les règles du jeu. En effet, le mode de détection des potentiels et de promotion dans les entreprises ne prend pas suffisamment en compte la spécificité des carrières féminines. On pense naturellement aux mesures qui permettent un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle, et de nombreuses entreprises mettent en place des chartes de la parentalité, qui profitent d’ailleurs également aux hommes. Mais des mesures d’ordre culturel et pédagogique sont également nécessaires, tout particulièrement sensibiliser le management au sujet.

Enfin, il est capital d’assurer le suivi dans le temps de ces mesures, et tout particulièrement de se donner des indicateurs chiffrés de performance et de les intégrer dans les objectifs des managers.

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