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Sport et grandes écoles : une association naturelle

Le sport récapitule les luttes nécessaires qui jalonnent la réalisation de soi dans un monde…
Publié le 29 avril 2015
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Le sport récapitule les luttes nécessaires qui jalonnent la réalisation de soi dans un monde où la compétition règne en maître. Comprendre et intégrer les ressorts du succès, mobiliser son intelligence situationnelle, sociale et relationnelle dont l’action est un enjeu pour chacun d’entre nous. Savoir vivre dans nos sociétés occidentales, c’est développer un art de vivre avec la compétition, cela nécessite des efforts personnels, de nombreux apprentissages et de l’intelligence.

C’est pourquoi la préparation des professionnels d’entreprise rappelle celle des hauts potentiels sportifs. Comme dans les sports, constituer des équipes de haut vol en entreprise est un art difficile. La constitution d’un comité de direction est donc tout aussi stratégique que le recrutement des sportifs qui portent l’étendard d’un pays ! Les pénuries de talent ne sont pas rares dans les deux domaines.

Le sport de haut niveau est porteur de comportements et de pratiques éclairantes qui font échos dans les entreprises. Les comprendre et les tester a toute son utilité. Les managers ont plaisir à découvrir leur mode de fonctionnement et leurs relations managériales en se comparant aux sportifs de haut niveau ou à leur coach. Assimiler les enseignements sportifs leur permet également d’améliorer leur pratique et de développer leur performance.

Nous encourageons donc la pratique du sport, car celui-ci constitue un excellent moyen de maintenir son équilibre. Ses valeurs sont celles du monde de l’entreprise : l’esprit d’équipe, le goût de l’engagement, le sens de la stratégie, la rapidité de décision … car tout ceci ne s’apprend pas dans les livres.

C’est pourquoi l’image des intellectuels chétifs et ignorants du monde sportif est un cliché dont il faut sortir. Le bon manager est celui qui pratique un ou plusieurs sports et qui s’intéresse à sa pratique, dans tous ses domaines.

Ceci explique pourquoi, depuis la création de l’école en 1819, le sport fait partie de sa pédagogie et sa pratique permet d’obtenir le crédit de développement personnel, indispensable au diplôme final.
ESCP Europe figure parmi les écoles les plus représentées à la FFSU (Fédération Française des Sports Universitaires) et elle possède 28 licenciés en compétition, sans compter les 400 pratiquants de sports de loisirs et de la salle de musculation et cardio.
ESCP Europe a surtout une filière particulière d’accès réservée aux sportifs de haut niveau. Ceux-ci figurent sur une liste du Ministère et après leur entrée, ils suivent une scolarité similaire à tous les autres étudiants, à l’exception du fait qu’ils peuvent étaler celle-ci du double de la normale.

En revanche, ils suivent tous les cours, effectuent des stages et rendent leurs mémoires comme tout un chacun. Ils sont totalement intégrés à l’ensemble des autres élèves de l’école et contribuent à la notoriété de celle-ci, notamment dans les championnats universitaires où ils remportent d’excellents résultats.

Généralement, nous recrutons des pratiquants de sports individuels avec notamment des escrimeurs et divers athlètes et en sports collectifs des hockeyeurs sur gazon. Ces étudiants un peu particuliers sont très recherchés à l’issue de l’école par les entreprises car ils ont des profils exceptionnels : ils sont matures, savent gérer des emplois du temps surchargés, ont le goût de l’effort dans la durée et l’esprit de compétition, bien sûr.


Frank Bournois
Directeur Général ESCP Europe

 

Témoignage de Alex Fava – Master 2 Sportif de haut niveau (escrime – épée) – finaliste de la Coupe du monde d’épée
« Je pense qu’être sportif de haut niveau inculque un certain nombre de valeurs qui sont recherchées par les entreprises. Je suis devenu sportif grâce au goût que j’avais pour la compétition. Par la compétition nous apprenons à gérer l’échec dès l’enfance. L’échec est sans doute ce que le sportif déteste le plus, et je pense que cela n’est pas une mauvaise chose. Il doit transformer la frustration qu’il a connu en une motivation supplémentaire pour mieux réussir lors de la prochaine échéance, montrer aux autres que ce n’était qu’un accident.
Ce qui est formidable dans le sport c’est que les seules limites qui existent sont celles que l’on s’impose. Nous avons des ambitions très élevées (comme les Jeux Olympiques) et connaissons les étapes intermédiaires pour y arriver (intégrer l’équipe de France des jeunes, puis des élites, être performant au niveau national, puis international etc.).
L’objectif lors de ma carrière professionnelle sera de retrouver l’épanouissement que je connais dans ma carrière sportive. Je ne me mettrai donc pas de limites dans mes ambitions. Si j’échoue, c’est tout simplement car je n’ai pas été le meilleur. Pour moi le véritable objectif n’est pas d’être médaillé aux Jeux Olympiques mais de ne pas avoir de regret dans les moyens que je me suis donné pour y arriver».

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