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Zoom sur l’évolution des métiers du luxe et la création par Dominique Jacomet, directeur de l’IFM Paris

Les métiers du luxe évoluent rapidement. La croissance de la demande et l’internationalisation des marchés…
Publié le 22 décembre 2011
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Les métiers du luxe évoluent rapidement. La croissance de la demande et l’internationalisation des marchés influent sur les structures des maisons de luxe et leurs modes d’organisation : les profils recherchés sont plus pointus et plus spécialisés, avec de fortes attentes en termes de créativité et d’innovation, d’ouverture internationale et de réactivité. Le monde du luxe est un monde de passionnés, qui ont intégré cet univers par choix. Les modèles de parcours restent ouverts et les entrées sont multiples. Il n’existe d’ailleurs pas de modèle absolu, de parcours formaté.

La création est centrale pour tout le secteur du luxe (prêt-à-porter, chaussures, maroquinerie, parfum…). Le directeur artistique joue un rôle clé : il encadre le studio et toute une équipe de designers. La création est au cœur de la stratégie, dont le succès repose sur l’interaction réussie entre managers et créatifs. Les métiers du marketing, de la vente et du merchandising occupent une place importante, notamment dans les parfums, la maroquinerie, la joaillerie et l’horlogerie).

Quelle que soit la fonction recherchée, en plus de leur culture générale et de leur sensibilité à la création, les candidats doivent avoir accumulé une certaine expérience :

  • dans la vente en magasin,
  • dans le marketing,
  • à l’international.

Les marques de luxe tendent à devenir des marques globales et comprennent des métiers nouveaux. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication ont notamment pour effet de permettre de nouveaux et multiples contacts avec la clientèle : les directions de la communication englobent une variété de fonctions, qui vont de l’organisation d’événements ou de défilés à l’image et la publicité, en passant par les relations publiques, la gestion des contenus sur internet (écriture, vidéo…), et le CRM (customer relationship management). A mesure que les marques deviennent des médias qui s’expriment bien au-delà des produits, l’enjeu est de développer l’audience de la marque dans des points de contact très divers auprès de publics multiples : d’où le recours à des talents venus de la publicité, des relations presse, de l’architecture spécialisée en agencement de magasins…

Les métiers du merchandising sont demandés, sachant que la distribution occupe une place de plus en plus centrale dans le secteur de la mode. Les fonctions qui y sont liées sont devenues très puissantes au sein des organisations. Elles jouent un rôle déterminant dans le déploiement et la valorisation des produits et dans leur connaissance des marchés. La plupart des maisons commercialisent leurs produits via deux circuits de distribution : les magasins en propre (retail) et la vente en gros (wholesale). A chaque circuit correspondent des fonctions spécifiques et qui, selon les structures, sont présentes au siège et dans les filiales à l’international.

La gestion des opérations intégrant les fonctions sourcing, les achats, la production, la qualité, l’approvisionnement, le développement durable – soit l’ensemble de la supply chain – deviennent elles aussi stratégiques avec la multiplicité des types de production et la nécessité d’approvisionner de nombreux marchés de par le monde en réduisant les délais (le time to market).

Qui est Dominique Jacomet ?

Directeur général de l’Institut français de la mode depuis 2006, Dominique Jacomet est diplômé de Sciences-Po Paris et docteur en sciences de gestion de l’Université Paris-Dauphine. En tant que professeur, il enseigne la « stratégie et le processus de décision » à l’IFM. Il est par ailleurs professeur affilié à l’ESCP-Europe (département Économie). Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur les industries du textile, de l’habillement et de la mode, dont Mode, textile et mondialisation (Economica, 2007).

En savoir plus sur l’IFM…

L’Institut Français de la Mode est la grande école spécialisée dans les industries de la création (mode, luxe, design, beauté, cosmétiques…). L’IFM propose des formations de haut niveau aux métiers du luxe.

Accessible avec un niveau Bac +4 ou +5, le programme postgraduate de Management Mode, Design et Luxe couronne une formation initiale généraliste et permet à l’étudiant de concrétiser un projet professionnel orienté vers les secteurs à forte valeur ajoutée créative : la mode, le luxe, les accessoires (maroquinerie, chaussures, horlogerie, joaillerie, lunetterie), les parfums-cosmétiques, les univers du design-cadre de vie.

Egalement accessible aux étudiants de haut niveau, le programme postgraduate de Création Mode & Accessoires prépare de jeunes stylistes venus du monde entier à maîtriser toutes les dimensions de la création (de la conception à la communication en passant par la réalisation de collections de prototypes en usines) en vue d’une carrière dans les maisons de mode et de luxe.

Il existe également un Executive MBA compatible avec une activité professionnelle.

En matière de formation continue, l’IFM propose de nombreux programmes destinés aux cadres et aux dirigeants désireux de renforcer leurs compétences et leurs connaissances, en particulier dans l’univers du luxe (séminaires inter-entreprises, conférences, séminaires sur mesure, coaching…).

Les professeurs-experts de l’IFM ont mis en place un observatoire consacré à l’industrie du luxe. Il a pour objet de mettre au point un tableau de bord économique des acteurs du secteur, d’établir une typologie des modèles d’affaires dans le luxe, d’éclairer l’évolution des métiers et par conséquent les besoins des entreprises en termes de compétences.

Dans une approche pluri-disciplinaire (sciences humaines, économie et gestion), le département de la recherche de l’IFM propose également des publications : Le luxe, essais sur la fabrique de l’ostentation (IFM-Regard, 2011) ou encore un numéro spécial de la revue « Mode de Recherche ».

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