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Défi démographique en Afrique, nouvelles coopérations et nouveaux modèles pédagogiques

Parce qu’il appelle à investir massivement dans la formation, le défi démographique se transforme en…
Publié le 26 novembre 2018
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Parce qu’il appelle à investir massivement dans la formation, le défi démographique se transforme en opportunités d’innovation pour et dans l’enseignement supérieur, notamment pour la formation de professionnels dans le secteur de la construction au sens large.

Selon les prévisions des Nations unies (rapport « Génération 2030 – Afrique 2.0 » paru en 2017), la population en Afrique va doubler d’ici 2050, pour atteindre les 2,5 milliards d’habitants (soit 40% de la population mondiale), dont la moitié aura moins de 25 ans.

Cette explosion démographique aura un impact sans précédent. Elle nécessitera plus que jamais de construire et de développer les infrastructures de santé, de logement, de transport, les écoles, les réseaux de communication, ainsi que les infrastructures nécessaires à la fourniture d’électricité, d’eau et d’énergie.

Composantes inhérentes au développement, l’éducation et la formation font partie des domaines prioritaires dans lesquels des investissements sont plus que jamais nécessaires : l’avenir des jeunes africains représente de fait un enjeu tout aussi majeur qui va décupler les besoins en matière d’enseignement et de formation.

En parallèle, à cause des besoins, des défis et des solutions à trouver au quotidien pour remédier aux problèmes et manques existants, la soif d’entreprendre et d’innover, déjà très présente sur le continent africain, va connaître un essor qui n’aura pour limites que l’insuffisance d’une main-d’œuvre bien formée et l’absence d’un système éducatif solide.

L’enseignement supérieur est le pivot de la recherche et de l’innovation de toute économie en croissance. Former des élites locales c’est ouvrir la voie au développement d’entreprises de croissance qui contribueront à l’industrialisation de leur pays.

L’Afrique a donc besoin d’un enseignement supérieur de qualité. Mais celui-ci demande des investissements financiers importants, que certains pays ne sont pas toujours en mesure d’effectuer.

Ces handicaps peuvent constituer une opportunité d’Innover en imaginant de nouveaux modèles pédagogiques, et de bénéficier de perspectives nouvelles d’apprentissage et d’accompagnement grâce au numérique.

Certains pays, comme la Côte-d’Ivoire, misent d’ailleurs sur l’EdTech (numérique éducatif) pour accompagner leur forte croissance démographique. D’autant que les enseignants et les bâtiments ne sont pas assez nombreux pour répondre aux besoins.

Cependant, en matière de formation et d’apprentissage, l’humain reste prépondérant. C’est la raison pour laquelle l’ESTP Paris mise sur l’accompagnement et le transfert de compétences, dans le cadre de partenariats, pour pallier la pénurie de ressources.

Parce que les besoins criants d’infrastructures nécessitent des personnels qualifiés dans le domaine de la construction, l’ESTP Paris est engagée depuis de nombreuses années en Côte d’Ivoire, auprès d’un partenaire historique, l’INP-HB.

A la rentrée 2018, l’ESTP Paris a signé un contrat de développement de 3 ans, en appui à la modernisation de l’École Supérieure des Travaux Publics (ESTP) de Yamoussoukro.

Ce partenariat soutenu par l’AFD (Agence Française de Développement) repose sur 3 volets :

  • aider à rénover l’offre pédagogique de l’ESTP de Yamoussoukro pour l’adapter aux standards internationaux
  • renforcer des compétences du personnel pédagogique, technique et administratif de l’école (approche compétences, pédagogie par projet, responsables de laboratoires d’enseignement et de recherche, …)
  • moderniser les équipements (construction notamment d’une salle BIM).

 

Ce partenariat va mobiliser, et mobilise déjà, plusieurs dizaines de collaborateurs de l’ESTP Paris, tant au niveau pédagogique qu’au niveau administratif.

Parallèlement, chaque année, l’ESTP Paris reçoit des élèves ingénieurs de Yamoussoukro en Double Diplôme, mais aussi des Doctorants, professeurs et enseignants-chercheurs.

Pour que l’Afrique soit durablement une terre d’innovation, il faut donc à la fois investir massivement dans les infrastructures, et mettre l’accent sur la recherche et le développement, la science et la technologie, notamment grâce au numérique.

Ce sont ces défis que l’ESTP Paris s’évertue à accompagner, dans le cadre de son partenariat avec l’INP-HB et l’ESTP de Yamoussoukro d’une part, et dans le cadre de sa politique d’internationalisation et de ses projets de développement de nouveaux campus en Afrique d’autre part.

 

Anne Vincenti-Perina,
responsable communication ESTP Paris

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