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Si il existait une Association Amicale des Alumni Acteurs d’Avenir j’y adhèrerais!

Si il existait une Association Amicale des Alumni Acteurs d’Avenir j’y adhèrerais ! Si l’on…
Publié le 30 avril 2018
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Si il existait une Association Amicale des Alumni Acteurs d’Avenir j’y adhèrerais !

Si l’on s’inspire de son homonyme je veux parler de celle des amateurs d’andouillette authentique, il suffirait de pas grand chose pour que quelques amis la créent tant les arguments sont nombreux.

Les Alumni sont acteurs sur quatre scènes, celle de leur propre devenir, celle où se joue celui de leur Ecole, plus largement celle de la compétitivité de l’économie et enfin la mise en scène d’un management culturellement identifiable.

Le devenir des Alumni dépend certes de bien des facteurs mais parmi eux la qualité de leur propre motivation sera décisive. En découleront bien des conséquences, pour choisir leur voie au sein des organisations via l’intrapreneuriat ou l’entrepreneuriat. Ce ressort interne qui vous fait rêver que vous allez conquérir les nouvelles frontières de votre métier, que vous allez réinventer les usages des biens et services de la marque que vous avez rejointe ou créée, que vous allez tisser les réseaux solides sur lesquels vous appuyer, ce ressort est le premier plancher de votre succès. Et donc appartenir avec fierté à son réseau d’Ecole participe de cet élan. En ce qui me concerne je me suis toujours étonné de ceux ou celles qui n’assumaient pas ou plus leurs racines académiques, cela n’est pas le prélude à de grands rôles.

L’avenir des Ecoles n’est pas joué. S’en désintéresser est à minima de la désinvolture, au pire une indifférence irresponsable. Ceux qui croient que les modèles sont établis ad vitam et que la  relation Etudes/Etudiants suffit se trompent de spectacle. Le lien entre le diplômé et son Ecole doit permettre de redonner une part de son succès à celle-ci afin de permettre à d’autres, longtemps après, de bénéficier de la même opportunité. Redonner à la Fondation de son Ecole à l’occasion d’un succès personnel, d’une mutation, d’une cession, d’une année exceptionnelle doit devenir un réflexe. On dit souvent que notre culture est bien loin de ce modèle du «  Give Back » anglo-saxon. Je crois qu’il est temps de remiser notre exception culturelle au rencard des « Machins » inutiles et regarder autour de nous tant la concurrence ne viendra pas de l’école d’à côté mais de celle que l’on a pas vu venir et qui ensile tranquillement les dons de ceux qui un jour pourraient bien nous dire : Eh bien ! dansez maintenant…

La compétitivité de notre économie repose aussi sur le talent de ses leaders. Et ici il est temps de renverser les idées reçues, parmi lesquelles celle d’une séparation claire entre activités lucratives et bénévoles. Combien de projets sont sortis de l’envie de régler un problème du quotidien, dormir sur le canapé, co voiturer, se prêter des outils, des compétences qui font sens….pour devenir des Marques à la conquête des clients ? Apprendre au sein des réseaux d’Alumni à fournir  ses compétences pour organiser une course solidaire, un chapter, une conférence, un parrainage d’étudiant ou d’alumni en reconversion, une bourse de reprise d’entreprise, une soirée, c’est développer les talents bien utiles pour les rôles à jouer dans l’entreprise. Sans faire de longues tirades sur la force du don dans les organisations on ne peut que regarder autour de soi pour faire la liste des projets qui reposent sur une vision responsable des investissements, vision plus large que le court terme. Il est trop tôt à l’heure où ces lignes sont écrites pour connaitre le contenu du projet de loi PACTE mais à n’en pas douter la mission des entreprises s’élargit et ceux qui ont déjà eu la chance de faire des répétitions au Conservatoire que constitue leur réseau d’Alumni, seront dans le casting.

Last but not least, comme on dit en patois toulousain, je veux croire qu’il existe une manière de leader avec de l’idée. Mon premier Maitre, lui-même Alumni, qui m’avait tendu la main sur les bancs de l’école pour entrer chez lui à la sortie de celle-ci,  et qui du coup m’a donné un gros ticket pour un avenir de folie, disait toujours:

« Regardons comment font les américains et après faisons aussi bien qu’eux et on verra qu’à la fin on aura apporté nos différences, for the good ! »

Et donc je veux croire que dans un monde pluriel, où les horizons flous rendent les chemins tactiques bien glissants, où les transformations sont quotidiennes et où les Z poussent les portes que les Y avaient allègrement dégondées, un peu de fantaisie bien typique de notre peuple sera plus qu’indispensable. D’ailleurs hier soir je dînais avec un Alumni sensible et brillant, de la moitié de mon âge, comme on aime à en rencontrer quand on s’adonne au AAAAA, quand la voisine de table m’interpella. Elle est américaine et vient dans ce bar à vins nommé Frenchie, et elle conclut notre rapide échange sur l’idée qu’elle se faisait de mon métier en disant: « Ah, les français toujours ce sens de l’humour ! »

Voilà ! , longue vie à ce petit supplément, bien de chez nous, ce trait d’humour qui reste l’ADN de notre culture française, encore faut-il se battre pour lui c’est-à-dire pour nos chercheurs, nos professeurs, nos administratifs, nos dirigeants d’Ecole, les salariés de nos Associations et Fondations auxquels je veux bien décerner un César pour l’ensemble de leur œuvre.

 

Pierre Hurstel
Président de TBS alumni et de la fondation TBS


 

A propos de Pierre Hurstel (Twitter : @phstel)

Fondateur de Matière à Réflexion, conseiller de dirigeants depuis 2012, spécialisé dans la Génération Y et la transformation des organisations.
Conférencier et enseignant.
Auteur de l’Entreprise Réparatrice Ed. Maxima
Président de TBS alumni depuis 4 ans et de la fondation TBS depuis 3 ans.
Expert Comptable et Commissaire aux Comptes 1985

Auditeur chez EY de 1980 à 2012 :

  •   1996 : DRH audit paris
  •   1998 : DRH France
  •   2004 : DRH Monde
  •   2008 : Global Chief Diversity Officer
  •   2010 : Dir Com EY
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