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Jeunes diplômés des grandes écoles : des entrepreneurs pas si frileux…

Selon une étude du groupe DIDAXIS publiée en août 2012, nos jeunes diplômés seraient des…
Publié le 22 janvier 2013
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Selon une étude du groupe DIDAXIS publiée en août 2012, nos jeunes diplômés seraient des entrepreneurs timorés… Cela reste à démontrer.

En effet, si environ 1 % d’entre eux passe effectivement à l’acte (hors statut d’auto-entrepreneur), dès la fin de leurs études, 80 % se déclarent prêts à envisager de se lancer dans la création d’entreprise si le contexte leur semble favorable. Ceci n’est donc peut-être qu’une question de sémantique…ou de temps..

Au mois de septembre 2012, la CGE dévoilait son panorama national de l’enseignement de l’entrepreneuriat – innovation et de l’entrepreneuriat étudiant 2011 dans les grandes écoles.

Cette étude, première du genre, permettait d’établir une photographie nationale des enseignements entrepreneuriaux dans les formations initiales des grandes écoles membres de la CGE.

Ainsi, tout comme Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir, les étudiants assis sur les bancs des grandes écoles apparaissent comme des entrepreneurs en puissance dès lors qu’ils font preuve de dynamisme, d’esprit d’initiative ou de volonté de développer leur autonomie. Les écoles programment des enseignements en entrepreneuriat depuis 35 ans. Cette dynamique a débuté dans les écoles de Management pour atteindre dans les années 90, les écoles d’ingénieurs.

La nature même des grandes écoles leur a permis de tisser des liens avec des incubateurs et des pépinières d’entreprises afin de mettre sur pieds des projets innovants et entreprenants pérennes. Les initiatives d’accompagnement et de tutorats se sont multipliées afin de limiter l’échec, seul frein véritable à une initiative innovante ou entreprenante.

Il est communément admis que les projets de création ou de reprise d’entreprises interviennent après 3 à 5 ans d’expérience professionnelle. Pourtant, l’étude démontre que beaucoup de projets se multiplient pendant la durée des cursus. Cette expérience est fortement valorisée en termes de compétences sur un curriculum vitae.

Au niveau européen, les étudiants titulaires d’un bac+5 sont 2,8 % à avoir créé leur entreprise entre 2009 et 2011. Pour la CGE, qui a effectué son étude sur un échantillon représentant 48 % de ses écoles membres, le taux des étudiants français engagés dans un processus de création ou de reprise d’entreprise s’élève à 1,43 %, soit presque 0,5 point de plus que le chiffre avancé par le groupe DIDAXIS. Ceci s’explique par la prise en compte des statuts d’auto-entrepreneur qui constituent une solution transitoire avant de se lancer dans un projet plus ambitieux. On peut raisonnablement penser que ce chiffre serait supérieur avec un taux de réponse plus élevé…

Aussi, on ne peut que se féliciter de l’appétence d’une partie des étudiants des grandes écoles pour les parcours entrepreneuriaux et innovants, même si ce n’est pas toujours un premier choix dès la sortie de leur formation initiale. Les programmes post master dédiés à ces sujets se multiplient, notamment en Mastères Spécialisés.

La maturité associée au socle de connaissances des profils formés dans les grandes écoles font de ces étudiants, à terme, des créateurs de richesse et d’emploi pour les années à venir.

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