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Non, créer sa première entreprise pendant ses études n’est pas une bêtise !

Quelques blogs ou journaux qui encourageaient à se lancer dans l’entrepreneuriat, en 2017 encore, dépeignent…
Publié le 18 décembre 2018
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Quelques blogs ou journaux qui encourageaient à se lancer dans l’entrepreneuriat, en 2017 encore, dépeignent aujourd’hui un paysage cruel pour les étudiants. Le startup bashing bat son plein dans les médias. Il serait risqué de vouloir entreprendre lorsque l’on est jeune. C’est totalement faux ! Les étudiants en Grandes écoles ont facilement accès aux structures nécessaires, alors lorsqu’ils ont envie de se lancer, ils doivent absolument céder à la tentation !

 

Au sein d’IMT Starter, l’incubateur des écoles Institut Mines-Télécom Business School, Télécom SudParis et ENSIIE, nous accompagnons depuis 15 ans des étudiants dans leurs projets entrepreneuriaux. Nous avons vu tous les cas de figure : de gros succès, des échecs, des rebonds. Nos écoles, à travers les formations innovantes qu’elles proposent et les moyens qu’elles mettent en œuvre, sont un véritable terreau pour le développement de l’entrepreneuriat étudiant. Un exemple ? Six startups issues de IMT Starter participeront au CES de Las Vegas début janvier 2019.

En 20 ans, 200 startups ont été accompagnées au sein d’IMT Starter. Alors oui, les Grandes écoles aident à développer l’entrepreneuriat étudiant. Et non, les arguments des adeptes du startup bashing ne sont pas valables, voici pourquoi.

La peur de l’échec est un frein légitime. Pour autant, y a-t-il plus de risque d’échec lorsque l’on est étudiant ? Non ! Les résultats sont équivalents sur toutes les startups que nous avons accompagnées et dont la moitié étaient initiées par des étudiants ou jeunes diplômés.

La transformation de l’idée vers le projet, lorsque l’on est étudiant ou jeunes diplômé, est plus aléatoire. Il y a plus d’abandon dans les premiers mois. Mais une fois le projet structuré, avec une équipe fixe et motivée, les startups créées par des étudiants ou jeunes diplômés du supérieur ont non seulement autant de chance de succès que les autres, mais elles ont même tendance à surperformer !

Lorsque l’échec survient tout de même, avoir tenté l’expérience reste un avantage. Plus on est jeune, plus aisément on retrouve un emploi de qualité, souvent mieux payé que des camarades de promotion non entrepreneurs. Le jeune diplômé qui échoue dans sa première tentative entrepreneuriale est devenu spécialiste d’un domaine. Il a travaillé en équipe, développé un prototype ou un service, fait montre de dynamisme, de prise d’initiative, de capacité à développer des projets… autant de caractéristiques recherchées chez les jeunes candidats !

Le manque de confiance en soi. A 25 ans, on ne se sent pas forcément légitime pour créer une entreprise. S’il est vrai qu’à 25 ans on est moins efficace professionnellement parlant qu’à 30 ans, on dispose en revanche d’une plus forte capacité à apprendre et à progresser. Les plus jeunes, au cœur de la transformation digitale, peuvent mieux accompagner les générations précédentes.

De plus, ils ont de l’énergie et dépensent très peu… beaucoup d’atouts lorsque l’on lance un projet !

Le financement. Les jeunes n’ayant pas d’argent, ils ne pourraient pas lancer de projets ambitieux. C’est un faux problème. Avec 5 euros en poche, un groupe d’étudiants motivé peut créer de la valeur et réussir à se financer ! Il n’y a jamais eu autant d’argent disponible pour des startups en France. Depuis deux ans, une quinzaine de fonds d’amorçage se sont montés ou ont été refinancés. A titre d’exemple nous avons développé notre propre fonds, Télécom Booster, qui investit des tickets de 300K dans des startups qui n’ont pas encore de clients ! Et le succès est au rendez-vous : notre premier investissement, en 2016, avec Garagescore, s’est très bien développé. L’entreprise est devenue leader sur son marché, a embauché 20 personnes et levé plusieurs millions d’euros.

Sébastien Cauwet
directeur de l’incubateur d’entreprises IMT STARTER

 

A propos de Sébastien Cauwet

Sébastien Cauwet est directeur de l’incubateur d’entreprises IMT STARTER, commun à Institut Mines-Télécom Business School, Télécom SudParis et ENSIIE, depuis 2005. A ce titre, il conseille des entreprises technologiques innovantes, notamment sur les problématiques de financement de la recherche et de subventions publiques, ainsi que sur leur stratégie de R&D. Il a accompagné la création de plus de 180 entreprises technologiques innovantes. Il est fondateur et responsable de Télécom Booster, le fonds d’investissement rattaché à IMT STARTER qui rassemble une vingtaine de dirigeants d’entreprises. Il est responsable de modules de formation liés à l’innovation et à l’entrepreneuriat pour les 3 écoles, touchant plus de 700 étudiants chaque année. Diplômé d’un master2 innovation et entrepreneuriat commun à l’Université d’Evry et à Institut Mines-Télécom Business School en 2001, il est nommé directeur et ouvre la pépinière d’entreprise de Sénart en 2002.

 

A propos d’IMT Starter

IMT Starter est l’incubateur des écoles publiques Institut Mines-Télécom Business School, Télécom SudParis et ENSIIE. Sa mission : accompagner les meilleures start-ups numériques. Leur permettre de développer leur projet, d’avoir les moyens de leurs ambitions et d’être guidées sur la route du succès. Créé en 2000, l’Incubateur a déjà accompagné la création de plus de 200 entreprises. IMT Starter est un écosystème bienveillant, expérimenté, sécurisé qui est mobilisé au seul profit de ses start-ups. Elles sont rigoureusement sélectionnées, bénéficient du programme d’accompagnement IMT Starter pendant 12 mois et ont accès aux locaux sur le campus d’Evry (1000 m²) et à Arcueil.

 

 

 

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