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Réseaux et relations internationales : la stratégie de la Fédération Gay Lussac, réseau des 20 écoles d’ingénieurs en chimie et génie des procédés.

Les relations internationales sont bien souvent l’un des premiers objets que l’on envisage de mettre…
Publié le 22 mars 2015
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Les relations internationales sont bien souvent l’un des premiers objets que l’on envisage de mettre en commun lors des regroupements d’établissements ou de simples collaborations entre partenaires. Une fois ces intentions affichées, il est parfois difficile de passer à l’acte. Cela n’est pas forcément plus facile pour la fédération Gay-Lussac (FGL) qui regroupe en France les écoles de chimie et de génie des procédés. Néanmoins, la fédération a développé plusieurs partenariats importants, d’une part avec le Brésil, d’autre part avec la Chine.

Avec le Brésil, c’est dans le cadre de Brafitech que s’inscrit l’action des écoles. Ce ne sont pas moins de 4 programmes de coopération qui ont été montés au sein du réseau. Regroupant entre 3 et 7 écoles, ils explorent les frontières de la chimie, des matériaux des procédés ou encore la chimie durable.

Mais c’est dans les relations avec la Chine que la fédération apporte la plus-value la plus spectaculaire. Le programme conclut en 2009 avec la East China University of Science and Technology (ECUST) implique la totalité des 20 écoles. Il permet chaque année à une trentaine d’étudiants d’intégrer, après 3 années passées à Shanghai, l’une des formations d’ingénieurs de la FGL. 3 ans plus tard, ils sont les ingénieurs bi-culturels dont l’industrie française a besoin pour réussir son développement et répondre aux enjeux de ce pays et de ses 1,3 milliards d’habitants. Aujourd’hui, la fédération voit encore plus loin et envisage – en collaboration avec la Beijing University of Chemical Technology – rien de moins qu’une implantation en Chine : la 21ème école de la fédération Gay-Lussac, en quelque sorte.

La FGL ne compte pas s’arrêter là et a encore dans ses cartons d’autres projets de développement, mais son but n’est en aucun cas de se substituer aux relations que peuvent avoir les écoles individuellement. Sa philosophie est de permettre le développement de programmes qu’aucun de ses membres n’aurait pu réaliser seul : l’abord de zones géographiques, vastes, éloignées, souvent compliquées est donc son credo.

Jacques Mercadier
Président de la Fédération Gay Lussac
Directeur de l’ENSGTI

Vers de nouvelles frontières : la fusion de l’ENSCCF et de l’IFMA

L’idée du projet ambitieux de fusion des deux grandes écoles d’ingénieurs clermontoises en janvier 2016 est née en 2013 ; créer une nouvelle grande école à Clermont-Ferrand intégrant la mécanique et la chimie, afin de profiter des effets de synergie qui se développent à l’interface entre les deux filières. Dans cet esprit, les services des relations internationales des deux écoles se sont lancé un défi de taille : être les pionniers en créant un service fusionné et fonctionnel dès la rentrée de septembre 2015, 4 mois avant la création officielle de la nouvelle école fusionnée.

Une nouvelle stratégie commune d’internationalisation a été élaborée avec les acteurs internationaux des deux écoles : oser de nouvelles coopérations tout en consolidant les partenariats existants. Plusieurs missions auront lieu en Europe et en Asie pour développer de nouveaux liens forts pour la nouvelle école. Depuis longtemps déjà, des universités d’’Amérique Latine, et surtout du Brésil et du Mexique, sont des partenaires préférentiels pour la coopération académique et la recherche des deux écoles. Ces pays ont un fort potentiel économique et une ouverture exceptionnelle envers l’internationalisation des universités. Des partenaires d’excellence ont été ciblés et, depuis, des relations cordiales de collaboration se mettent en place.

De plus, la nouvelle école a choisi de poursuivre et renforcer son rôle en Afrique. L’esprit humanitaire de l’ensemble des étudiants et du personnel va continuer à soutenir des projets de haute importance pour le développement scientifique en Afrique, notamment au Mali, au Congo et en Algérie. L’école déploie des moyens humains et financiers pour ce faire, et ces actions en Afrique sont également reconnues et soutenues par le Ministère des Affaires Etrangères à travers ses ambassades.

Le rôle international de la nouvelle école au sein des réseaux Mines-Télécom et Fédération Gay-Lussac est primordial, avec entre autres des actions d’envergure en Amérique latine et au Vietnam. En 2015 un projet MEXFITEC porté par l’ENSCCF a su intégrer l’IFMA et l’Ecole des Mines de Saint-Etienne. Ce projet est donc un premier point de liaison important entre les deux filières et deux réseaux tout en promouvant la coopération scientifique avec le Mexique. Dans le réseau FGL, la nouvelle école contribuera fortement au succès du campus off-shore FGL à Shanghai en Chine (ECUST). Au sein de l’IMT, l’école poursuivra sa participation active, entamée il y a trois ans, dans le Master « matériaux » de l’Ecole Nationale des Transports et Communications d’Hanoï.

Tous les projets à l’international de la nouvelle école fusionnée pourront continuer à compter sur un soutien appuyé de sa Fondation d’industriels. Celle-ci joue un rôle significatif dans la vie de l’école en apportant une aide essentielle à l’internationalisation, à travers l’accès privilégié aux partenaires industriels, ainsi que des soutiens financiers sous forme de bourses. L’école possède, par exemple, un programme d’échange avec deux universités brésiliennes en étroite collaboration avec Michelin, qui participe au projet dans une perspective de recrutement. Les bourses de mobilité internationale de la Fondation permettent tous les ans à de nombreux étudiants d’effectuer des stages internationaux, éléments fondamentaux d’employabilité future, dans de bonnes conditions.

Présentation des écoles :
L’ENSCCF et l’IFMA font partie de l’ensemble scientifique de Clermont-Ferrand. Située au Campus des Cézeaux, les deux écoles forment des ingénieurs responsables à dimension internationale qui allient des compétences techniques pointues, l’adaptabilité et le sens du service, ainsi qu’un haut niveau scientifique ; des experts en chimie, génie chimique, mécanique avancée et génie industriel. La fusion des deux écoles, qui sera effective en janvier 2016, est née d’un effet de synergie qui favorise l’intégration des enjeux de l’innovation en Chimie et Mécanique. La nouvelle école sera un pôle de référence permettant l’émergence d’interfaces entre Chimie et Mécanique.

Les auteurs :
Tobias Beilicke – Responsable des Relations Internationales ENSCCF. Après avoir travaillé en Suède, Tobias Beilicke, allemand d’origine, est venu en France en 2010 pour occuper un poste de lecteur DAAD (Service allemand d’échange universitaire) au sein de l’IFMA. Depuis est chargé des relations internationales pour les échanges européens et la coopération avec le Brésil. En 2014 il prend le poste du responsable des relations internationales à l’ENSCCF. Actuellement il coordonne, en collaboration avec son homologue à l’IFMA, David Turner, la fusion du futur service des relations internationales de la nouvelle école clermontoise.
David Turner – Issu du secteur privé, est à l’IFMA depuis 11 ans, dont 7 à la direction des Relations Internationales

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