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Veiller à ce que chacun soit à sa place sur le grand manège qu’est l’entreprise pour créer de la valeur

J’évoque régulièrement ce sujet, essentiel, avec les managers et dirigeants que j’accompagne dans mon activité…
Publié le 26 février 2018
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J’évoque régulièrement ce sujet, essentiel, avec les managers et dirigeants que j’accompagne dans mon activité de coach depuis les années 2000.

Pour poser le cadre, je commencerai par deux questions.

Quand on évoque « Responsabilité managériale », de quoi parle t’on exactement ?

Et corollaire « Quel profil de manager est attendu pour les prochaines années ? »

Peut être est il utile de rappeler en préambule le rôle du manager. Le manager n’existe que parce qu’il y a une équipe à fédérer et à faire converger vers un seul but, l’attente d’un objectif. Une équipe n’existe que le temps d’un enjeu et le manager est là pour faire du « manège-ment ». Veiller à ce que chacun soit à sa place sur le grand manège qu’est l’entreprise pour créer de la valeur. C’est sa seule responsabilité. La raison d’être de l’entreprise étant de maximiser le profit des actionnaires.

 

Mais, est ce là la seule raison d’être d’une entreprise ?

Si on porte notre regard quelques trente à quarante ans en arrière, c’était suffisamment accepté pour faire adhérer le salarié dans cette dynamique. Mais avait il le choix ? La culture ambiante de l’entreprise de l’époque et son corollaire, un management à tendance directive, ont donné corps à des managers en position de « sachant ».

Le salarié n’était souvent qu’un « objet » au service de la contribution de valeurs. Mais le monde bouge vite de nos jours.  Il devient   « V.U.C.A », «  Volatile », «  Unstable », « Complex » « Ambigous ». Le profil du manager doit fondamentalement changer avec lui. C’est ce que j’évoque dans « Etre un manager responsable » Ed. Studyrama. paru en 2014.

 

Le monde change. Celui de l’entreprise avec ! Durant la majeure partie du XXe siècle jusque dans les années 80, la voie du « chef » (comme on disait alors), du manager, était toute tracée. On entendait alors souvent parler de « meneur d’hommes ». Cette expression véhiculait une notion de puissance fortement masculine et un brin de paternalisme autocrate. Lorsque vous étiez promu à ce poste, votre rôle était simple. Vous étiez celui qui savait, les autres des exécutants. Il vous suffisait de passer un « ordre » (c’était l’expression consacrée !) en disant quoi faire et comment faire pour que l’on vous écoute et que l’on exécute ce que vous ordonniez (…) De nos jours, les choses sont devenues plus complexes. Un manager doit tenir compte d’une réalité transverse dans laquelle viennent se heurter différentes générations (…) qui ont un regard différent sur la façon de faire, sur les valeurs, les besoins et la représentation qu’elle se fait de l’entreprise. Aujourd’hui, plusieurs paramètres interagissent dans un monde spatial où tout tourne de plus en plus vite et où rien n’est perma­nent. Même si les choses n’étaient pas plus stables qu’aujourd’hui, nous avions cependant l’illusion de la stabilité car le monde « tournait » moins vite »

Concilier les besoins des salariés avec ceux du chef d’entreprise a toujours été un enjeu, autant dans son expression que dans l’opérationnel.

 

Que veulent  les salariés aujourd’hui ?
Ils veulent du sens, qu’on les reconnaissance et qu’on leur fasse confiance. Ils veulent être vus comme des sujets à part entière. Ils veulent de l’authenticité, de la transparence, de la liberté d’action, de la responsabilité, de la bienveillance –   mot qui peut être perçu « parent nourricier »  et qui ne fait pas partie du vocabulaire de bons nombres de managers-, le droit à l’erreur. Ils veulent être impliqués autant dans la recherche de solutions que dans les décisions. Ils veulent « se réaliser ». Ils sont sensibles à l’empreinte de leur entreprise sur le monde, autant sur le plan social, sociétal qu’environnemental, pour le « transformer » et apporter du « Bien », du « Bon », du « Beau » et du « Bio ». Ils veulent donner du « sens » à ce qu’ils entreprennent pour eux et pour les personnes qui les entourent,  ils aspirent à être alignés sur ce qu’ils « font et ce qu’ils « sont ».

Les chefs d’entreprises et leurs représentants, les managers, quant à eux, valorisent encore trop souvent le  résultat, sans donner du sens, sans expliquer le « pourquoi » des orientations, sans rappeler la raison d’être et la vision, maniant l’exigence par leurs styles de management très centrés sur les chiffres et en oubliant le capital humain. La tendance naturelle de la grande majorité des managers s’appuie encore sur le modèle « Command Control » qui se nourrit d’une posture « top down » de plus en plus mal vécue par les salariés, toutes générations confondues, notamment les GENY qui ne s’y retrouvent pas.

 

Trop caricatural, vous me direz ? Pas autant que cela.

Quand la « fameuse » enquête GALLUP 2014, largement commentée, révèle que seulement 9% des salariés en France sont « engagés » dans leur entreprise comme si c’était la leur et que de fait, 91% sont partiellement engagés voire toxiques,  nous avons là un symptôme que quelque chose est à revoir.

Quand on lit les statistiques sur le stress en entreprises, sur le harcèlement,  sur le nombre d’arrêts maladie et de burn out, on a de quoi être effaré.

L’approche managériale et sa responsabilité doivent être profondément revisitées (souvent par le concours d’un coaching personnalisé)… vers un management « alternatif » pour faire du manager un manager « augmentée » et « responsable », qui aura accompli un réel travail sur son égo, sur sa dimension spirituelle – sur le sens-, sur son intelligence relationnelle, émotionnelle et collective.

Laisser de l’espace à ses co-équipiers, c’est faire éclore dans son équipe, bien-être et efficience, responsabilité et autonomie, sens et résultat, singularité et collectif, avoir et être.

En qualité de fondateur et de président d’honneur de MoovOne, start-up RH innovante créée en 2014 dans l’accompagnement à distance des managers, c’est ce que nous prônons auprès de nos clients et déployons chez MoovOne.

Alain Manoukian
Directeur Général & Co-Fondateur 
MoovOne – Coaching & Digital 

 

A propos de Alain Manoukian                                                                                                                                                                                                  

Depuis 2003, Certifié Professional Coach P.C.C. par la Fédération Internationale de Coaching I.C.F. avec plus de 3000 heures de pratique de  Coaching, Alain MANOUKIAN a acquis auparavant une expérience de plus de 20 ans dans l’entreprise à des postes de responsable régional et national du secteur du numérique. Il est diplômé d’un double troisième cycle en Informatique et en Management et d’un MASTER en Mathématiques.

En 2002, il  décide de changer de vie et de métier pour se consacrer à ce qui est devenu une passion: l’humain et les comportements des managers et des dirigeants face à la performance responsable. Il a développé l’approche du manager responsable qu’il propose à ses clients sous forme de plan d’accompagnement mixant ateliers,  formations et coaching à distance par visio conférence.

Il est l’auteur de l’ouvrage « Etre un Manager responsable » aux Editions Studyrama , Oct 2014

Il est co-fondateur de MySuccess ™ créé en Juin 2014 sur le thème « Osez réussir sa vie ! » et a lancé en 2015 MoovOne ™, start-up RH innovante dans l’accompagnement à distance des managers. Il est aussi gérant du cabinet Croissance & Coaching depuis 2003

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