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Séminaire annuel du réseau des collectivités territoriales pour l’ESR

Publié le 24 avril 2025
Séminaire annuel du réseau des collectivités territoriales pour l’ESR
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La CGE soutient le séminaire annuel du réseau des collectivités territoriales pour l’enseignement supérieur et la recherche. Cette année, les 2 et 3 avril 2025 à Lille et Valenciennes, la problématique de travail était de savoir comment la coopération interterritoriale pouvait concourir à l’égalité des chances.

Les organisateurs, AVUF/FNAU/Villes de France/Intercommunalités de France/France Urbaines auxquels s’est jointe Régions de France font le pari que, dans un contexte de raréfaction des ressources financières et d’une concentration des EESR qui est engagée depuis la loi Fioraso, la coopération interterritoriale est une des réponses à l’injonction, souvent contradictoire, de recherche d’excellence tout en assurant un accès démocratique (donc territorialisé) de la jeunesse à l’ESR. Mais les habitudes ont la vie dure, c’est un peu l’enseignement de la recherche conduite par deux chercheurs géographes qui ont étudié les cas du sillon Lorrain et de la région nantaise : la logique de site reste forte tant qu’un acteur ne prend pas un main un rôle d’ensemblier interterritorial. Ce rôle, logiquement dévolu à la Région, est plutôt joué par des tiers acteurs.

  • Dans une première table ronde, Sophie Commereuc (CGE), présente aux côtés d’Hélène BOULANGER (France Universités), de Manoëlle MARTIN (Régions de France), de François GROSDIDIER (AVUF), de Bernard HAESEBROECK (Métropole Européenne de Lille), Françoise RAYNAUD (villes universitaires d’équilibre à l’AVUF) s’est exprimée sur la dynamique territoriale d’implantation des Grandes écoles. En premier lieu les écoles sont motivées par la volonté d’égalité des chances et le soutien au développement économique. Pour cela elles ont besoin d’une bonne vitalité locale et de conditions d’accueil optimales (pour les étudiants notamment) présentes sur le territoire. Les écoles de la CGE sont par ailleurs soumises à des processus d’évaluation de leur droit à délivrer un diplôme qui paraissent longs pour les collectivités et les entreprises ce qui plaide pour une concertation et un dialogue bien en amont pour assurer à la fois la qualité et la cohérence de l’offre de formation.

En lorraine, l’Université est le tiers acteur ensemblier, elle se positionne au regard de sa responsabilité sociale et environnementale comme un aménageur du territoire ainsi que le rappelle Hélène Boulanger. Il s’agit, via une Conférence territoriale, de faire atterrir deux stratégies adaptées, une à Nancy et une à Metz, qui soient cohérentes et l’université a besoin de tous les acteurs de l’écosystème ESR pour y arriver (ONR, EESR, collectivités, entreprises…)

François Gros-Didier en tant que Maire de Metz soutient cette Conférence territoriale car il y a des rivalités territoriales historiques entre les deux métropoles de Metz et Nancy, le facteur humain y est d’autant plus primordial, on ne peut se contenter d’une simple déclinaison du SRESRI pour régler les différends.

A l’échelle des villes d’équilibre Françoise Raynaud explique que parfois les tensions avec les familles et les entreprises sont fortes ce qui poussent certaines de ces communes à financer, en proportion de leur budget global, de façon plus importante que les collectivités compétentes en matière d’ESR (régions, Métropoles) pour conserver les compétences sur le territoire.

Tous les acteurs réunis lors de la table ronde d’ouverture du séminaire étaient d’accord sur le besoin d’organiser le dialogue et de définir un cadre de travail commun entre les collectivités territoriales et l’écosystème de l’enseignement supérieur dont les universités et les Grandes écoles. Ces dernières sont très souvent organisées en Conférences régionales d’écoles qui doivent être plus sollicitées afin que toute la diversité des grandes écoles du territoire soit entendue.

Enfin Sophie Commereuc a exprimé son souhait d’une collaboration avec les collectivités territoriales qui aille dans le sens d’un plaidoyer commun pour faciliter l’ouverture de formations de qualité dans les territoires autour de :

  • L’assouplissement des procédures d’accréditation pour déployer des formations plus rapidement
  • D’échanges avec les ministères de tutelle, et notamment celui de l’enseignement supérieur et de la recherche, pour l’ouverture de postes
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