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Le « sport » c’est la santé ?

Publié le 30 avril 2024
Le « sport » c’est la santé ?
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Par Stéphane Gérard, responsable du Service des Sports et de l'accompagnement des S.H.N pour l'ESIEE Paris et Richard Nemeth, responsable du centre des sports de l'ENS Lyon.

« 2024 année olympique », « Bouger 30 minutes par jour, chaque jour » devient « Grande Cause Nationale »… pourquoi adhérer à cette cause ?

Le confinement ainsi que l’expérience de la classe préparatoire pour les élèves de nos établissements nous ont montré à quel point bouger, sortir, voir des amis étaient essentiels dans nos vies, non seulement pour notre santé physique mais aussi pour notre bien-être psychologique et intellectuel.

Les bienfaits d’une pratique physique raisonnée sur la santé ne sont plus à démontrer. Des études scientifiques toujours plus nombreuses attestent que l’activité physique contribue (avec le sommeil et la nutrition) à la prévention des maladies cardio-vasculaires, de l’obésité, du diabète, du cholestérol, de l’ostéoporose, de l’hypertension ainsi que des maux de dos… et donc nous permettent de vivre plus longtemps en bonne santé.

Au-delà de la seule dimension physique, les effets positifs s’étendent également aux dimensions sociales et psychologiques avec un impact significatif sur la gestion du stress et les dépressions.

Et que dire de la dimension intellectuelle ? Petite devinette, quel est le point commun entre votre cerveau et vos muscles ? Le cerveau, tout comme les muscles, sont de grands consommateurs de sucre et d’oxygène… donc l’activité physique régulière a un effet positif sur votre fonctionnement intellectuel. En effet, le sport permet une amélioration de la mémoire, de la capacité de concentration, de la gestion du stress, ... alors si vous ne faites pas d’activité physique pour vos artères, faites-le pour votre cerveau.

Les entreprises sont de plus en plus sensibles aux soft-skills développées dans le cadre de la pratique physique (gestion de ses émotions, manager une équipe, gérer les conflits et les individualités, se dépasser, s’investir dans un projet collectif…). Il est grand temps de sortir du « dualisme cartésien à la française », l’activité physique contribue à de multiples niveaux à l’acquisition de ces compétences essentielles : se retrouver pour pratiquer une activité physique entre amis, en famille apporte un bien-être physique et mental ; l’activité physique et sportive au travers de l’E.P.S. dispensée de l’école primaire jusqu’au lycée permet d’acquérir les premières compétences pour apprendre à gérer sa vie physique future et aussi à vivre ensemble, à s’engager sur des projets et conserver cet équilibre entre la tête et les jambes. Et cela se poursuit dans les grandes écoles qui permettent aux étudiants de s’engager dans :

  • Des Unités d’enseignement (optionnelles ou obligatoires) en s’appuyant sur le référentiel de compétences du groupe APS de la CGE
  • Une pratique compétitive par le biais du sport en compétition de la FFSU (Fédération Française du Sport Universitaire), ainsi que dans les clubs ou associations du territoire

Sans oublier les salariés des Grandes écoles pour lesquels une réflexion autour d’un temps dédié aux pratiques physiques, artistiques ou culturelles est à mener dans le cadre de la qualité de vie au travail.

Ce qui amène à cibler un public spécifique : les apprentis, alternants de nos entreprises en formation dans nos établissements. En effet, au lieu des 22 à 28 heures d’enseignement de nos étudiants en formation initiale, les alternants ont 35 heures de formation. Il apparait donc légitime aux yeux de la plupart de leurs entreprises qu’un temps dédié soit identifié dans ces 35 heures pour s’occuper d’eux-mêmes (que ce soit pour pratiquer une activité physique, sportive, culturelle ou artistique).

Il est clair que développer la pratique physique à tous les âges de la vie permettra une espérance de vie supplémentaire et en bonne santé évaluée par l’OMS à plusieurs années … reste à savoir comment nos établissements d’enseignement supérieur vont se saisir du sujet.

Et si nous repensions notre modèle pédagogique et écoutions concrètement ce besoin de temps-étudiant ? Cela poserait assurément de nombreuses autres questions… Quoi qu’il en soit, tous les acteurs du sport dans l’enseignement supérieur sont prêts à agir pour faire évoluer les pratiques.

En cette année olympique et paralympique, quel meilleur moment pour prendre un nouveau départ et s’occuper mieux encore de notre bonne santé à tous en prolongeant l’espérance de vie de nos enfants, nos étudiants ?

ENS Lyon

L'ENS de Lyon forme par et pour la recherche des étudiants motivés, qui ont le désir d'apprendre. Elle regroupe toutes les disciplines en dehors du droit et de la médecine. À l'École, la formation obéit à 3 règles : la promotion d'approches multidisciplinaires, le suivi individualisé des parcours adaptés aux projets des étudiants, la nécessité de respecter le temps long de la recherche. Cette formation est étroitement associée à une recherche fondamentale, reconnue en France comme à l'international.

ESIEE Paris

Créée en 1904 sous le nom d'École Breguet, ESIEE Paris s’est d’emblée distinguée comme une école d’ingénieurs orientée sur l’innovation et l'entrepreneuriat. L’un de ses anciens élèves les plus illustres est Marcel Dassault, fondateur d’un des tout premiers groupes industriels, le groupe Dassault Aviation. Un diplômé plus récent, Yann LeCun, est à l’origine de la révolution actuelle de l’intelligence artificielle. Il a inventé l’apprentissage profond et fondé et dirigé le laboratoire Facebook d’IA.

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