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5 idées reçues sur le V.I.E.S !

Publié le 30 avril 2025
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Étudiants des grandes écoles : France Volontaires déconstruit 5 idées reçues sur le V.I.E.S !

 

Parfois perçu comme un engagement naïf, voire un détour incompatible avec les exigences d’une carrière ambitieuse, le volontariat international d’échange et de solidarité (V.I.E.S) souffre encore d’une incompréhension et d’une méconnaissance qui représentent des freins à l’engagement solidaire. Trop risqué, peu valorisant, réservé aux idéalistes ? Ces idées reçues ont la vie dure ! Pourtant, de plus en plus d’étudiants issus des filières d’excellence choisissent cette voie, riches d’enseignements personnels et professionnels. Décryptage de ces préjugés tenaces et des réalités d’un engagement qui bouscule les parcours classiques.

 

  1. "C’est une perte de temps pour ma carrière."

Faux. Certains pensent à tort que l’expérience d’un V.I.E.S n’est pas « rentable » dans la construction d’un parcours professionnel. Au contraire, les recruteurs valorisent de plus en plus les expériences internationales, les compétences interculturelles, la capacité d’adaptation et le sens de l’engagement désintéressé offert par le V.I.E.S. Une telle expérience peut même faire la différence dans un processus de recrutement. C’est ce que montre le baromètre IPSOS 2024 de l’Agence du Service civique [1] qui a analysé l’opinion de quelque 401 recruteurs sur le dispositif de Service Civique. À noter que ces expériences sont souvent très responsabilisantes, surtout pour des jeunes diplômés ou des étudiants qui vivent ainsi une expérience profitable pour la suite de leur parcours.

Et c’est pour certains volontaires le point de départ d’une nouvelle carrière. Constance, étudiante à l’Ircom d’Angers, partie 12 mois en mission de volontariat de solidarité internationale au Togo avec la DCC[2], confirme que son expérience de volontariat lui a permis « d’acquérir des bases solides et d’être polyvalente pour de nombreux prochains postes ». Après cette mission, elle se dit prête à candidater à des offres de chargée de projets dans le secteur de l’action sociale en France ou dans le secteur humanitaire dans une ONG. 

  1. "C’est uniquement pour les profils humanitaires ou sociaux."

Faux. Les volontaires internationaux d’échange et de solidarité ne s’engagent pas dans des missions d’urgence humanitaire. Ils sont déployés dans le cadre de dispositifs réglementés par l’État français et ils sont soumis au respect des recommandations sécuritaires formulées par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Dans ce cadre, les missions sont variées : suivi de projet, appui à l’entrepreneuriat local, accompagnement sur des sujets d’ingénierie, de communication, de développement durable, d’éducation ou de finance… Il y a donc de la place pour tous les profils, dès lors que le volontaire souhaite s’engager dans l’intérêt général. Et les compétences d’un étudiant en grande école sont souvent très appréciées sur le terrain !

  1. " Je ne vais pas être vraiment utile."

Faux. La loi de programmation sur le développement solidaire et la lutte contre les inégalités mondiales du 4 août 2021 reconnaît le volontariat international comme un « levier transversal d'action » qui permet aux citoyens de s’engager au service des biens communs mondiaux, et qui s’inscrit dans la palette d’outils de la politique de coopération de la France. Dans ce cadre, toutes les missions de volontariat internationales portées par France Volontaires et ses membres s’inscrivent dans une dynamique « gagnant-gagnant », utile pour soi et les structures d’accueil. Chaque mission est ainsi coconstruite avec les acteurs locaux, pour répondre au plus près des besoins identifiés sur le terrain. Cette coconstruction garantit des missions vraiment utiles au bénéficiaire du projet.

  1. "C’est impossible financièrement."

Faux. Le V.I.E.S, tout en s'inscrivant dans une démarche solidaire et désintéressée, peut être assorti d’une indemnité, notamment pour les missions longues comme le service civique ou le volontariat de solidarité internationale. Dans ce cas, les volontaires perçoivent une indemnité qui permet de vivre correctement dans le pays d’accueil et ils bénéficient d’une protection sociale et sanitaire. 

Pour les missions de courte durée, les billets d’avion sont souvent à la charge du volontaire, et une contribution aux frais d’hébergement peut être demandée. Mais attention aux arnaques ! France Volontaires recommande de faire preuve de vigilance face à certains organismes de volontourisme qui surfent sur le désir d’engagement pour proposer des « voyages humanitaires » à des prix exorbitants, en dépit de la sécurité des volontaires et des populations locales, et pour des missions dont le caractère éthique et responsable ainsi que le manque de lien avec l’intérêt général, interrogent.

  1. "Je serai livré à moi-même pour l’organisation de ma mission"

Faux. Le V.I.E.S, mis en œuvre par France Volontaires et ses membres, constitue bien plus qu’une simple opportunité d’engagement à l’étranger. Les dispositifs s’inscrivent dans un cadre d’accompagnement rigoureux, structuré et sécurisé, garantissant à chaque volontaire un suivi constant avant, pendant et après sa mission. Cet encadrement comprend notamment la préparation au départ (formations, informations sur le pays d’accueil, sensibilisation aux enjeux interculturels), un suivi personnalisé sur le terrain (référents locaux, accompagnement logistique et soutien moral), ainsi qu’un appui au retour pour valoriser l’expérience acquise. En s’appuyant sur un réseau solide d’acteurs engagés, ces dispositifs favorisent des échanges humains responsables, solidaires et durables, tout en assurant aux volontaires un environnement propice à leur épanouissement personnel et professionnel.

C’est en déconstruisant les idées reçues que l’on donne au V.I.E.S toute sa valeur : celle d’un engagement lucide et utile qui mêle apprentissage, coopération et responsabilité au service de l’intérêt général. Retrouvez plus d’infos sur www.france-volontaires.org !

[1] © Ipsos pour l’Agence du Service Civique, Octobre 2024 :

[2] Délégation Catholique pour la Coopération

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