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La CGE s’engage pour le développement de la pratique sportive étudiante

Vendredi 7 avril 2023, à l’issue d’un atelier dédié à la pratique sportive étudiante organisé…
Publié le 11 avril 2023
La CGE s’engage pour le développement de la pratique sportive étudiante
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Vendredi 7 avril 2023, à l’issue d’un atelier dédié à la pratique sportive étudiante organisé par Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, la Conférence des grandes écoles (CGE) a signé une feuille de route pour accélérer durablement le développement de la pratique sportive étudiante, à l’aube des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.

Avec cette signature, aux côtés de la Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs (CDEFI) et de France Universités, la CGE s’engage sur 3 axes qui visent à développer et dynamiser la pratique sportive des étudiants :

  • Renforcer les offres et diversifier les pratiques ;
  • Valoriser la pratique et aménager le temps académique ;
  • Renforcer les moyens, la gouvernance et l’évaluation.

Dans le cadre de l’atelier, la CGE, avec son groupe « Activités physiques et sportives (APS) », a souhaité aussi apporter sa contribution et rappeler ses spécificités dans le paysage des acteurs du sport de l’ESR.

Alors qu’elles ne représentent que 15% des étudiants inscrits en formation initiale dans l’enseignement supérieur français, les Grandes écoles totalisent plus de 50% des licenciés de la Fédération Française du Sport Universitaire ! Elles prouvent ainsi leur engagement dans le développement de la pratique du sport de tous les étudiants au niveau des associations sportives locales, ainsi que leur dynamisme dans le tissu compétitif universitaire.
Pour illustration, une enquête CGE (à paraitre en juin) révèle que :

  • Dans 8 écoles sur 10, des Bureaux des sports ou des associations étudiantes proposent des activités sportives. 61% des écoles proposent elles-mêmes une offre;
  • En moyenne, 20 disciplines et activités sportives sont présentées;
  • Environ la moitié des étudiants en Grande école pratique une activité sportive.

La feuille de route du 7 avril 2023 fera l’objet d’une mise en œuvre opérationnelle et d’un suivi régulier ont indiqué les ministères. « Paris 2024 » a par ailleurs annoncé la labellisation « Génération 2024 » de la CGE pour accentuer l’appropriation par les établissements et les étudiants des enjeux sportifs et faire monter l’engouement autour des Jeux.

* *

Au-delà, et plus globalement, la CGE formule 10 préconisations pour le développement de la pratique sportive des étudiants :

1. Faciliter l’accès aux installations sportives
Posséder ses propres installations sportives permet de proposer des créneaux de pratique 7j/7, de 7h à 23h, sous des formes variées (cours encadrés par des enseignants, par des étudiants « experts », pratique autoorganisée…). Une piste ambitieuse serait de s’assurer que les nouveaux projets immobiliers concernant un établissement d’enseignement supérieur ou une résidence étudiante intègre des installations sportives.
A défaut et en l’absence d’installations propres :

  • Favoriser les mutualisations
    o Prioriser davantage les établissements d’enseignement supérieur dans les commissions d’attribution de créneaux d’utilisation des infrastructures publiques.
    o Simplifier le cadre juridique des conventions d’utilisation des infrastructures publiques.
  • Soutenir des projets d’installations en extérieur peu onéreuses (Street work-out, terrain de volley amovible sur herbe…).

2. Revaloriser la place du sport dans le cursus de tous les étudiants 

  • Rendre le sport obligatoire (2h hebdomadaires) dans le cursus en L1, L2 et L3 avec validation d’ECTS dans des APSA de leur choix (ou pondération dans la moyenne générale). Dans la continuité du lycée, c’est la seule façon de toucher l’ensemble des étudiants qu’ils soient dans les universités, CPGE ou grandes écoles (prépa intégrée) et d’offrir une égalité de traitement post bac. 18-20 ans est une période charnière dans la construction d’habitus santé chez nos étudiants. En effet, ils sortent de leur foyer, peuvent se retrouver isolés, doivent gérer de façon autonome leur quotidien (sommeil, sorties, nutrition) et l’on constate une baisse sensible de pratique à cette période dans le monde fédéral.
  • Valider, a minima de façon facultative, des ECTS liés au sport dans tous les cursus. Les apports spécifiques du sport dans la formation des étudiants sont vecteur d’apprentissage qui dépassent la seule dimension motrice (travail en équipe, management, éco-citoyenneté, créativité, gestion du stress et des émotions, valeurs, soft skills). Le groupe Activités physiques et sportives de la CGE a élaboré un référentiel permettant une approche et une évaluation des enseignements par compétence. Les études scientifiques convergent sur le fait qu’au-delà des bienfaits du sport sur la santé (dans son acceptation large), l’activité physique régulière a également un effet positif sur le fonctionnement intellectuel (amélioration de la mémoire, de la capacité de concentration, de la gestion du stress…).

A noter : le groupe Activités physiques et sportives de la CGE propose un référentiel de 22 compétences acquises par la pratique du sport et qui participent à la formation du cadre citoyen de demain : Référentiel et évaluation des compétences APSCGE_février 2022

3. Aménager des temps dédiés à la pratique du sport

  • Banaliser l’après-midi du jeudi pour :
  • Organiser les rencontres entre établissements, gage d’ouverture, de mixité, de richesse et d’apprentissage.
  • Tenir compte du rythme des apprentissages en s’appuyant notamment sur les connaissances en neurophysiologie sur la concentration.
  • Limiter au maximum les cours académiques se déroulant après 18h afin de permettre une pratique en soirée

4. Organiser et encadrer les activités physiques et sportives

  • Imposer la présence d’un référent sport (enseignant d’EPS) dans chaque établissement ayant en charge l’élaboration de la politique sportive et le suivi des SHN. Dans de trop nombreux établissements, les étudiants n’ont pas d’offre sportive ou sont livrés à eux-mêmes dans ce domaine.
  • Fixer un taux d’encadrement minimum : 1 enseignant d’EPS (ETP) pour 700 étudiants dans les grandes écoles afin de permettre la mise en place des enseignements de notre discipline.
  • Mettre en place un conseil des sports : réunir associations, service de santé, service des sports, mairie, partenaires extérieurs et directions dans une logique de transversalité afin de définir, en concertation, des orientations prospectives pour la pratique sportive des étudiants.

5. Garantir un certain niveau de financement à tous les établissements via la CVEC 

  • Inscrire le sport comme priorité dans le cadre de la CVEC en 2024
  • Imposer qu’un pourcentage minimum de 15% de la CVEC soit allouée au sport (à l’instar de la médecine préventive).

Le contexte financier actuel nous oriente vers des types de pratiques auto- ou cogérées qui ne vont pas sans poser un certain nombre de problèmes : sécurité des pratiquants, responsabilités, engagement bénévole…
L’attribution de crédits provenant de la CVEC aux activités physiques et sportives devrait permettre de développer la pratique étudiante. Attention cependant à ce que cette nouvelle source de financement s’ajoute bien à l’existant et ne s’y substitue pas. Il faut également tenir compte du fait que certains établissements perçoivent moins ou pas de CVEC en fonction de leur typologie.

6. Accompagner les sportifs de haut-niveau (SHN) 

  • Soutenir et promouvoir officiellement (ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, ministère des Sports et ANS) la charte Accompagnant SHN développée par le groupe Activités physiques et sportives de la CGE
  • Développer un label sur la base de cette charte afin de permettre une meilleure identification des établissements aptes à répondre aux besoins des SHN

7. Diversifier l’offre et les formes de pratiques pour s’adapter aux motivations et au niveau de chacun 
Le moteur le plus puissant pour s’engager durablement dans une activité physique est d’y prendre du plaisir… bien avant la santé et l’affiliation. Dans l’offre, en plus des sports classiquement proposés (sports collectifs, natation, course à pied, sports de raquettes, escalade…), il est ainsi essentiel de proposer :

  • des activités de bien-être (yoga, Pilates, streching, relaxation, Qi gong, renforcement musculaire…). Ces activités physiques orientées « santé / bien-être » s’adressent à une population pas nécessairement sportive qui souhaite « consommer » 45 minutes à 1h30 de sport sans autre engagement (à la différence d’un sport-collectif où on a des engagements vis à vis de l’équipe) ;
  • des activités artistiques (modern-jazz, pompoms, danse classique, danses de salon…)
  • des sports de combat (boxe française, karaté, aikido, taekwondo…)
  • des activités de plein air (ski, randonnée, voile, plongé, canoë, aviron… sous forme de journées, week-ends, ou semaine), qui permettent une pratique occasionnelle touchant d’autres populations.
  • des activités de loisir mixte (ultimate, volley, badminton…) permettant aux étudiants de se retrouver sans contraintes d’entrainement trop importantes.
  • une offre spécifique permettant l’inclusion des étudiants internationaux, qui sont parfois sur un rythme scolaire différent (rentrée décalée…)
  • des défis, événements, compétitions inter-écoles…

8. Évaluer les qualités physiques 

  • Proposer un bilan collectif de quelques tests simples à l’entrée dans l’établissement : souplesse, force, coordination, saut, vitesse… (2h maximum par groupe) permettant de faire un bilan pour chaque étudiant et de présenter l’offre la plus adaptée à leurs besoins.

9. Promouvoir le sport dans chaque établissement 

  • Organiser une journée du sport pour tous (personnels et étudiants)
  • Mettre en place une semaine portes ouvertes en début d’année pour que les étudiants puissent tester les activités
  • Se mobiliser pendant la Semaine olympique et paralympique (SOP)
  • Obtenir le label « Génération 2024 » (avant mars 2024)
  • S’appuyer sur les politiques d’accompagnement, notamment le programme des 5000 équipements, par le biais des associations sportives
  • Former les étudiants dans les associations (Encadrement, PSC1, trésorerie…)

10. Lier ambition écologique et lutte contre la sédentarité 
Cela peut prendre diverses formes et s’appuyer sur :

  • les transports (marche, vélo),
  • le design actif (aménagements dans le campus),
  • la nutrition,
  • le développement des activités de plein air dans les programmations (randonnée, canoé, voile…).
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