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MASTERE SPECIALISE®, un label d’une grande stabilité – suite

Dans le précédent numéro de GrandAngle, nous envisagions les formations MS sous l’angle de leur…
Publié le 26 avril 2017
MASTERE SPECIALISE®, un label d’une grande stabilité – suite
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Dans le précédent numéro de GrandAngle, nous envisagions les formations MS sous l’angle de leur nombre, de leur ventilation par école, du nombre d’étudiants inscits français et étrangers.
Nous nous proposons ici d’explorer plus avant les trajectoires suivies ou stratégies élaborées par les étudiants aboutissant à leur inscription dans une formation Mastère Spécialisé® et ce, toujours en comparaison des données étudiées 5 ans plus tôt.

Le renseignement des données de la part des écoles membres de la CGE s’est considérablement enrichi et précisé. En effet, lorsque pour l’année universitaire 2012-2013, le niveau de diplôme présenté en vue de l’inscription à une formation Mastère Spécialisé® était connu pour 97,8 % des étudiants (98,1 % pour les étudiants français contre 97 % pour les étudiants étrangers), il l’est, pour la promotion 2016-2017 à haureur de 99,9 % (tant chez les étudiants français que pour les étrangers).
La condition dite « normale » pour intégrer une formation MS est d’être titulaire d’un diplôme conférant le grade de master ou d’un diplôme de 3e cycle. Ainsi 76,4 % des inscrits en MS sont titulaires d’un grade de master (contre 74 % en 2012-2013) ; et ils sont 79 % à être titulaires d’un grade de master ou plus (BAC + 6, BAC + 7 et doctorat), exactement comme en 2012-2013.

Les graphiques ci-dessous permettent de constater que de façon macroscopique, les choses sont toujours très stables, mais que lorsqu’on sépare les polutations « étudiants de nationalité française » et « étudiants de nationalité étrangère », des différences apparaissent entre les 2 promotions étudiées. En effet, la part des étudiants français titulaires d’un grade master a augmenté de 1,3 % quand celle des titulaires d’un « grade master et plus » a diminué de 1,5  %. En revanche, pour les étudiants étrangers, la part de ceux qui sont titulaires d’un grade master a augmenté de 6 % et celle des titulaires d’un « grade master et plus » a augmenté de 4,5 %.

 Parmi les étudiants titulaires d’un diplôme allant de M2 à D, 47,8 % d’entre eux ont obtenu leur diplôme le plus élevé en 2015 ou 2016 (ils étaient 47 % à l’avoir obtenu en 2011 ou 2012 pour la promotion 2012-2013). La logique de poursuite d’études prévaut donc toujours, ce qui est le cas 49,3 % des étudiants français (contre 49 % en 2012-2013) et 44,5 % des étudiants étrangers (contre 42,5 % en 2012-2013). En 2016-2017, les étudiants français sont moins intéressés par une poursuite d’étude immédiatement après obtention de leur diplôme le plus élevé (33,6 % (contre 37,3 en 2012-2013). Le même phénomène est observé pour les étudiants étrangers dont la part poursuivant immédiatement leurs études baisse d’1,3 % pour s’établir en 2016-2017 à 29,8 %. Toutes nationalités confondues, la poursuite immédiate d’études après obtention d’un grade master ou plus a diminué de 3 % et ne concerne plus que 32,4 % des inscrits en formation MS. Ce point est peut-être à correler avec une sortie progressive de crise et par suite, une entrée plus rapide dans la vie professionnelle.

Tous niveaux de diplômes confondus, 2 873 étudiants inscrits en MS justifiaient en 2012-2013 d’une expérience professionnelle supérieure ou égale à 3 ans. En 2016-2017, ils sont 3195 à faire valoir 3 années et plus d’expérience professionnelle. L’hypothèse (envisagée concernant la promo 2012-2013) selon laquelle les étudiants considèreraient les périodes de stages qui ont jalonné leur formation initiale comme valorisables au titre de l’expérience professionnelle semble se confirmer. Elle est également à mettre en lien avec la crise de 2008-2009, suivie de la crise de l’euro en 2012,crises qui ont conduit de plus en plus les recruteurs à rechercher des candidats expérimentés.

Si l’on ne s’attarde que sur les étudiants justifiant de 5 années d’expérience professionnelle et plus (ce qui exclut théoriquement les périodes cumulées de stages), ils représentent désormais 31,5 % des étudiants inscrits en MS contre 28 % en 2012/2013.

En moyenne, les étudiants s’inscrivent en MS après 13 années d’expérience professionnelle, soit une année plus tard que pour la promotion 2012-2013. Cette augemntation  est imputable aux étudiants étrangers qui s’inscrivent désormais en formation MS après 12 années d’expérience professionnelle, soit 2 années plus tard qu’en 2012-2013. Pour les étudiants français, le nombre moyen d’années de vie active est resté le même : 13 années.

La médiane a également augmenté d’une année entre les 2 promotions étudiées. Elle s’établit désormais à 11 années. Comme pour la moyenne, l’augmentation est majoritairement imputable aux étudiants égranters dont lle nombre médian d’années d’expérience professionnelle a augmenté d’1,5 année quand celui des étudiants français n’a cru de de 6 mois.

 32 années après sa création, la formation Mastère Spécialisé® revêt toujours un intérêt non négligeable auprès des étudiants, qu’ils soient français ou étrangers. Les uns voient en lui une formation complémentaire estampillée « Label MS« , toujours apprécié des employeurs, les autres, viennent y chercher la qualité reconnue de l’enseignement supérieur français à l’international.

Mais finalement, 5 promotions plus tard, les données mises en parallèles démontrent bien que, si des formations se créent, si les étudiants transforment peu ou prou leurs parcours et sratégies, ce label ne perd rien de son attractivité à travers le temps…

Isabelle Laurençot
Responsable du Pôle Gestion de l’Information – Process

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