Accueil 5 Recherche & Transferts 5 La gendarmerie nationale développe et valorise les parcours doctoraux

La gendarmerie nationale développe et valorise les parcours doctoraux

Depuis 2017, la gendarmerie nationale travaille à la mise en place d’un écosystème favorable au…
Publié le 4 mai 2022
La gendarmerie nationale développe et valorise les parcours doctoraux
Partager l'article avec votre réseau

Depuis 2017, la gendarmerie nationale travaille à la mise en place d’un écosystème favorable au renforcement de l’attractivité des métiers de recherche en son sein en valorisant les parcours académiques et scientifiques de ses personnels. Après des dispositifs facilitant l’engagement dans la voie doctorale, elle poursuit à présent cette démarche en identifiant des parcours de carrière pour les docteurs et doctorants.

En 2018, la gendarmerie nationale a formalisé un système incitatif d’appui à l’inscription de ses personnels militaires dans des parcours doctoraux. À titre d’illustration, les frais d’inscription universitaires sont pris en charge par l’administration et les militaires bénéficient de 20 jours de décharge par an pendant leurs trois premières années de doctorat pour réaliser leurs recherches. Des récompenses spécifiques ont été décidées, comme l’attribution d’un insigne-brevet distinctif à porter sur l’uniforme et d’une lettre de félicitations de la direction générale.

Parallèlement le Centre de recherche de l’École des officiers de la gendarmerie nationale (CREOGN) a été désigné comme point de contact national pour accompagner les candidats au doctorat dans leurs démarches initiales et le suivi de leur parcours (recherche d’un directeur de thèse, d’une école doctorale, aide à la définition du sujet). Centre de ressources, le CREOGN facilite la mise en relation avec les experts métiers et, selon le sujet de thèse, peut également en assurer le co-encadrement.

Il a également reçu pour mission de recenser et animer la communauté des chercheurs de la gendarmerie. Elle regroupe actuellement plus de 300 membres, docteurs et doctorants issus des personnels d’active ou de réserve de l’institution ou chercheurs travaillant sur ses sujets d’intérêts. De multiples partenariats ont été tissés avec les universités et établissements d’enseignement supérieur pour faciliter les échanges et les collaborations dans l’élaboration de la connaissance.

Une nouvelle étape se dessine sous l’impulsion du directeur général de la gendarmerie nationale, le Général de corps d’armée Christian Rodriguez.

À l’instar de la fonction publique en général, la gendarmerie a constaté que sa gestion des personnels ne prenait pas suffisamment en compte le potentiel et l’expertise de ses docteurs et doctorants. Hormis la sphère de l’enseignement supérieur, les employeurs du secteur public connaissent mal les compétences des docteurs et doctorants. Ils ne savent pas toujours comment reconnaître et intégrer leur expertise scientifique dans les cadres et emplois-types utilisés classiquement par les ressources humaines.

Pour y remédier, s’inscrivant en cela dans les recommandations du Beauvau de la sécurité, l’institution est en train de concevoir des parcours de carrières spécifiques pour les docteurs et doctorants, indépendamment de leur âge ou de leur statut. Des postes et des parcours d’expertise sont en cours d’identification pour valoriser au mieux les  compétences spécifiques acquises, ou en cours d’acquisition, lors de leur parcours universitaire exigeant.

Dans la poursuite des relations nouées avec le monde universitaire, une nouvelle dynamique va être initiée pour accueillir des doctorants externes effectuant des recherches dans des domaines d’intérêt pour l’Arme. Le nouveau dispositif de financement COFRA sera mis à contribution au côté du plus classique CIFRE. Si des doctorants peuvent venir frapper à la porte de l’institution pour proposer leurs sujets de recherche, le CREOGN, en lien avec les directions et services de l’administration centrale, recense des sujets de recherche à visée opérationnelle et applicative.

Le spectre des compétences et missions de la gendarmerie étant particulièrement large, les doctorants en sciences dures comme en sciences sociales peuvent se rapprocher du CREOGN pour déterminer si leurs projets de recherches s’inscrivent dans les sujets recensés.

Ces projets structurants, tant sur le plan de la gestion des personnels que du développement de la recherche, vont prendre corps progressivement à compter de la rentrée 2022.

A propos du CREOGN

Créé en 2008, le Centre de recherche de l’École des officiers de la gendarmerie nationale a pour mission d’orienter et animer la recherche pour répondre aux besoins de la gendarmerie. Il en valorise les résultats et en fait bénéficier la formation.

Partager l'article avec votre réseau
Loading...