A l’initiative de certains recteurs, la carte des classes préparatoires se trouverait modifiée à la rentrée prochaine. Les professeurs de l’UPS et de la Conférence des classes préparatoires aux grandes écoles contestent ces décisions et réaffirment le caractère national du système. Les enjeux de l’enseignement supérieur sont nationaux, voire internationaux, et les stratégies de l’enseignement supérieur ne se conçoivent qu’à l’échelle nationale.
Alors que la cohérence et l’efficacité du continuum bac-3/bac+3 concentrent légitimement l’attention du MENESR, en vue d’atteindre l’objectif de 50 % d’une classe d’âge à la licence, il est impératif que les décisions stratégiques restent l’apanage du Ministère. Il est impératif qu’une réflexion à l’échelle nationale assure, par-delà les enjeux locaux, cohérence et équilibre à l’offre de formation dans le Supérieur, aussi bien en termes de modèles que de distribution géographique. Les classes préparatoires s’inscrivent naturellement dans un cadre national. Elles font l’objet d’un suivi national par l’intermédiaire d’une instance de « suivi et de concertation » qui devrait être réunie plus régulièrement et avec plus de sérieux dans la concertation justement.