Article de Samuel Chalom publié dans Capital le 1er avril 2019
La loi Avenir professionnel, adoptée l’été dernier, est venue modifier le financement de l’apprentissage. Cette réforme pourrait contraindre les grandes écoles à réduire leur nombre d’apprentis, voire ne plus en avoir du tout pour certaines. Alors que l’apprentissage est synonyme de mixité sociale pour ces établissements.
Les chiffres sont éloquents : aujourd’hui, 43% des diplômés de master par la voie de l’apprentissage le sont via les grandes écoles, alors que l’on ne compte que 400.000 étudiants dans les grandes écoles, contre 2,6 millions dans l’enseignement supérieur. Les grandes écoles sont donc un acteur incontournable de l’apprentissage post-bac. Mais leur forte implication dans le domaine pourrait bien être menacée : c’est en tout cas l’inquiétude de la Conférence des grandes écoles (CGE), principale association représentative du secteur, regroupant 227 établissements.