L’apprentissage séduit à la fois les entreprises et les élèves, à l’institut Mines-Télécom, les apprentis représentent près de 30 % des effectifs. Au-delà d’une très bonne insertion professionnelle, l’apprentissage répond aux attentes des élèves qui veulent une confrontation immédiate avec la réalité du monde professionnel afin d’allier théorie et pratique.
Un processus de construction et de consolidation des compétences… et du savoir-être
L’alternance représente une véritable expérience personnalisée pour acquérir des connaissances et des compétences, ainsi que l’indique la littérature[i] dans le domaine. Les sciences cognitives ont démontré que l’apprentissage se fait en 3 étapes :
- le codage initial (mémoire de travail)
- la consolidation
- le processus de récupération
La consolidation est le processus de mémoire qui consiste à organiser l’information en lui donnant du sens et en établissant des connexions avec les expériences vécues précédemment et d’autres savoirs. La dernière phase de récupération passe par l’activation des informations en situation, dans l’idéal de manière répétée. Dans cette perspective, l’apprentissage est un cercle vertueux : plus l’apprenti acquiert des compétences, plus il est en mesure de consolider ses apprentissages, créer des liens et ainsi en développer de nouveaux.
La vie en entreprise permet aux apprentis de développer leurs soft skills qui feront une différence essentielle dans la construction de leur parcours. De par le rythme de l’alternance, l’ingénieur ou manager doit se montrer très bien organisé et rigoureux ; il doit pouvoir piloter ses projets et ses livrables dans les temps tout en conciliant ses impératifs scolaires. En outre, pour certains élèves, cette reconnaissance professionnelle peut leur donner une confiance nouvelle.
Affiner son parcours
L’apprentissage est une collaboration au long terme qui permet à un élève de découvrir plusieurs aspects d’une entreprise et de son secteur d’activité afin de déterminer quel type d’ingénieur ou manager il souhaite devenir.
En outre, l’apprentissage représente un formidable tremplin en ouvrant les portes d’entreprises qui œuvrent dans des secteurs porteurs. A titre d’illustration, le palmarès des deux dernières années des prix de la Fondation Mines-Télécom qui distinguent les élèves qui ont fait le meilleur apprentissage, montre la diversité des projets et des domaines d’activités sur lesquels ils ont pu travailler. Ils se sont forgé des expériences solides, en intégrant des laboratoires de R&D, en pilotant des projets d’IA, certains ont même vécu le rachat de leur structure.
Palmarès 2020/2021
- Conception d’un système multidrones autonome pour assister la police et les pompiers de Paris, Thales SIX GTS France
- Amélioration durable des affichages publicitaires sur Internet, régies publicitaire FreeWheel et AdYouLike
- La Robotic Process Automation appliquée à la fonction finance : de la stratégie à la mise en œuvre, Saint-Gobain
- Evaluation et adoption des services publics digitaux, Accenture
- Gestion d’équipements et validation de méthodes dans l’industrie pharmaceutique, Septodont
L’apprentissage représente une forme de pédagogie expérientielle qui correspond à la demande des élèves et des entreprises. Il faut continuer à pouvoir la mettre en œuvre dans le cadre de l’enseignement supérieur.
[i] Mets-toi ça dans la tête !: Les stratégies d’apprentissage à la lumière des sciences cognitives de Peter C. Brown, Henry L. Roediger, et al.
Gabrielle Landrac,
directrice des formations à l’Institut Mines-Télécom
A propos de Gabrielle Landrac
Depuis 2019, Gabrielle Landrac coordonne les formations des écoles de l’IMT et pilote des projets liés aux compétences de demain ou encore les transformations éducatives. Elle suit également les formations en apprentissage et le lancement de nouvelles formations en alternance qui sont lancées chaque année par les écoles de l’IMT.
Elle dispose d’une connaissance approfondie de l’enseignement supérieur et des écoles d’ingénieurs. Diplômée d’IMT Atlantique (Télécom Bretagne) en 1986, Gabrielle Landrac a passé sa thèse en 1989 avant d’être nommée maître de conférences. En 2005, elle obtient son habilitation à diriger les recherches et devient professeure puis directrice des formations de Télécom Bretagne en 2007. Par la suite, elle devient directrice des relations internationales et des partenariats académiques d’IMT Atlantique en 2017.
L’Institut Mines-Télécom
Placé sous la tutelle du Ministère en charge de l’économie, de l’industrie et du numérique, l’Institut Mines-Télécom est un établissement public d’enseignement supérieur et de recherche regroupant 8 grandes écoles : IMT Atlantique, IMT Mines Albi, IMT Mines Alès, IMT Nord Europe, Institut Mines-Télécom Business School, Mines Saint Etienne, Télécom Paris et Télécom SudParis, 2 écoles filiales : EURECOM et Insic et un réseau de partenaires stratégiques et affiliés. Ses activités menées dans les domaines des sciences de l’ingénieur et du numérique sont mises au service de la formation d’ingénieurs et de managers, de la recherche partenariale, de l’innovation et du soutien au développement économique. A l’écoute permanente du monde économique, l’IMT conjugue une forte légitimité académique et scientifique, une proximité avec les entreprises et un positionnement stratégique sur les transformations majeures du XXIe siècle : écologique, industrielle et éducative. L’IMT forme chaque année plus de 13000 étudiants.