Accueil 5 Formation & Carrières 5 L’impérieuse nécessité de diversifier nos ressources

L’impérieuse nécessité de diversifier nos ressources

La disparition des subventions dédiées aux Grandes écoles en France est devenue une réalité. Si…
Publié le 30 janvier 2019
Partager l'article avec votre réseau

La disparition des subventions dédiées aux Grandes écoles en France est devenue une réalité. Si initialement les budgets des Business Schools s’articulaient autour des frais de scolarité, des subventions extérieures et de la taxe d’apprentissage, la donne a changé. Confrontées à l’impérieuse nécessité de diversifier nos ressources, nous avons déployé de nouveaux modèles de financement, parmi lesquels la collecte de fonds privés ou fundraising, apparue au début des années 2000. Nous sommes plus de 75% à disposer aujourd’hui d’une fondation ou d’un service dédié au fundraising. Si nos modèles d’organisation diffèrent, l’enjeu est identique, tout comme les leviers de sa réussite : la mise en place d’une relation École-Donateur mutuellement profitable.

 

Investir pour exister encore demain

Dans un environnement où le changement est devenu la norme, les organisations se doivent d’investir pour continuer à exister. Les Grandes écoles n’échappent pas à cette règle !

C’est pour répondre notamment à ce besoin, qu’a émergé le nouveau statut des EESC.

 

Autant de motivations que de profils de donateurs

Toutes les institutions françaises engagées avec succès dans une démarche de collecte de fonds affichent toutes un point commun : un véritable esprit de corps au sein de la communauté des Alumni associé à un réseau puissant de partenaires entreprises. Ce sont les deux préalables indispensables pour que la collecte de fonds privés soit une réussite à moyen et long terme.

Cependant, pour être efficace, la démarche de fundraising, qu’elle prenne la forme de mécénat ou de partenariat, exige également empathie et lucidité. En effet, il existe autant de motivations que de profils de donateurs. Pourquoi est-ce que je donne ? Les réponses à cette question peuvent être multiples : soutenir « mon » école, promouvoir la diversité dans l’Enseignement Supérieur, répondre à des enjeux de marques employeur…. C’est ici que réside le point de départ d’une stratégie de collecte de fonds privés efficace: identifier les motivations du potentiel donateur ou investisseur et ensuite décliner un panel de solutions alignées à ces attentes.

 

Une nouvelle forme de relations Ecole-Entreprise et Ecole-Diplômés

Que peuvent nous apprendre les US en la matière ? On ne peut pas ignorer le modèle nord-américain, leurs Business Schools affichant une longue et historique tradition en la matière. Cependant, le cas mérite d’être analysé avec beaucoup de précautions. En effet, les entreprises nord-américaines ont toujours eu pleine conscience de l’intérêt de s’associer financièrement aux institutions académiques que ce soit pour répondre à des besoins de recrutement comme de recherche appliquée. Différence majeure avec notre marché national au sein duquel, il y a encore quelques années, certains défendaient le modèle de la gratuité des services entreprises.

Ce constat n’est plus d’actualité et jamais nos Business Schools françaises n’ont été aussi proches des entreprises…. Aujourd’hui, les services « Relations Entreprises » au sein des Grandes écoles se restructurent et affichent des offres de services solides et pertinentes. Dans cette dynamique, NEOMA Business School a d’ailleurs choisi pour aller plus loin et favoriser les synergies de réunir dans un même service Relations Entreprises et Fondation. Dans le même temps, les entreprises se dotent quant à elle de nouvelles unités « Relations Ecoles ».  En parallèle les réseaux Alumni n’ont également jamais été aussi proches de leurs institutions, comme en témoigne le cas de NEOMA Business School qui a noué un partenariat de proximité avec NEOMA Alumni donnant lieu à des ouvrages et des dispositifs pédagogiques communs.  Autant de marqueurs qui nous confortent dans la certitude que la relation Ecole-Donateurs potentiels est résolument en train de se redessiner, un changement qui, à coup sûr, servira les enjeux de fundraising de nos Grandes écoles.

Près de 20 ans après l’apparition des premières fondations dans le paysage français de l’enseignement supérieur, nous connaissons désormais les leviers indispensables à une politique de fundraising efficace. Cependant, il reste une dimension incontournable et sur laquelle les écoles seules ne peuvent agir : l’importance majeure de partager une vision commune Ecole / Alumni / Fondation. Les Business Schools les plus puissantes affichent des relations de proximité fortes avec leurs diplômés et des structures de levées de fonds solides. C’est cet « alignement des planètes » qui reste l’ingrédient final pour que la stratégie de fundraising soit couronnée de succès. Car plus que jamais la collecte de fonds privés est une question de gouvernance, dans nos Business Schools comme ailleurs !

 

Claudine Benhennou,
directrice Relations Entreprises de NEOMA Business School
déléguée générale de la Fondation NEOMA

 

Claudine Benhennou, directrice Relations Entreprises de NEOMA Business School et déléguée générale de la Fondation NEOMA

Au sein de la DGA Communication & Business Development de NEOMA Business School, Claudine structure et pilote le service des Relations Entreprise de l’Ecole, ainsi que l’activité de collecte de fonds de l’Ecole et l’ensemble des projets qui y sont associés. Une mission particulièrement riche d’autant que le secteur de l’Enseignement Supérieur n’a pas encore développé de modèle exemplaire dans ce domaine. Après un parcours universitaire en Commerce International et Langues Etrangères, Claudine débute sa carrière en Marketing dans le domaine des cosmétiques en Allemagne. Elle rejoint la filiale européenne de la ligue de basketball nord-américaine, la NBA et devient Responsable des Partenariats Marketing et Evénements de la zone EMEA. A ce poste, elle découvre la philanthropie en prenant en charge le programme « charity » de la ligue et en fera son nouveau métier. Après quelques années, elle rejoint la Fondation de France en qualité de Déléguée Grands Comptes, où elle prend en charge le développement du mécénat des entreprises et des relations Grands Donateurs. Elle intègre enfin NEOMA Business School en 2015.

 

A propos de NEOMA Business School

NEOMA Business School affiche l’ambition d’être le challenger innovant des plus grandes Business Schools internationales.  Guidée par son plan stratégique, NEOMA Business School construit l’Ecole de demain et repense ses pratiques en matière d’international, de pédagogie, d’approche du digital et d’aménagement des campus.  L’Ecole, à travers ses 3 campus (Reims, Rouen et Paris), propose un large portefeuille de programmes depuis le Bachelor et le Programme Grande Ecole jusqu’à l’Executive Education, regroupant plus de 9500 étudiants. Sa faculté rassemble plus de 160 professeurs permanents, enseignants-chercheurs, dont plus de 60% d’internationaux. NEOMA Business School compte plus de 57 000 diplômés basés dans 120 pays. Présidée par Michel-Edouard Leclerc, l’Ecole bénéficie du statut d’Etablissement Enseignement Supérieur Consulaire (EESC). Sa Directrice Générale est Delphine Manceau. Plus d’informations : www.neoma-bs.fr

Partager l'article avec votre réseau
Loading...