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Plus que jamais, la question de l’insertion et de l’employabilité est au centre de nombreux débats d’actualité ou d’argumentaires

Plus que jamais, la question de l’insertion et de l’employabilité est au centre de nombreux…
Publié le 28 juin 2019
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Plus que jamais, la question de l’insertion et de l’employabilité est au centre de nombreux débats d’actualité ou d’argumentaires : il s’agit –par exemple- de la loi « liberté de choisir son avenir professionnel » et de la mesure de la performance des institutions de formation, à tous niveaux. Sous la pression des « clients » (étudiants, parents, participants en executive education, entreprises) et celle qu’impose les classements, les Grandes écoles investissent significativement et de manière croissante l’accompagnement carrières et le développement des relations avec les employeurs*.

D’un côté l’étudiant souhaite la garantie d’une insertion optimale (ROI), voire – selon les cas – celle d’être « placé » ; de l’autre, les employeurs – dans un contexte de guerre des talents – aimeraient plus que rencontrer des talents : qu’ils soient identifiés et prescrits/recrutés. Mais la mission des Grandes écoles ne doit pas s’arrêter à la garantie des bons premiers stages et du réputé premier emploi. Notre responsabilité est plus large et comprend une composante d’impact social : la responsabilité d’employabilité durable**. Cela passe par la préparation aux métiers de demain, à la croisée des mondes et des différentes forme d’intelligences (« hybridation ») ; cela passe – dans le cadre d’une offre accompagnement carrières à vie – par le renforcement du suivi de nos diplômés au cours des 3 premières années post-diplôme ; cela passe par la consolidation des offres d’accompagnement pour les étudiants en mobilité entrante et sortante ; cela passe par l’attention qui est portée à la préparation à l’emploi, au respect de l’égalité homme/femme et, plus généralement, de la diversité ; cela passe par la promotion des carrières en PME/ETI, des carrières dans les « territoires d’industries », en ouvrant aux côtés d’acteurs comme Bpifrance, notamment dans la promotion de dispositifs comme le « VTE-volontariat territorial en entreprise » (quitte à perdre quelques points dans les classements !) ; cela passe aussi par l’attention portée à l’épanouissement personnel durable des étudiants et participants qui souhaitent développer leurs compétences et garantir leur employabilité : de même que le diplôme, le « meilleur job » n’est pas forcément celui qui permettra – à soi ou son entourage proche – de briller lors d’un dîner en société, mais celui qui permettra d’évoluer de manière équilibrée dans sa vie, et – osons la démesure des propos ! – d’être durablement « heureux» en pilotant ses différentes étapes*** de manière responsable, réfléchie, et proactive. Il s’agirait donc, pour une Grande école, de contribuer aussi au fameux « indice du bonheur ».

Chaque école est libre de définir l’employabilité selon ses critères et son positionnement : c’est le « marché » et l’avenir à moyen-terme qui désigneront ceux qui ont fait les bons choix en répondant aux demandes de leurs différentes parties prenantes : étudiants et parents par leurs choix, employeurs par leur confiance pour développer la transformation de leur entreprise via la (trans)formation de leurs collaborateurs, employeurs par leur soutien financier dans le développement long-terme d’organisations qu’ils préfèreront soutenir sur ces critères …

Pour réussir, cette ambitieuse mission doit être portée au-delà des équipes carrières de nos Grandes écoles : elle doit être portée par nos dirigeants par tous les acteurs de notre chaine de valeur, dont les collaborateurs au service du succès de l’expérience étudiant et elle doit être partagée et défendue au sein de nos écosystèmes. Cette position renforcera ainsi notre rôle d’organisation moderne et ouverte sur le monde avec le souci permanent de la transformation et de l’impact durable.

 

 *Au Royaume-Uni, une business school n’est-elle pas uniquement autorisée à augmenter ses frais de scolarité si elle atteint et fait la preuve d’un niveau de performance minimale dans l’insertion de ses étudiants ?

**emlyon business school en a fait sa mission : « Développer les compétences des individus afin qu’ils réussissent leur épanouissement personnel et professionnel, tout au long de leur vie, en étant des acteurs influents et efficients au sein d’organisations responsables et compétitives, quelle que soit la région du monde ».

*** cf Prof. Fabienne Autier, doyenne de la faculté emlyon business school : « Travailler pour quoi faire ? »

 

Marc Pérennès,
Directeur employabilité et partenariats entreprises emlyon business school

 

A propos de Marc Pérennès

Diplômé emlyon (1996) et de l’Université de la Sarre (Diplom Kaufmann – Sarrebruck, Allemagne), il débute sa carrière en Allemagne (Munich, Berlin, Stuttgart) en tant que développeur de réseaux et d’affaires (filiale d’une PME française, puis implantation économique de la Région Rhône-Alpes en Allemagne). Il poursuit sa carrière en tant que consultant (consultant en développement international  au sein d’une filiale spécialisée du groupe BPCE, Pramex international – puis consultant en recrutement au sein d’un cabinet lyonnais) et rejoint emlyon business school en 2010. Il est aujourd’hui directeur employabilité et partenariats entreprises.

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