
Vu du Nord, le problème pourrait passer inaperçu. Vu d’ailleurs il saute aux yeux : la planète universitaire grandit à toute allure, 100 M d’étudiants en 2000, 200 M en 2013, probablement 400 M d’ici une dizaine d’années.
C’est d’abord une bonne nouvelle. Des étudiants de première génération en grand nombre partout, c’est d’abord l’effet d’une pauvreté qui régresse, de la montée des classes moyennes dans tous les pays en émergence, d’une croissance plus forte dans ces pays qu’en Europe ou en Amérique du Nord.
Ces taux de scolarisation supérieure élevés partout (désormais souvent à deux chiffres) auraient sans doute été impensables il y a une ou deux générations. Ils témoignent non seulement du caractère désormais massif de l’enseignement supérieur à l’échelle de la planète entière mais aussi de l’accession à cet enseignement de générations nouvelles issues de milieux socialement et culturellement beaucoup plus divers.
Comme toute médaille, ce progrès formidable possède un revers.