Accueil 5 Numérique 5 Digital : accélérons les usages !

Digital : accélérons les usages !

La transformation digitale de notre société impacte évidemment les Grandes écoles de commerce qui doivent…
Publié le 7 janvier 2020
Partager l'article avec votre réseau

©A L’Image Près

La transformation digitale de notre société impacte évidemment les Grandes écoles de commerce qui doivent se mettre à jour en terme d’organisation, d’équipements mais aussi d’agilité face aux nouvelles technologies. Élargir le socle de connaissances fondamentales de nos étudiants devient un enjeu essentiel.

Révolution digitale ? Nous en serions plutôt à la fin. Les outils sont connus et la puissance de calcul nous ouvre quotidiennement de nouveaux champs d’exploration qui repoussent les limites de la connaissance. La véritable révolution au sein de nos Grandes écoles de commerce serait plutôt de passer à celle des usages, côté étudiants bien sûr, mais aussi au cœur de nos organisations. Et dans ce cadre, il nous faut bousculer nos certitudes et changer d’approche. Les locaux, les équipes, les enseignants, les contenus, la pédagogie… toute notre chaine de valeur doit être revue à la lumière de la révolution numérique.

 

Digital Centric

A partir de maintenant, notre driver principal concerne les usages d’aujourd’hui et ceux de demain. C’est une obligation, sous peine d’être distancé. L’Asie, par exemple, a franchi un palier en matière de transformation du supérieur, sans parler de la société elle-même. Aller sur place, c’est prendre conscience du risque que nous prendrions si nous n’étions pas engagés à marche forcée vers une posture digital centric.

Cette démarche est d’autant plus importante que tous les secteurs de l’économie sont désormais portés par des technologies numériques.  Or, en comparaison avec les écoles d’ingénieurs, les écoles de commerce n’enseignent pas les principes scientifiques qui sous-tendent les Business Models. A nous donc d’élargir les champs d’enseignements pour faire face aux nouveaux défis, car celui qui sera en capacité de comprendre les rouages technologiques et l’architecture de nos économies de demain sera en position de force sur le marché du travail. Les soft-skills auront d’autant plus d’impact qu’ils s’appuieront sur de vrai hard-skills.

 

Socles fondamentaux

Nous vivons une époque assez proche des débuts de la révolution industrielle avec une prédominance des scientifiques qui prennent littéralement le pouvoir. Bien sûr, les écoles de management n’ont pas pour vocation de former des ingénieurs. Mais celles-ci doivent impérativement se saisir des enjeux techniques. Ce qui nous imposera sans doute de mettre en place des cours spécifiques complétés par des enseignements d’éthique afin de replacer l’ensemble des problématiques dans une dimension plus large, sociale et sociétale. Les Business Schools doivent donc élargir rapidement les socles fondamentaux des connaissances.

En plus d’un siècle, les écoles de commerce ont gagné leurs lettres de noblesse, mais les sciences nous challengent fortement. Et sans cette prise en compte dans l’ensemble de nos activités, nous risquons de perdre un peu de notre légitimité. Le monde devient complexe et le mouvement s’accélère de manière exponentielle. Ainsi, d’une année sur l’autre, nos contenus devront sans doute évoluer et notre organisation doit s’habituer à vivre sous tension face aux innovations.

L’objectif est de préparer nos étudiants à la complexité du monde de demain, complexité qui est malheureusement difficile à modéliser et à anticiper. Nous devons aussi leur donner les outils et les concepts nécessaires à des prises de décisions qui devront être pertinentes avec les problématiques qu’ils devront relever dans un futur proche. Cela passera par une plus grande adaptabilité de nos écoles face aux révolutions technologiques et un élargissement de nos enseignements qui iront au-delà des sciences de gestion.

 

Elian Pilvin
directeur général délégué de l’EM Normandie

 

 

A propos de Elian Pilvin

Diplômé du programme Grande Ecole EM Normandie en 1996, Elian Pilvin a créé et dirigé plusieurs sociétés spécialisées dans l’ingénierie de solutions audiovisuelles en France, au Maroc et en Chine de 1995 à 2013. En 2004, il devient président de l’association Alumni EM Normandie. Il est aussi délégué inter-promotions du programme EMBA d’HEC Paris dont il sort diplômé en 2012. En 2013, il rejoint l’EM Normandie en tant que Directeur marketing et relations entreprises avant d’être promu, en 2015, Directeur du développement et des opérations puis, en 2019, Directeur Général délégué. Il prendra la succession de Jean-Guy Bernard, Directeur Général de l’EM Normandie, au 1er février 2020. Parallèlement, Elian achève l’Executive DBA de l’université Paris-Dauphine.

Partager l'article avec votre réseau
Loading...