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Arts et Métiers ParisTech à la pointe de la technologie ! L’impression 3D pour tous en formation continue

Arts et Métiers ParisTech, grand établissement technologique L’Ecole Nationale Supérieure d’Arts et Métiers est une…
Publié le 22 février 2015
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Arts et Métiers ParisTech, grand établissement technologique

L’Ecole Nationale Supérieure d’Arts et Métiers est une « Grande Ecole d’Ingénieurs » qui forme plus de 6 000 étudiants par an toutes formations confondues.
Etablissement Public à Caractère Scientifique, Culturel et Professionnel (EPCSCP) placé sous la tutelle du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, elle fait partie du PRES ParisTech dont elle est membre fondateur. En 2007, elle adopte « Arts et Métiers ParisTech » comme nom de marque.

Le campus Arts et Métiers ParisTech de Lille
Tous les enseignements de l’Ecole, dispensés en formation initiale ou continue, s’appuient sur des compétences développées dans ses laboratoires de recherche, des partenariats industriels soutenus et nombreux, des échanges internationaux en plein essor avec les pays du nord de l’Europe (Suède, Danemark, Pays-Bas…).

Quatre laboratoires d’excellence et deux plateformes technologiques sont implantés au sein du campus Arts et Métiers ParisTech de Lille. Ces activités de recherche ont permis de développer des formations en lien direct avec les besoins industriels.

Le Campus Arts et Métiers de Lille dispense depuis 2014 une formation à l’impression 3D destinée aux chefs d’entreprises, aux salariés et aux demandeurs d’emploi :

L’ambition de la formation :
La formation à l’impression 3D va de la simple initiation jusqu’aux applications industrielles complètes, avec une durée de formation allant de 1 à 5 jours. Les participants auront le choix entre 5 jours de formation consécutifs et une formation discontinue (1 à 2 jours par mois pendant plusieurs mois).
Les participants maitriseront les aspects techniques de l’impression 3D et découvriront ses potentialités stratégiques. Le campus Arts et Métiers de Lille offrira toute une gamme d’équipements permettant aux participants de réaliser des pièces de A à Z (modélisation, scan 3D, impression).

Notre ambition est de proposer un module qui permet d’appréhender toute la chaîne de conception. À la fois sur la fabrication et la mise en production, et sur la conception d’un fichier 3D, et ce, en fonction de la source, que ce soit un scan ou une modélisation. Comment faire pour l’optimiser, le modifier, quelle que soit la technologie d’impression, et parvenir à faire les bons choix ?

A la sortie de cette formation, le participant doit pouvoir se mettre dans les bons cadres. Le dernier point essentiel que nous abordons c’est le « penser différemment ». À la fois pour un aspect purement technique : repenser nos façons de fabriquer – l’objectif étant de pouvoir économiser de la matière, et de ce fait, diminuer les coûts de productions. C’est la partie analytique de notre cursus.
Dans un second temps, nous développons une vision beaucoup plus systémique et plus heuristique où là, on va tendre vers des questions comme : Comment vais-je faire pour penser différemment ? C’est-à-dire , s’extraire des concepts que l’on a déjà en tête – par lesquels la fabrication nous permettait de faire telle ou telle chose, et de repartir de l’usage, du besoin, afin de faire émerger des solutions qui soient pensées de façon à optimiser toutes les facettes de l’impression 3D..

Pour consulter le programme de la formation :
www.ensam.eu/fr/Formation-Continue/Lille-FichesDescriptives/Se-former-a-l-impression-3D

L’art, la culture et l’impression 3D quelles perspectives ?
Nous savons aujourd’hui que les technologies de l’impression 3D ou plus précisément de la fabrication additive sont une avancée considérable pour l’industrie. Que ce soit pour prototyper rapidement des produits, réaliser de petites séries à moindres coûts voire de fabriquer des pièces jusqu’alors irréalisables avec les technologies traditionnelles, l’impression 3D offre de nouvelles perspectives au monde industriel.

Qu’en est-il alors du monde artistique et culturel ?
Il est aisé dans un premier temps de pouvoir imaginer de premières applications liées à la conservation du patrimoine culturel. Le scanner 3D qui évolue dans les sphères de la fabrication additive en serait un outil facilitant.
Toute œuvre peut être scannée pour, dans un premier temps, garantir une sauvegarde numérique, voire leur exploitation numérique via le Web pour favoriser l’accessibilité de l’art à tous. Ensuite, ces œuvres pourraient être imprimées afin de les mettre à disposition du public en plusieurs endroits de la planète sans trop de difficultés de mise en œuvre. Ce qui constituerait une solution pour les œuvres craignant les dégradations dues aux atmosphères parfois agressives. Si cette pratique est déjà réalisée par des artistes reproduisant les œuvres des grands maîtres dans ce travail de conservation du patrimoine culturel, le scanner 3D et l’impression 3D peuvent apporter une précision d’exécution pouvant aller jusqu’au micron. Évidemment, les retouches d’un artiste seront indispensables car certains effets seront sans doute difficiles à reproduire par la machine mais nous pourrions alors imaginer un travail de masse sur l’ensemble des œuvres existantes en associant les performances de la machine et la touche artistique de l’Homme.

Pour ce qui est de la création artistique, le lien semble plus complexe. Il pose tout au moins question.
En effet, on peut facilement imaginer qu’un artiste qui crée via le média numérique saisisse l’opportunité de pouvoir imprimer son œuvre afin qu’elle devienne réelle. Nous serions alors dans une valorisation du geste artistique virtuel et nous verrions naître des œuvres sans véritable limite de forme, si ce n’est celles répondant à nos lois gravitationnelles. Dès lors plusieurs questions se posent : « quelle est la valeur du geste artistique ? », « un artiste peut-il réellement exprimer ses émotions au travers d’un média numérique ? », « les gestes artistiques traditionnels sont-ils amenés à disparaître face au geste numérique ? »… bien des questions qui se posent dans d’autres disciplines comme l’écriture manuscrite pour laquelle certains pays nordiques ont fait le choix de l’abandonner au bénéfice du clavier.

L’impression 3D ne répond pas à ces questions mais offre des possibilités à explorer, que ce soit dans le prototypage d’une œuvre, dans sa diffusion réelle et virtuelle ainsi que dans la conservation.

Elle pose aussi des questions de protection intellectuelle des droits d’auteur. Comme pour la musique et les films il y a quelques années, c’est au tour des œuvres artistiques de craindre le même phénomène. La grande différence est que nous avons aujourd’hui un peu de recul et que nous savons que plutôt que de tenter d’empêcher la copie, il est préférable pour tous d’en maitriser la diffusion. Cette vision pourrait constituer un nouvel essor de l’art au niveau de ses sources de financement mais aussi de son intégration de la vie courante.
Il me reste qu’à vous laisser après la lecture de cet article dans vos clivages du « pour » ou du « contre » l’usage de l’impression 3D et de ses outils dans la création artistique. A moi d’espérer que vous aurez su entendre qu’à toute invention est attachée son lot de bons et mauvais usages et que nous sommes en mesure en réduire les effets néfastes en prenant exemple sur les solutions trouvées par le passé.

 

Franck RYKACZEWSKI
Président de l’association EVERYTEK
Association œuvrant pour la promotion des nouvelles technologies.
Président d’Entreprise Ouverte
Société de mutualisation de moyens de fabrication numérique.

Dorine Van Der WAALS
Responsable Pôle Formation Continue
Arts et Métiers ParisTech Campus de Lille

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