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De la Bolivie aux sociétés multinationales, par Andres Burgos (ECE Paris)

Je m’appelle Andres Burgos. Suite à l’obtention de mon diplôme en ingénierie électronique à l’Université…
Publié le 22 mai 2014
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Je m’appelle Andres Burgos. Suite à l’obtention de mon diplôme en ingénierie électronique à l’Université Mayor de San Simon de Cochabamba (Bolivie) en 2008, j’ai débuté mon expérience professionnelle […] d’abord comme consultant puis comme responsable du service solutions informatiques. J’ai ensuite souhaité reprendre mes études en 2012 afin d’obtenir un master en systèmes d’information à l’ECE Paris. […] J’ai choisi la France car c’est un pays qui m’attirait tant sur le plan culturel qu’universitaire. La présentation du cursus à l’ECE Paris m’a incité à venir dans cette Ecole et à m’orienter vers la majeure « systèmes d’information ». Les cours de première année furent donnés en anglais, ce qui m’a laissé du temps pour améliorer mon français. […)

En cherchant mon premier stage, j’ai découvert que le processus de recrutement en France différait de celui en Bolivie. J’ignorais comment les entreprises françaises évaluaient un CV, les informations que le CV devait contenir et la manière de les présenter. L’entretien d’embauche était également un exercice que je ne maîtrisais pas. Mes études, mon expérience professionnelle et mes motivations ne suffirent en fait pas à elles seules à justifier mes candidatures. J’ai dû expliciter les raisons qui m’ont poussé à venir en France, mais aussi ma capacité à m’adapter à un environnement professionnel différent.

C’est pour cette raison que j’ai postulé dans des sociétés multinationales. Leur environnement de travail multiculturel m’est apparu comme idéal pour intégrer progressivement le monde du travail en France en évitant la barrière de la langue. Cette stratégie s’est avérée payante : mon CV n’avait retenu que très peu l’attention des entreprises françaises, mais a beaucoup plus intéressé les multinationales.

Au final, j’ai accepté une offre de stage de 4 mois chez Procter & Gamble. L’entretien de recrutement fut ardu, mais mon expérience professionnelle m’a permis d’être retenu. En commençant mon stage, j’ai été surpris de constater que j’allais non seulement travailler sur deux projets, mais que l’on m’avait en plus confié la responsabilité de les gérer et de réorganiser l’équipe de travail. Les méthodes de travail françaises m’ont semblé compliquées dès le départ. Que ce soit la façon de communiquer ou d’exprimer des idées, ou même des choses plus triviales comme les pauses déjeuner ou les pauses café.

Même si la plupart des réunions et des discussions se tenaient avec des collaborateurs d’origines diverses et parlant tous en anglais, j’ai dû apprendre à me débrouiller en français. Pour mener mes deux projets à bien, j’ai dû me rapprocher de mes collaborateurs, collecter les informations nécessaires, avancer mes idées de manière intelligible, et gagner l’approbation de mes collègues tout en les faisant réagir. Mes fonctions étaient en fait celles d’un ingénieur process. Mes compétences techniques et en affaires m’ont aidé à élaborer des solutions et à déterminer la stratégie adéquate. Mon rapport final a repris mon analyse, la liste des résultats obtenus et des actions menées, et l’ensemble des améliorations apportées aux différents processus, mais également mon manque de communication ponctuel avec certains collègues. Cette lacune eut pour conséquence une progression parfois lente, et un manque de réactivité occasionnel au sein de l’équipe. La leçon que j’ai tirée de cette première expérience est que l’essentiel ne réside pas dans les résultats et les actions menées, tout au moins pour un stagiaire, mais dans une communication constante sur son propre processus de réflexion lors de l’étude d’un projet. (voir son témoignage complet).

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