Retour sur une journée de conférence, clôturée par Jacques Attali, écrivain et président de la Fondation Positive Planet
Deux ans après l’entrée en vigueur du Brexit et alors qu’un sommet franco-britannique est annoncé pour le 10 mars 2023, où en sont les relations entre les Grandes écoles françaises et ce partenaire historique qu’est le Royaume-Uni ?
Pour répondre à cette question, la CGE a rassemblé pas moins de 14 experts* des deux côtés de la Manche. Si tous déplorent le déchirement qu’a provoqué ce séisme politique, la volonté pour entretenir des liens forts et coopérer davantage dans le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche reste bien présente. Paris-Dauphine-PSL et l’ESCP d’une part et University of London Institute in Paris d’autre part le prouvent, avec leurs campus respectivement implantés à Londres et à Paris, qui favorisent une éducation transnationale ouverte aux étudiants des deux pays et du monde entier. SciencesPo et CentraleSupélec le démontrent également, qui œuvrent avec détermination pour renforcer leurs partenariats avec les établissements les plus prestigieux du Royaume-Uni.
Tous amènent ainsi leurs étudiants à développer les compétences interculturelles qui leur permettront d’envisager une carrière internationale et encouragent par ailleurs les collaborations entre chercheurs, portes ouvertes vers des débats internationaux riches d’enseignements. Dans leurs démarches et leurs initiatives, les établissements et les étudiants peuvent compter sur le soutien dynamique et proactif tant de l’ambassade de France au Royaume-Uni, que du British Council. Un défi à relever également pour la Conférence des grandes écoles et ses homologues britanniques au sein de Universities UK international, qui envisagent de travailler de concert pour apporter leur pierre à cet édifice.
Mais ce pont entre les deux côtés du Channel n’est pas le seul que les Grandes écoles veulent contribuer à construire. Alors que les crises se multiplient, elles répondent en effet présentes pour combattre l’ignorance et pour trouver collectivement des réponses aux défis intrinsèquement internationaux de notre temps. Leurs formations, leur recherche et l’innovation qu’elles déploient sont ainsi autant de moyens mis en œuvre par nos établissements pour répondre à l’invitation de l’UNESCO pour cette cinquième journée internationale de l’éducation : « investir dans l’humain, faire de l’éducation une priorité ».
C’est dans ce contexte que Jacques Attali a présenté son dernier ouvrage Histoires et avenirs de l’éducation, une opportunité de s’interroger sur la mission de l’éducation et de faire sienne l’ambition de « mettre l’éducation au service d’un monde bienveillant en harmonie avec la nature ». Nous en retiendrons une injonction, priorité à notre échelle : donner aux étudiants la passion d’apprendre, l’envie de comprendre, la niaque – ou en anglais le grit – pour en faire des moteurs des transitions nécessaires en réponse à toutes les formes de barbarie.
En cette journée internationale de l’éducation, la Conférence des grandes écoles exprime sa solidarité envers celles et ceux qui, partout dans le monde, sont privés de leurs droits les plus fondamentaux et privés de l’opportunité d’apprendre, d’enseigner, de rechercher et d’innover. Ils trouveront toujours en nous des alliés.
* Nos remerciements à Anne Duncan et Catherine Saracco (British Council) ; Min-Hà Pham et Damien Vialle (ambassade de France au Royaume-Uni) ; Sophie Méritet et Benjamin Giami (Université Paris-Dauphine – PSL) ; Léon Laulusa (ESCP) ; Tim Gore (University of London Institute in Paris), Valentina Chervenkova (Universities UK International), Delphine Tessier (ambassade de France en République d’Irlande), Vanessa Scherrer (SciencesPo Paris), Julie McDonald (CentraleSupélec), Pascal D’Hont (Eliotus), Jacques de Champchesnel (QS Quacquarelli Symonds)
Une journée inscrite dans le cadre des événements
de l’année du Cinquantenaire de la Conférence des grandes écoles
