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Etudiants étrangers et grandes écoles, une histoire faite pour durer

L’attractivité de l’enseignement supérieur français pour les étudiants étrangers n’est plus à prouver. Ainsi, dans…
Publié le 22 mars 2013
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L’attractivité de l’enseignement supérieur français pour les étudiants étrangers n’est plus à prouver. Ainsi, dans son édition 2012, Repères et références statistiques affiche 12,3 % d’étudiants étrangers parmi les étudiants inscrits, toutes filières confondues de l’enseignement supérieur, ce pourcentage étant rigoureusement le même pour les 3 dernières années. Il est à noter toutefois que les chiffres présentés par la DEPP ne permettent pas, en l’état, de connaître la proportion d’étudiants étrangers inscrits dans les formations de niveau M2, et par suite, interdisent de pousser la comparaison à son terme. Toutefois quelques faisceaux existent.

L’enquête « Effectifs » de la CGE, menée du 12 octobre au 14 décembre 2012, permet d’afficher un résultat légèrement supérieur avec 12,6 % d’étudiants étrangers au sein des 164 grandes écoles françaises membres de la CGE qui ont joué le jeu de la déclaration de leurs effectifs.

Totalisant 182 677 inscrits au Programme Grande Ecole (apprentis compris), ces écoles accueillent 23 018 étudiants étrangers, soit 12,6 % et 0,3 % de mieux qu’à l’échelon national.

Les écoles d’ingénieurs accueillent 15 330 étudiants étrangers, soit 13,53 % de leurs 113 336 étudiants. C’est 0,63 % de mieux que ce qu’annonce Repères et Références statistiques pour les formations d’ingénieur non universitaires (12,9 % en 2012).

Les écoles de management de la CGE accueillent 11,51 % d’étudiants étrangers sur leurs bancs (7 229 parmi les 62 779 inscrits). Aucune comparaison n’est ici possible avec les chiffres présentés par la DEPP. En effet, si les « écoles de commerce, gestion, vente et comptabilité » accueillent 14,4 % d’étudiants étrangers dans leurs formations, il ne faut pas perdre de vue le fait que ces écoles ne délivrent pas toutes le grade de master et que toute mise en relation des chiffres ne serait que purement hasardeuse.

Quant aux écoles dites d’autres spécialités (parmi lesquelles les écoles militaires, vétérinaires ou encore d’architecture), qui accueillent 6 562 étudiants, 6,99 % de leurs inscrits sont des ressortissants étrangers. Ici, aucune donnée de la DEPP ne permet d’avoir une information à l’échelle nationale.

A y regarder de plus près, il est intéressant de noter que les écoles d’ingénieurs, dont le taux de féminisation est de 27,52 %, attirent, toute proportion gardée, plus de filles étrangères que de garçons. En effet, 15,75 % des étudiantes sont étrangères alors que seulement 12,68 % des garçons le sont.

Dans les écoles de commerce, traditionnellement plus féminisées (49,25 %), la différence est moins marquée : 12,22 % des étudiantes sont étrangères, contre 10,83 % des garçons.
Dans les écoles dites d’autres spécialités, la proportion s’inverse à la faveur des garçons : seulement 6,22 % des étudiantes sont étrangères contre 8,19 % des garçons.

Tous types de formations confondus enfin, lorsque le taux de féminisation des étudiants français est de 35,82 %, celui constaté parmi la population d’étudiants étrangers est de 38,86 %, soit 3 points de mieux, ce qui tend à démontrer que les jeunes filles étrangères ont moins de réticence à s’engager dans des études longues et exigeantes que leurs homologues françaises.

L’étude des données déclarées par les écoles de la CGE prouve par ailleurs que si les accords internationaux (Erasmus, double diplôme, etc.) accessibles dès la 3ème année remportent un certain succès auprès des étudiants étrangers (voir tableaux ci-dessous), il n’en demeure pas moins que plus de 6,6 % des étudiants peuplant les amphithéâtres de 1ère et 2ème année des écoles en 5 ans, sont des étudiants étrangers. Ces derniers, contrairement aux étudiants ayant choisi de suivre une partie de leurs études en France via accord international, ont manifesté le choix délibéré de confier l’intégralité de leur formation supérieure à des grandes écoles françaises.

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