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Ingénieurs et managers : complémentaires au service de la santé !

Vieillissement de la population et accroissement des déserts médicaux en territoire français combinés mènent naturellement…
Publié le 29 mai 2015
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Vieillissement de la population et accroissement des déserts médicaux en territoire français combinés mènent naturellement à s’interroger sur des alternatives possibles garantissant pour tous, autant que faire se peut, l’accès aux soins, mais aussi au diagnostic ainsi qu’à certaines thérapies.

La robotique, l’explosion des technologies de l’information et de la communication, l’intelligence artificielle, la réalité virtuelle, la réalité augmentée, les nanotechnologies, les serious game et plus récemment l’impression 3D etc, sont autant de technologies qui seules ou combinées, peuvent apporter des réponses et ainsi concourir au développement rapide de la e-médecine et de la e-santé.

Parmi les champs couverts par la e-médecine et la e-santé, citons par exemple la téléconsultation, la télé-expertise, la télésurveillance de patients, la téléassistance médicale, l’opération à distance, les environnements immersifs à visée thérapeutique, la stimulation cognitive, certains objets connectés (non commerciaux), l’impression 3D d’organes, etc. La branche pharmaceutique s’intéresse également de près aux possibilités offertes notamment par les big data et le cloud pour collecter et analyser les données biométriques des patients dans le cadre d’essais cliniques en réalisant des économies de temps et d’argent. Notons aussi que la médecine vétérinaire, tout autant que la médecine humaine est concernée par les possibilités induites par ces (r)évolutions technologiques.

Certains outils existent déjà et pourraient être rapidement déployés pour aider, seconder, assister les soignants mais en aucun cas pour les remplacer. Des dispositifs sont opérationnels dans des hôpitaux, des centres de soins, des laboratoires, majoritairement à titre expérimental. D’autres sont prêts à équiper des patients. D’autres encore sont en cours de développement ou de mise au point, parfois arrivés au stade du prototype, voire pour les plus avancés, aptes à être industrialisés. Toutefois, nombreux sont les freins d’ordre éthique, économique ou encore juridique qui entravent une mise à disposition généralisée, ou a minima, massive, de ces dispositifs.

Malgré ces points de blocage, les projets germent dans les hôpitaux, dans des centres de recherche mais également, dans des start-up hébergées pour certaines au sein d’incubateurs ou de pépinières d’entreprises.

Au cœur des laboratoires de recherche et des start-up, des diplômés des grandes écoles issus pour certains de formations dédiées proposées tant par les écoles d’ingénieur que par les écoles de management (1 formation Mastère Spécialisé® en e-santé accrédité par la CGE, 13 formations Mastère Spécialisé®, 1 MSc et 1 BADGE dans le domaine « santé-médical » totalisant 370 étudiants inscrits en 2014-2015), pour d’autres, d’écoles d’ingénieur dont les formations initiales portent sur l’informatique, l’électronique, l’automatique, la robotique, l’intelligence artificielle, la réalité virtuelle etc… D’autres encore issus d’écoles de management et enclins à la commercialisation de tels outils ou dispositifs.

Paris Biotech Santé est un très bel exemple de complémentarité des diplômés d’écoles de management et d’ingénieur au service du monde de la santé et de la e-santé : Paris Biotech Santé, fondé en 2000 par l’Université Paris Descartes, l’ESSEC, l’Ecole Centrale Paris et l’INSERM, est un incubateur d’entreprises innovantes spécialisées dans le développement de médicaments, de dispositifs médicaux et de services innovants au bénéfice des patients au sein desquelles oeuvrent des diplômés des grandes écoles. L’Académie de Médecine précise au sujet de Paris Biotech Santé que « cet incubateur a permis de créer en une décennie 87 sociétés innovantes, 1 500 emplois, de lever plus de 90 millions de fonds et d’atteindre une valorisation cumulée de 1 200 millions. »

En parallèle des incubateurs et pépinières, des manifestations d’ampleur sont organisées afin de favoriser les rencontres entre professionnels du numérique et professionnels. Le Hacking Health Camp, a tenu sa 2ème édition à Strasbourg du 19 au 22 mars dernier, à l’initiative de Hacking Health, (organisation internationale à but non lucratif.) de l’association Alsace Digitale et de l’ASIP Santé. Outre conférences et workshops qui furent l’occasion d’envisager la e-santé sous l’angle éthique ou encore juridique, le Health Hackathon a été, comme lors de la 1ère édition en 2014, l’occasion de faire travailler ensemble, durant 50 heures, des programmeurs, des hackers, des designers et des professionnels de santé à la création de prototypes innovants pour relever des défis imposés. Ce sont ainsi 54 projets qui ont été présentés, parmi lesquels 26 ont été retenus, dont 11 ont été lauréats récompensés. 2 projets ont été primés par bpifrance. Au sein des équipes à l’origine des prototypes, il y avait des professionnels reconnus ou en début de carrière issus de grandes écoles, mais également des étudiants ingénieurs, pour certains primés lors du concours.

C’est dire combien les grandes écoles, à travers leurs maquettes pédagogiques et grâce aux enseignants et enseignants-chercheurs passionnés qui les font vivre, contribuent à faire germer au sein de leurs étudiants, le goût pour l’innovation technologique (tant en matière de conception qu’en matière de valorisation) au service de notre bien le plus cher : la santé !

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