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LE PACTE MONDIAL : lancé en 2000 par le secrétaire général de l’ONU…

Le Global Compact (Pacte Mondial en français) est né à la fois d’un constat, d’un…
Publié le 22 mai 2012
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Le Global Compact (Pacte Mondial en français) est né à la fois d’un constat, d’un regret et d’un espoir :

– le constat que la mondialisation, en cours alors depuis quelques années, conduisait à un affaiblissement du pouvoir des états-nations et à l’ouverture d’espaces de liberté sans précédent pour les acteurs économiques ;
– le regret que la naissance d’un état-monde, donc indispensable régulateur planétaire et arbitre, n’était pas politiquement envisageable ;
– l’espoir que les acteurs économiques, dont c’est évidemment l’intérêt, s’engageraient volontairement dans un processus conduisant à une régulation de la mondialisation, en adhérant au Pacte Mondial.

Le Pacte Mondial est la possibilité offerte à tout chef d’entreprise, quelle qu’en soit la taille, de s’engager volontairement, par une lettre adressée au secrétaire général, à :

  • respecter 10 principes universels, contenus dans la charte de l’ONU concernant les droits humains, les conditions de travail, le respect de l’environnement et la lutte contre la corruption (ce qu’il faisait déjà le plus souvent, heureusement) ;
  • le prouver chaque année en déposant sur le site du mouvement des exemples de bonnes pratiques (coP, communications sur le progrès) qui décrivent les progrès réalisés dans son entreprise sur les 4 thèmes ;
  • le prouver dans des communications détaillant les progrès réalisés et donnant des chiffres, qui sont autant d’indicateurs mesurant ceux obtenus ou ceux attendus.

Après 12 ans d’existence, le Pacte Mondial rassemble plus de 7.000 entreprises dans 140 pays, dont plus de 700 en France. Chaque année sont donc déposés sur les sites respectivement 700 et 7.000 exemples de progrès pour les 4 thèmes, à la disposition de tous les autres adhérents. Le Pacte Mondial est donc devenu une immense bibliothèque d’exemples concrets de progrès accessibles dans la langue nationale et/ou en anglais ; elle croît de 10 % annuellement.

On comprend donc que nous ne parlons pas d’une norme, puisque le progrès est mesuré par rapport à soi-même l’année précédente.

Le Pacte Mondial :

  • oblige ses adhérents, même les meilleurs, à toujours s’améliorer,
  • permet à chacun, dans chaque pays, de faire des progrès puisqu’il est son propre benchmark, que ce soit dans le respect de l’environnement ou des conditions de travail, que ce soit en Scandinavie ou dans un pays équatorial.

Le Pacte Mondial est ouvert aux autres membres de la société civile : syndicats, ONGs, écoles et universités. A côté des 7.000 entreprises dans le monde, il y a 2.000 acteurs de la société civile qui sont membres du Pacte Mondial dont 100 en France. Ils ne sont, à ce jour, pas tenus de communiquer leur progrès.

L’association française du Pacte Mondial rejoint en mai 2012 les locaux de la Conférence des Grandes Ecoles et s’en réjouit. Elle espère que cela permettra d’approfondir le début de collaboration amorcé ; il y a beaucoup à attendre pour le développement durable d’un dialogue régulier entre entrepreneurs et écoles où l’on enseigne aujourd’hui ce que les dirigeants d’entreprises n’y ont pas appris hier. Un objectif important du Plan à 3 ans qui vient d’être adopté par l’assemblée générale de mars 2012 est la mise en place dans les régions de partenariats entre entreprises et une école, pour le bénéfice des deux.

Les premiers volontaires seront les bienvenus !

Conrad Eckenschwiller
Représentant Permanent du Global Compact en France

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