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Mieux connaître l’InSHS (Institut des sciences humaines et sociales)

Institut du CNRS, l’InSHS (Institut des sciences humaines et sociales) rassemble l’ensemble des disciplines de…
Publié le 22 novembre 2011
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Institut du CNRS, l’InSHS (Institut des sciences humaines et sociales) rassemble l’ensemble des disciplines de sciences humaines et sociales au sein de 300 unités de recherche implantées en France et dans le monde. Son rôle dans le paysage des SHS françaises est d’assurer, par l’intermédiaire de ses laboratoires et en partenariat avec les universités, les grandes écoles et les autres organismes de recherche, la construction des théories et des outils d’analyse indispensables pour comprendre l’évolution de nos sociétés, éclairer leurs choix et favoriser l’émergence de nouveaux terrains d’expérience et de pensée. Acteur majeur du dispositif de recherche, l’InSHS adapte sa stratégie pour accompagner les transformations majeures que connaît l’environnement académique français depuis quelques d’années, avec, en particulier, la constitution des PRES (Pôles de recherche et d’enseignement supérieur), la politique du grand emprunt et la mise en place de l’alliance Athéna, que préside le CNRS.

UN ROLE FONDAMENTAL DANS LE DISPOSITIF DE RECHERCHE EN PARTENARIAT AVEC LES UNIVERSITES

Conformément à la politique générale du CNRS, l’Institut travaille avec les universités et les grands établissements dans le cadre d’un partenariat rénové qui renforce la mixité de pilotage de leurs unités de recherche. Il soutient plus particulièrement un ensemble de disciplines dans une perspective de complémentarité avec les universités, notamment l’archéologie, l’anthropologie, la linguistique ou encore la cognition. Il favorise des dialogues disciplinaires originaux entre, par exemple, sociologie et droit ou aménageurs, architectes et géographes.
Les unités mixtes de recherche constituent donc le principal instrument du système de recherche de l’InSHS (82% des unités), en co-tutelle essentiellement avec les universités et les grandes écoles. Ces unités mixtes accueillent un quart des enseignants-chercheurs français en sciences humaines et sociales, plus de 1 700 chercheurs du CNRS et 2 416 personnels ingénieurs et administratifs.

UNE POLITIQUE SCIENTIFIQUE TRANSVERSALE ET NATIONALE

L’animation de réseaux
Grâce à sa co-tutelle exercée sur 303 unités réparties sur l’ensemble du territoire, l’Institut joue un rôle unique de structuration des différentes communautés scientifiques à l’échelle nationale. Son implication au sein des 21 Maisons des sciences de l’homme (MSH) et de leur mise en réseau contribue à l’organisation des SHS en favorisant leur rapprochement autour de thématiques interdisciplinaires transversales. Il participe d’une politique d’inscription territoriale de la recherche visant à une répartition équilibrée des pôles de recherche SHS sur le territoire français.

L’InSHS est également très présent dans le réseau des Instituts d’études avancées (IEA) qui, par l’accueil chaque année de scientifiques de renommée internationale, œuvre au surgissement de connexions intellectuelles inédites et à l’ouverture de nouvelles perspectives de recherche.

L’InSHS est, par ailleurs, très attentif à la structuration nationale des communautés thématiques par le renouvellement de structures telles que les RTP (Réseaux thématiques prioritaires), les GIS (Groupements d’intérêt scientifique), les GDR (Groupements de recherche) et à leur dimension européenne (GDRE – Groupements de recherche européens, LEA – Laboratoires européens associés) et internationale (GDRI – Groupements de recherche internationaux, LIA – Laboratoires internationaux associés).

Les priorités scientifiques de l’Institut
Au sein d’un paysage académique et scientifique en constante évolution, l’InSHS continue à définir et à développer les grandes lignes de sa politique scientifique. Ses thématiques prioritaires sont d’abord celles de la SNRI (Stratégie nationale de recherche et d’innovation), à savoir la santé, le vieillissement, le bien-être, l’alimentation, les biotechnologies ; l’environnement et l’écotechnologie ; l’information, la communication, les nanotechnologies. A ces thématiques, se superposent deux thématiques transversales : le genre et le travail. Il convient d’ajouter deux exigences méthodologiques majeures : le développement des approches comparées ouvertes aux différentes régions du monde et les efforts de formalisation et de modélisation.

L’interdisciplinarité au cœur des pratiques de recherche
Ces thématiques prioritaires sont aussi au cœur de la volonté de développer la pluridisciplinarité et l’interdisciplinarité à l’intérieur des SHS elles-mêmes et à l’interface des autres domaines scientifiques. Il s’agit là d’un atout majeur du CNRS, se traduisant par la mise en œuvre de programmes inter-instituts sur le genre, sur le vieillissement, sur le handicap ou encore dans le domaine de l’environnement avec l’INEE (Institut écologie et environnement – CNRS) et dans le domaine des sciences de l’ingénieur et des systèmes avec l’INSIS (Institut des sciences de l’ingénierie et des systèmes – CNRS).

UNE ACTION CONCRETE FONDEE SUR DES OUTILS COMMUNS

Le développement de plateformes technologiques
La numérisation et la mise à disposition des informations scientifiques sont au cœur des préoccupations de l’InSHS. C’est pourquoi il s’est engagé dans le développement de nombreuses plateformes techniques et de Très grands équipements, comme Adonis, Corpus ou Progedo.
Le Très grand équipement Adonis a pour mission de constituer un espace de navigation unique pour les principaux documents numériques multimédias en usage dans les sciences humaines et sociales, de mettre en réseau les centres de ressources numériques – corpus oraux, textuels, visuels, 3D, etc. – et de mettre en place les mécanismes de l’archivage pérenne des données.
Le TGIR (Très grande infrastructure de recherche) Corpus a, quant à lui, en charge la gestion et la production de réservoirs de données qualitatives.
Le TGIR Progedo gère l’archivage et la mise à disposition des données pour la recherche en sciences sociales (dispositif d’accès sécurisé), les grandes séries statistiques nationales.

L’InSHS soutient également un ensemble d’outils de diffusion (les archives HAL-SHS ; le portail revues.org, développé par le Cleo – Centre pour l’édition électronique ouverte) destinés à promouvoir le rayonnement de ses chercheurs. Le développement des outils de l’Information scientifique et technique (IST) fait partie de ses missions fondamentales.

Favoriser le rayonnement international des unités et des chercheurs
Les objets de recherche étudiés par les unités de l’InSHS ont généralement une dimension internationale, en particulier pour celles qui s’intéressent aux grandes aires culturelles américaines, asiatiques, africaines et océaniennes. L’InSHS dispose, par ailleurs, d’un réseau de vingt-cinq unités de recherche à l’étranger, en partenariat avec le ministère des Affaires étrangères et européennes ou avec d’autres institutions de recherche françaises et étrangères. Ce réseau a pour vocation de soutenir et de mettre en œuvre des programmes de recherche sur les grandes aires culturelles, en collaboration avec les universitaires des pays concernés. Ces unités accueillent les doctorants français, les chercheurs et les enseignants-chercheurs en délégation au CNRS. Enfin, l’InSHS apporte son soutien aux programmes de recherche dans le cadre d’une cinquantaine d’accords de coopération bilatéraux, négociés et gérés par la DERCI (Direction Europe de la recherche et coopération internationale) du CNRS.

Un soutien particulier à la diffusion internationale des résultats de la recherche
Conscient des enjeux de l’internationalisation de la recherche, l’InSHS entend accentuer fortement la publication et la diffusion internationales des résultats scientifiques. Des dispositifs destinés à assurer la visibilité des grandes revues de sciences humaines et sociales françaises ont donc été mis en place. L’Institut a, en particulier, choisi d’accompagner les revues qui souhaitent s’engager dans la voie d’une traduction en ligne de leurs articles en langue anglaise. Il s’agit, en effet, d’un des moyens les plus efficaces pour permettre aux communautés scientifiques qui ont fait de l’anglais leur langue de travail de prendre connaissance des résultats de la recherche française en SHS tout en permettant aux chercheurs de continuer à écrire et à penser en français. Une telle ouverture favorisera à terme la publication directe des articles des chercheurs français dans les grandes revues internationales anglophones.

Grâce à ses personnels, chercheurs et ITA, grâce aux outils qu’il anime, et grâce au partenariat rénové que le CNRS a mis en place avec les universités et les grands établissements d’enseignement supérieur et de recherche, l’InSHS joue un rôle d’autant plus important dans le paysage français de la recherche qu’il se déploie à l’échelle du territoire national, en métropole et outre-mer.

Chiffres clés

  • 303 structures de recherche ou de service
  • 251 unités mixtes (UMR – unité mixte de recherche, UMI – unité mixte internationale, USR – unité de service et de recherche, UMS – unité mixte de service)
  • 11 unités propres du CNRS (UPR – unité propre de recherche, UPS – unité propre de service)
  • 27 structures fédératives (FR – fédération de recherche, GDR – groupement de recherche, GDS – groupement de service)
  • 8 structures temporaires (FRE – formation de recherche en évolution, ERL – équipe de recherche labellisée)
  • 5 équipes d’accueil conventionnées (EAC – équipe d’accueil conventionnée)
  • 1 institut fédératif de recherche (IFR)

Personnel en activité (hors mise à disposition) :

  • Chercheurs CNRS : 1 718
  • Chercheurs autres organismes : 659
  • Enseignants-chercheurs : 6 496
  • IT CNRS (permanents) : 1 489
  • IT non CNRS (permanents) : 927
  • Doctorants : 12 059
  • Post-doctorants : 752
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