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Où sont les ingénieurEs ? Objectif parité dans les écoles d’ingénieurs

Cinquante-deux filles sur 117 élèves ingénieurs en première année à l’EIVP. Soit 44% de femmes…
Publié le 22 octobre 2014
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Cinquante-deux filles sur 117 élèves ingénieurs en première année à l’EIVP. Soit 44% de femmes en génie urbain à la rentrée 2014. Un recrutement exceptionnel ? Oui, si l’on considère les 15% de femmes à l’X ou encore les 25% à Centrale Paris. Cependant, à l’EIVP, l’unique école d’ingénieurs en génie urbain, la jupe a investi les salles de cours depuis longtemps. Chaque année le taux de féminisation des promotions frôle la parité et redonne l’espoir aux statistiques nationales. Et pour cause ! L’EIVP fait exception dans le paysage des grandes écoles d’ingénieurs. D’autres filières scientifiques d’excellence peinent à recruter les filles. Les jeunes femmes sont toujours moins nombreuses que leurs collègues masculins à s’inscrire dans les programmes techniques ou scientifiques. A en croire les études, elles sont davantage attirées par les sciences de la santé que par les emplois impliquant l’utilisation d’équipement ou de matériaux. Comment expliquer alors cet engouement des filles pour le programme d’ingénieur en génie urbain proposé par l’EIVP ? Pour mieux comprendre les motivations des jeunes ingénieures, et trouver l’argument phare de l’EIVP qui attire les femmes dans le secteur de la construction et de l’aménagement, réputé pourtant dernier bastion masculin, nous les avons interrogées.

L’approche du génie urbain enseigné à l’EIVP séduit les filles !
Pour Kelly, élève ingénieure, le génie urbain c’est « plus pratique, concret et utile qu’une formation en mécanique, électronique, ou informatique. Ce domaine permet de comprendre la ville, connaître l’environnement urbain où l’on vit ». Pour Marie-Amandine l’enseignement allie « les compétences techniques tout en laissant place à l’imagination ». Claire a choisi cette école parmi 200 autres « pour sa pluridisciplinarité : on y étudie l’urbanisme, la construction, l’architecture, les transports, l’énergie, les TIC pour les villes… Cela permet d’acquérir une vue d’ensemble et comprendre le fonctionnement de la plupart des projets urbains ». Le génie urbain à l’EIVP c’était aussi une évidence pour Sophie qui voulait « comprendre le fonctionnement et améliorer le cadre de vie de 5 milliards de citadins sur Terre ».
De plus l’enseignement, très concret initie, très tôt dans la scolarité, la culture du projet. Les élèves regroupés par équipe abordent ainsi chaque année un champ complexe du génie urbain, une mise en situation grandeur nature qui facilite l’insertion professionnelle. Même la constitution des groupes n’a rien d’aléatoire, l’Ecole va jusqu’à imposer la présence d’une fille au moins par équipe. Voilà donc la formule miracle.

Ingénieure en génie urbain – une vocation plus qu’un métier ?
Claire, doctorante à l’EIVP prépare une thèse sur les bâtiments de grande hauteur en ville. Cette passionnée des sciences et de l’enseignement, est arrivée à l’Ecole après une Licence de physique: «j’ai fait de la physique pour comprendre le monde et du génie urbain pour changer le monde. Se pencher sur la construction d’un bâtiment c’est passionnant, mais on le fait pour une poignée d’usagers. Ce qui m’intéresse c’est faire la ville, pour tous. Insérer ce même bâtiment en ville, imaginer l’espace urbain autour en prenant en compte toutes les implications sociales que cela comporte, cela donne une autre dimension au métier d’ingénieur».

Les futures ingénieures de l’EIVP désirent un emploi qui leur permettra d’entrer en contact avec les autres, qui répondra à des problèmes affectant directement la vie des gens.

Si les filières scientifiques attirent moins les filles c’est, peut-être, que la formation d’ingénieur est plus souvent associée à un diplôme qu’à un métier. De ce fait le processus d’identification n’est pas évident pour les filles. Pour lutter contre la méconnaissance des métiers du secteur, l’EIVP a axé une grande partie de sa communication sur la variété de carrières et de métiers du génie urbain. Faire aimer la ville et faciliter la vie de ses usagers sont au centre de chaque projet élaboré au sein de l’Ecole. Un leitmotiv qui conforte le choix des filles : leur travail est essentiel à la qualité de vie en ville.
Régis Vallée qui a pris la direction de l’Ecole en 2008, lance un défi dans son message aux candidats admissibles: «De nouveaux modèles urbains sont à inventer. Le monde a besoin d’ingénieurs créatifs, à vous donc de réinventer et de rêver la ville de demain. » Et ce sont les filles qui ont envie de relever ce défi ! Les ingénieures en génie urbain sont donc des femmes providentielles, dotées d’une mission : permettre à des milliards de citadins de « mieux vivre en ville »!
Intuition féminine oblige, les filles auraient-elles flairé le potentiel de ce secteur, porteur d’emplois pour les années à venir ?


Agnieszka PLES
Responsable de la communication de l’EIVP

Agnieszka Ples

Responsable de communication à l’EIVP, l’école d’ingénieurs spécialisée en génie urbain
Après des études universitaires en sciences du langage, littérature et communication, Agnieszka Ples a débuté dans la presse écrite féminine (magazine ELLE), l’audiovisuel (France Télévisions et LCI) et l’édition (Seuil). Grâce à ce parcours éclectique elle a acquis une vision transversale de la communication. Depuis 9 ans Agnieszka Ples développe la communication dans les grandes écoles d’ingénieurs, d’abord à l’ENSTA ParisTech, et aujourd’hui à l’EIVP.

A propos de l’EIVP

L’Ecole des Ingénieurs de la Ville de Paris a été fondée en 1959 pour doter la Ville d’un corps d’ingénieurs spécialisés en génie urbain. Ouverte aux élèves civils depuis 1986, elle est encore à ce jour l’unique école, habilitée par la Commission des Titres d’Ingénieurs, à délivrer le diplôme d’ingénieur spécialisé en « génie urbain ».
Dotée d’un statut de régie autonome de la Mairie de Paris depuis 2006, l’EIVP a, par ailleurs, été rattachée, au sens de partenariat, à l’Ecole des Ponts ParisTech en 2011, et est membre de la Communauté d’universités et établissements (ComUE) Université Paris Est.

L’Ecole assure une double mission de formation (initiale et continue) et de recherche.
Environ 90 ingénieurs en génie urbain sont diplômés chaque année par l’EIVP à l’issue de trois années de formation au cours desquelles l’EIVP fait du développement urbain durable le fil conducteur de ses enseignements.
L’enjeu de l’EIVP est de taille : former aujourd’hui les professionnels qui feront la ville de demain, dans une approche transversale des projets d’aménagement.

Pour suivre l’actualité de l’EIVP :

http://www.eivp-paris.fr/

www.facebook.com/paris.eivp

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