Accueil 5 Recherche & Transferts 5 Pour les jeunes et leurs parents, l’orientation s’apparente à un casse-tête… D’autant plus qu’elle intervient tôt dans l’année de terminale par Sébastien Chantelot

Pour les jeunes et leurs parents, l’orientation s’apparente à un casse-tête… D’autant plus qu’elle intervient tôt dans l’année de terminale par Sébastien Chantelot

Pour les jeunes et leurs parents, l’orientation s’apparente à un casse-tête… D’autant plus qu’elle intervient…
Publié le 22 février 2016
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Pour les jeunes et leurs parents, l’orientation s’apparente à un casse-tête… D’autant plus qu’elle intervient tôt dans l’année de terminale.
L’offre de formation est pléthorique et les informations abondantes. Il s’agit donc pour les candidats à l’enseignement supérieur de faire le bon choix. La problématique est la même pour les étudiants qui souhaitent poursuivre leurs études, après un Bac+2 ou un Bac+3.

En préambule, je voudrais préciser une chose importante : APB n’est pas un outil d’orientation. Il permet de faire acte de candidature et d’avoir une proposition en retour. Aussi, quand un jeune émet des vœux sur le portail, il doit avoir au préalable réfléchi sur son projet. Et ce dès la classe de première. Cela éviterait à certains de formuler des vœux irréalistes et de se retrouver sans proposition…
La réforme APB pour 2016 a d’ailleurs été pensée pour éviter ce genre d’écueils. Elle élargit ainsi l’offre d’orientation post-bac pour les bacheliers professionnels et aide tous les bacheliers à faire de meilleurs choix, c’est-à-dire à éviter autant que possible les orientations « faute de mieux ».
Concrètement, pour les filières les plus demandées, le lycéen choisira une filière en priorité, devra avoir en back-up un autre choix non-sélectif, au cas où… et surtout, il aura à sa disposition davantage d’informations pour se positionner sur quelque 12 000 formations disponibles. Je pense que cette réforme est positive. Néanmoins, elle devra permettre aux écoles de communiquer assez tôt avec les candidats pour les informer des échéances à venir.

Pour les bacheliers, le choix des possibles est large… D’abord, il y a l’université, un système au bord de la saturation : en 2015, on comptait plus de 60 000 étudiants supplémentaires ! A l’entrée, il suffit d’avoir le baccalauréat… Puis la sélection s’opère, drastique, au fil des ans. Pour ceux qui préfèrent une insertion professionnelle rapide, il y a le Bachelor : des formations généralistes comportant une dimension internationale et une troisième année de spécialisation. Pour choisir le bon, étudiez les réseaux partenaires (entreprises, universités à l’étranger) et l’insertion professionnelle à la sortie. L’entrée en Bachelor se fait via des concours (écrit puis oral).
Le profil des étudiants que l’on préfère : des jeunes mobiles, désireux de façonner un projet personnel et professionnel, avec une personnalité bien affirmée. La qualité de cette formation post-bac (académique, expériences professionnelles et internationales) permet à la majorité des diplômés de réussir les concours d’entrée dans les Ecoles Supérieures de Commerce. Une belle opportunité de poursuite d’études.
Ensuite, il y a les grandes écoles de commerce et d’ingénieurs (bac+5). Accessibles post-bac ou après deux ans d’études, elles offrent en général à leurs diplômés de bons taux d’insertion dans la vie professionnelle. De nombreux bacheliers choisissent désormais d’entrer dans ces écoles sans passer par les classes préparatoires, via des admissions parallèles (accessibles à bac+2 ou bac+3). Dans les écoles de commerce, ces candidats admis sur titres, par exemple via le concours Passerelle I ou II font des étincelles : autonomes, proactifs, ils apportent un réel plus dans les promotions par leur ouverture d’esprit et leur envie d’avancer.

L’importance des accréditations
Sur la palette des écoles, donnez la priorité à celles qui sont accréditées. A ce titre, le label « Conférence des Grandes Ecoles » reconnait l’excellence des enseignements dispensés et garantit l’adéquation des programmes des écoles de management, d’ingénieurs ou d’enseignement supérieur spécialisé avec les attentes du marché du travail. Sachez-le, pour être membre de cette association, il faut obligatoirement délivrer un diplôme validé par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche : le VISA pour le Bachelor, VISA et Grade de Master pour le programme Grande Ecole.

Les classements peuvent aussi vous éclairer… Sans oublier les Journées Portes Ouvertes organisées par les établissements. Rien ne remplace les échanges avec ceux qui « vivent » les écoles de l’intérieur, étudiants et enseignants.

Enfin, chaque jeune doit mener une réflexion personnelle : dans quel environnement je veux étudier ; suis-je mobile à l’international ; ai-je un goût pour la professionnalisation…
Autant de clés pour faire un choix éclairé ! C’est ce que je souhaite à tous les jeunes…

Sébastien Chantelot
assure l’intérim de la direction du Groupe ESC Pau
depuis août 2015

A propos de Sébastien Chantelot

Sébastien Chantelot assure l’intérim de la direction du Groupe ESC Pau depuis août 2015. Il est docteur en sciences économiques de l’Université Toulouse 1 Capitole. Auparavant professeur d’entrepreneuriat à Brest Business School puis au Groupe ESC Pau, ses recherches se concentrent sur la dynamique de diffusion des connaissances dans les environnements urbains et le lien entre la créativité et les territoires.

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