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Rapport du Parlement Européen sur l’enseignement supérieur dans l’Union – extraits

Publié par le Service de recherche pour les députés en mars 2015, le rapport Enseignement…
Publié le 22 février 2016
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Publié par le Service de recherche pour les députés en mars 2015, le rapport Enseignement supérieur dans l’Union européenne : approches, problématiques et tendances propose une analyse approfondie reposant sur une « étude comparative ciblée portant sur les principaux éléments composant les politiques de l’Union et des Etats-Unis ».

Les lignes qui suivent n’ont pas vocation à analyser ce rapport mais à en proposer quelques extraits au lecteur…

Contribuant au développement économique des états, au « bien-être social » et considéré comme « antidote contre les conséquences de la crise financière mondiale sur l’emploi », l’enseignement supérieur, et plus particulièrement sa performance et sa qualité marquent « l’aptitude d’un pays à préparer son développement futur ». Mais à l’instar des économies devenues très concurrentielles, les établissements d’enseignement supérieur (quelle que soit leur renommée) sont également lancés dans une course « internationale pour attirer les meilleurs profils ». Rappelons ici que la France est la 3ème terre d’accueil d’étudiants étrangers (ex-aequo avec l’Allemagne, derrière les Etats-Unis, et le Royaume-Uni).

La préface du rapport mentionne que bien que les Etats membres de l’Union aient de larges marges de manœuvre pour décider et mettre en œuvre les politiques en matière d’enseignement supérieur, il n’en demeure pas moins que ces dernières doivent être conformes au « droit et au principe de l’Union », notamment « l’égalité de traitement, principe selon lequel les Etats membres ne peuvent pas exiger des frais d’inscription plus élevés pour les étudiants non-ressortissants de l’Union. »
Et c’est bien là que se joue l’attractivité des universités européennes : les frais d’inscription pratiqués sont inférieurs à ceux des universités américaines. « Même si la crise économique a contraint de nombreux pays de l’Union à réduire leurs investissements dans l’enseignement, et à rechercher des moyens plus efficaces pour déployer les ressources financières disponibles, l’importance relative des fonds publics reste encore assez élevée, et le poids des frais d’inscription sur le budget des ménages est limité grâce à un système élaboré de subventions, de prêts et de bourses d’études. »

Le rapport envisage également l’étude de l’enseignement supérieur sous l’angle des cadres d’accréditation et d’assurance qualité visant à « assurer la mobilité dans l’Union et la mise en place du processus de Bologne » ; ce sont ici des domaines ou l’Europe fait figure de modèle, étant une des régions du monde les plus avancées sur ces sujets.

Outre les considérations politiques, économiques, d’accréditation, d’assurance qualité, il est aussi question dans ce document de l’impact de la technologie numérique sur l’enseignement supérieur. Nous pensons immédiatement à l’impact sur l’accès à l’enseignement supérieur, la réduction des coûts, les méthodes et modèles pédagogiques, l’offre de formation, etc… mais le rapport revient également sur le fait que le numérique permet désormais aux étudiants et à leurs familles de réaliser des évaluations comparatives des établissements d’enseignement supérieur via les classements et plus récemment, via les outils de classification tel U-Multirank.

Les auteurs rappellent enfin que le déséquilibre précédemment d’ordre économique entre pays industrialisés et pays en développement relève désormais de l’ordre des compétences et des connaissances. Le processus de Bologne qui a permis d’évoluer d’un modèle fondé sur l’enseignement vers un modèle fondé sur l’apprentissage, bénéficie, pour combler ceci, de tentatives de déclinaisons dans certains pays méditerranéens et d’Asie centrale. Les évolutions technologiques, et notamment la révolution numérique ont introduit un nouveau déséquilibre, y compris au sein de l’Europe elle-même où l’apprentissage numérique progresse de manière inégale alors que certaines régions du monde profitent pleinement des capacités et opportunités induites et réinventent rôle et mission des établissements d’enseignement supérieur.

Le rapport conclut sur la nécessaire participation de toutes les parties prenantes (étudiants, enseignants, familles, décideurs politiques, société civile) à l’échelle locale, en faveur de la mise en œuvre de « changements durables à grande échelle » (impliquant tout à la fois une « mutualisation des efforts et des mesures ciblées ») assortis d’une coopération internationale permanente pour favoriser l’enseignement supérieur sous tous ses aspects.

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