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Rallyes solidaires : 1500 équipages décident d’œuvrer pour la bonne cause et de façon originale…

Alors que le Paris-Dakar se retrouve souvent au cœur de nombreuses polémiques en raison de…
Publié le 22 juillet 2012
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Alors que le Paris-Dakar se retrouve souvent au cœur de nombreuses polémiques en raison de son impact écologique, cette nouvelle vague de compétitions automobiles encourage au contraire une conduite respectueuse de l’environnement et des populations locales. Tour d’horizon de ces challenges au grand cœur qui conjuguent solidarité et aventure.

« FEMMES AU VOLANT… »

Pas de place pour le machisme, ici ce sont les femmes qui prennent le volant ! Elles sont près de 300 équipes exclusivement féminines à prendre le départ du Rallye Aicha des Gazelles et du Cap Femina Aventure, toutes prêtes à en découdre sur les routes ensablées du désert marocain. Le principe est simple : valoriser les équipes qui feront le moins de kilomètres possible entre chaque étape tout en respectant leur environnement et les populations avoisinantes. Esprit d’équipe, loyauté et surtout responsabilité s’inscrivent donc dans la ligne de conduite de ces « challengeuses » venues de toutes contrées. Un projet audacieux et plein de bon sens somme toute…

C’est justement avec cette idée de « rouler utile » comme leitmotiv que Dominique Serra se lance en 1990 dans l’aventure Maienga, son agence évènementielle spécialisée dans le sport mais responsable. Elle fera du désert, qu’elle connaît bien, le théâtre de trois courses annuelles, dont deux entièrement féminines. La destination est pourtant loin d’être anodine. En effet dans un pays où la condition féminine reste encore parfois difficile, Maienga tient le pari audacieux de mettre la femme à l’honneur et, qui plus est, à travers un sport plutôt masculin. Une idée qui fait toujours son chemin dix ans plus tard. L’agence ne se contente pas de la seule originalité de son concept et cherche constamment à innover en matière de conduite « éco-responsable »

Premier challenge lancé en seulement 90 jours, le Rallye Aicha des Gazelles est certainement aujourd’hui le plus médiatisé. Sa caractéristique principale ?

Il permet chaque année, depuis douze ans, à 150 équipages exclusivement féminins de se lancer pendant sept jours et sans GPS à travers les dunes marocaines. Le concept plaît immédiatement et encourage Maienga, au vu du nombre de demandes, à élargir son champ d’action. L’agence repart donc sur la route en créant récemment le Cap Femina Aventure et ouvre ses possibilités d’inscriptions aux femmes de toutes catégories sociales grâce à un financement abordable. De nouveau 100 % féminin, cette course ne perd pas de vue pour autant l’esprit Maienga : éco-responsabilité et solidarité.

L’association Cœur de Gazelles présente aux côtés des participantes des deux rallyes est d’ailleurs un bien joli symbole de leurs engagements. Dirigé par Marina Vrillacq, Cœur de Gazelles a la particularité d’être sur tous les fronts. Ainsi, et ce depuis plus de dix ans, l’association s’implique aux côtés des populations locales en fonction de leurs besoins : contribuer, par exemple, à l’acheminement de matériel médical, au financement d’un orphelinat ou encore à la construction d’une école. Conjointement à ces actions sociales, Coeur de Gazelles pense également au développement durable, d’une part en incitant les participantes à adopter une conduite respectueuse de l’environnement mais aussi en oeuvrant directement auprès des populations afin d’améliorer leur quotidien de façon structurelle. Par exemple, consciente des disparités d’accès à l’eau potable selon les régions, l’association travaille à la construction de nombreux puits à travers le pays.

D’une façon plus générale et outre les performances sportives, Maienga souhaite responsabiliser et sensibiliser ses participant(e)s à une « conduite utile et citoyenne ». Loin d’être moraliste, ce rallye est pourtant une véritable leçon de « savoir–être », de respect et d’humilité.

« ROULEZ JEUNESSE ! »

Autre alternative, les raids-Aventure étudiants ont également le vent en poupe. Le 4L Trophy ou le Student’s challenge figurent parmi les rallyes les plus attractifs. Très dynamiques, ces courses ne manquent cependant pas d’originalité. Pour preuve, le 4L Trophy qui, comme sa dénomination l’indique, se dispute chaque année uniquement en 4L. Organisé par l’ESC Rennes et Desertours, ce challenge nous vient directement de l’imagination de Jean-Jacques Rey, directeur de cette même agence. L’idée ? Donner l’opportunité à des étudiants de voyager autrement à travers le Maroc, tout en se rendant utile à la population. Un échange de bon compromis astucieux, puisqu’en retour les étudiants se mobilisent dans la création de projet « DD » sensés faciliter les conditions de vie des locaux. Le Deloitte 4L eco Trophy, prestigieux sponsor, s’engage également à sa façon en attribuant une bourse de 1 000 euros aux dix projets jugés les plus prometteurs avant d’élire un vainqueur, qui se verra rembourser ses frais d’inscription au rallye (soit 3 100 euros ). Ainsi, plusieurs équipes ont pu concrétiser leur idée. C’est le cas de Mathieu Ricard et de son frère Sébastien, heureux lauréats de l’eco-Challenge 2012 grâce a l’installation d’une éolienne de pompage à eau.

Le rallye part avec un deuxième projet dans ses bagages : scolariser plus de 25 000 enfants et ce, dans de bonnes conditions. Objectif utopiste ? Pas vraiment, car depuis quatorze ans 15 000 d’entre eux ont pu avoir accès aux bancs de l’école et à la formation  Mais ce rallye se veut bien plus qu’une aventure sportive. Si l’on s’en tient aux 13 commandements du 4L Trophy, la bonne ambiance mais aussi l’entraide sont de rigueur et les bivouacs semblent prendre au coin du feu de joyeuses allures de colonies de vacances.

L’agence Maienga répond également présente avec le Challenge Student’s en partenariat avec le Programme des Nations-Unies pour l’environnement. Une compétition entièrement étudiante qui fait, cette fois, du développement durable son principal cheval de bataille. Comment ? Tout d’abord, en incitant les participants à minimiser leur empreinte carbone tout au long de la course. Ensuite, en sensibilisant ces mêmes étudiants aux problématiques liées au développement durable à échelle locale, comme la désertification ou encore la raréfaction des ressources en eau. Le Student’s Challenge prévoit alors le Green Day, journée pendant laquelle les participants se consacrent à la mise en terre de quelques centaines de palmiers dattiers. Ces arbres, créateurs de microclimats, apportent deux avantages conséquents : non seulement ils permettent la protection des cultures environnantes mais la récolte des dattes s’avère également une source de revenu pour leur(s) propriétaire(s).

Une judicieuse façon de mettre en parallèle l’idée de durabilité et celle de pérennité.

 

Maëlle Pustoc’h
Service Communication CGE

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