Brexit Impact

Alors que le Brexit est attendu au plus tard pour fin janvier 2020, difficile pour…
Publié le 26 novembre 2019
Brexit Impact
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Alors que le Brexit est attendu au plus tard pour fin janvier 2020, difficile pour l’heure d’y voir clair sur ses conséquences. Néanmoins, un point semble indiscutable : nos voisins britanniques n’empêcheront pas les européens de venir étudier ou enseigner chez eux. Le consensus actuel sur l’accord global du Brexit vise une sortie négociée qui devrait vraisemblablement préserver notre univers. Plus encore, le gouvernement semble avoir conscience que ce pont lié à la connaissance doit être une priorité !

 

La Grande Bretagne : une côte d’amour toujours élevée !

Même si un recul a pu être enregistré depuis le référendum du Brexit, le Royaume-Uni demeure parmi les destinations les plus prisées des étudiants étrangers. Ils sont chaque année plusieurs centaines de milliers à céder aux sirènes de ses prestigieuses universités pour parfaire leur maîtrise de l’anglais et évoluer dans un tourbillon multiculturel. On n’imagine pas les anglais repousser des jeunes internationaux qui souhaiteraient étudier sur leur territoire !

En revanche, il est possible que des jeunes qui allaient spontanément en Grande-Bretagne considèrent cette situation étonnante ou périlleuse pour leur parcours.

Une raison qui a poussé l’EM Normandie à entrer, depuis deux ans, dans une logique de reconnaissance par le Student Office afin que son campus d’Oxford soit considéré comme une institution britannique à part entière et lever ainsi les éventuelles inquiétudes.

 

L’heure des doutes ou de nouvelles perspectives pour la France ?

Ces barrières psychologiques peuvent, en revanche, avoir une incidence positive sur la France, comme sur l’Allemagne, l’Australie, les Pays-Bas , voire la Scandinavie. Pour attirer plus d’étudiants en France, il nous faudra sans doute renforcer encore davantage l’offre en langue anglaise pour des candidats en quête de cursus full-english. Nous pourrions aussi en profiter pour redorer le blason de la langue française en proposant plus de cours de Français Langue Etrangère. Une double opportunité pour nos institutions !

Du côté des enseignants britanniques, l’heure est à l’attente… Avant le référendum du Brexit, les universitaires manifestaient leur volonté de rester dans l’Union Européenne et maintiennent encore leur position aujourd’hui. En cas de Brexit dur, il y a un risque de départ de nombreux professeurs. Un phénomène toutefois est apparu nettement : l’ouverture du système anglais pour compenser le vote du Brexit. Le pays est plus que jamais divisé et il y a fort à parier que les rebondissements ne sont pas terminés.

 

Néanmoins, je reste optimiste pour l’enseignement supérieur français, et plus particulièrement pour les Grandes écoles comme l’EM Normandie ou l’ESCP-Europe ou encore l’Université Paris-Dauphine qui sont toutes trois très bien implantées sur place. Et n’oublions pas que l’enseignement et la recherche évoluent aujourd’hui dans un contexte mondial ; les nouvelles technologies balaient les frontières du savoir et les universités britanniques occupent une place de première ordre dans ce nouvel échiquier où la langue commune est bien évidemment l’anglais !

 

Jean-Guy Bernard,
directeur général de l’EM Normandie

 

A propos de Jean-Guy Bernard

Jean-Guy Bernard est directeur général de l’EM Normandie depuis septembre 2004 et président de l’association Passerelle depuis septembre 2015.

Après un DEUG (diplôme d’études universitaires générales) de lettres modernes spécialisées à Paris 4 – Sorbonne, il obtient un diplôme d’État de niveau II au CEFAC (Centre d’études et de formation des assistants techniques au commerce) à Paris. Il poursuit par un DESS (diplôme d’études supérieures spécialisées) CAAE (certificat d’aptitude à l’administration des entreprises) à l’IAE (institut d’administration des entreprises) de Caen.

De 1994 à 2003, Jean-Guy Bernard dirige l’Icom (Institut consulaire de la Manche). Directeur de la formation professionnelle et de l’apprentissage au conseil régional de Basse-Normandie, il devient ensuite directeur général des services de la chambre de commerce et d’industrie de Caen de 2002 à 2004.

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