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Coopération avec l’Afrique : « il faut changer d’échelle ! »

« La France est attendue en Afrique mais ne le sera pas éternellement », a souligné Franck…
Publié le 3 décembre 2018
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« La France est attendue en Afrique mais ne le sera pas éternellement », a souligné Franck Paris, conseiller Afrique du président de la République, le 21 novembre dernier, lors des rencontres de l’ESRI organisées par l’AEF.

Les Grandes écoles françaises membres de la CGE ont déjà dressé ce constat : le bilan des collaborations des Grandes écoles en Afrique, réalisé par la CGE fin 2017[1], montre l’intensité des liens avec l’Afrique et la dynamique des échanges.

Aujourd’hui près de 30% des étudiants internationaux présents dans les Grandes écoles viennent d’Afrique, deuxième continent d’origine des étudiants étrangers derrière l’Asie[2].

Une trentaine de Grandes écoles françaises membres de la CGE est présente physiquement et durablement en Afrique à travers de campus délocalisés ou la création de CPGE.

Les Grandes écoles ont également développé avec de nombreux pays africains des doubles diplômes, des échanges académiques, des actions de formation continue, des partenariats de recherche ou d’appui institutionnel pour le renforcement des compétences et l’ingénierie de formation. Elles peuvent s’appuyer sur des réseaux d’Alumni actifs sur tout le continent, ambassadeurs le plus souvent francophones et francophiles, levier puissant et parfois sous-estimé pour le renforcement des liens entre la France et l’Afrique.

Comme l’illustrent les contributions des écoles dans ce numéro de GrandAngle, plusieurs nouveaux projets sont actuellement en construction avec des partenaires africains, comme le Campus Franco-sénégalais ou le Hub franco-ivoirien, projets très soutenus au niveau gouvernemental et dans lequel plusieurs Grandes écoles sont impliquées.

Les Grandes écoles françaises sont donc très actives dans les échanges avec l’Afrique, mais comme le soulignait Frank Paris, les besoins en formation en Afrique sont tels qu’un « changement d’échelle » est nécessaire.

L’enjeu n’est pas seulement d’accueillir et de former plus d’étudiants africains en France, mais aussi et surtout de développer avec les partenaires africains une offre de formation adaptée aux besoins des entreprises africaines et au marché de l’emploi. Les Grandes écoles, déjà bien impliquées dans les partenariats avec l’Afrique, devront l’être encore davantage dans les années à venir !

 

[1] Coopération et projets des grandes écoles en Afrique, étude CGE 2017

[2] Enquête mobilité internationale CGE 2017, à paraître prochainement

Anne-Lucie Wack
présidente
Conférence des grandes écoles

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