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Orientation et accès à l’enseignement supérieur, une étape majeure dans la vie…

Les difficultés très médiatisées relatives aux affectations par la plate-forme APB, des bacheliers vers l’enseignement…
Publié le 31 janvier 2018
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©Jonathan Riquier

Les difficultés très médiatisées relatives aux affectations par la plate-forme APB, des bacheliers vers l’enseignement supérieur en 2017 ont remis sur le devant de la scène les importantes questions d’orientation. Au-delà des polémiques relatives à l’algorithme d’APB qui n’a exécuté que ce pourquoi il avait été programmé, c’est bien cette question de l’orientation qui doit être au centre des débats. Pour mémoire, APB a été conçu et programmé à l’origine pour organiser l’affectation dans des filières sélectives ce qu’il a toujours très bien fait. C’est d’ailleurs un algorithme du même type qui gère celle des élèves provenant des CPGE dans les grandes écoles à l’issue des concours, et personne ne songe une seconde à le remettre en question car il fonctionne très bien avec la fluidité et l’efficience nécessaires.

Néanmoins, les difficultés de 2017, liées en réalité à l’admission dans les filières universitaires en tension et en faisant appel au tirage au sort faute d’autres moyens de « sélectionner », ont permis de remettre les questions de fond au centre du débat.

Comment a-t-on pu accepter pendant des décennies et alors même que l’enseignement supérieur se massifiait, se diversifiait, de ne pas prendre davantage en compte durant les années de lycée, l’échéance finalement brutale de l’orientation et de l’accès à l’enseignement supérieur ?

Cette question est d’autant plus essentielle qu’en France, le diplôme revêt une importance majeure durant la première partie de la vie professionnelle ce qui incite les familles à privilégier les formations les plus longues, de niveau Master dont elles espèrent une protection contre le chômage.

Et même si des passerelles se développent pour faciliter les transitions entre filières, le choix d’orientation post-bac constitue une étape très importante qui mérite un accompagnement institutionnel sérieux notamment pour ceux dont l’environnement familial et social ne peut être un support à la réflexion et à la connaissance du monde de l’enseignement supérieur.

En ce sens, les initiatives annoncées dans le cadre de la plate-forme Parcoursup sont positives, en particulier la mise en place des 2 semaines dédiées à l’orientation durant l’année de terminale mais aussi la nécessité pour chaque lycéen de motiver ses choix par écrit.

Evidemment l’accompagnement doit être fait sérieusement, sans idéologie et avec des opérateurs ayant une bonne connaissance tant de l’enseignement supérieur que des activités économiques et sociales. Et c’est souvent là que le bât blesse. Car finalement le « coaching » en terme d’orientation est complexe du fait de la diversité des compétences nécessaires, sans oublier la composante psychologique. Un vrai métier !

C’est d’ailleurs du fait de cette complexité que les salons d’orientation organisés par des structures privées (L’Etudiant, Le Monde, Studyrama,…) rencontrent un succès régulier et jouent un rôle dans l’orientation à travers notamment les nombreuses conférences et tables-rondes rassemblant des professionnels de l’enseignement supérieur et où l’on retrouve régulièrement des responsables de Grandes Ecoles.

 

Mais au-delà de tous ces dispositifs absolument nécessaires, il s’agit pour les jeunes de faire des choix, ce à quoi ils sont peu préparés. Et pourtant à tous les carrefours de la vie, qu’elle soit professionnelle ou personnelle, il leur faudra savoir décider, choisir… 

L’enjeu est finalement d’apprendre aux jeunes lycéens à faire des choix.

Leur apprendre que faire des choix nécessite d’y consacrer du temps, de l’intérêt. Prendre du recul, s’informer, poser et se poser des questions mais ne pas se noyer dans un océan d’interrogations, hiérarchiser, se projeter, formuler par écrit ses critères, etc… afin d’aboutir à des décisions bien muries qui permettent d’avancer ensuite sereinement.

On retrouve là une dimension de ce qu’on appelle les « Soft Skills » qui recouvrent notamment des compétences relatives à la connaissance de soi, la capacité à l’action, les relations aux autres, la réflexion… et dont on s’accorde à dire qu’elles sont à la base d’une vie professionnelle réussie.

Inviter les lycéens à se pencher très sérieusement sur leur orientation c’est donc aussi les aider à développer des compétences majeures pour leur vie tout court.

 Pascal Brouaye
Directeur
ESILV

A propos de l’ESILV

L’ESILV, Ecole Supérieure d’Ingénieurs Léonard de Vinci est une école d’ingénieurs généraliste au cœur des technologies du numérique. Elle recrute principalement au niveau Baccalauréat (S et STI2D) et forme en 5 ans des ingénieurs opérationnels s’insérant parfaitement dans le monde professionnel. Le projet pédagogique de l’ESILV s’articule autour des sciences et des technologies numériques combinées à 4 grandes spécialisations : Informatique/BigData & Objets connectés, Mécanique Numérique et Modélisation, Ingénierie Financière, et Nouvelles Energies et la transversalité de 20% de son cursus avec une école de management et une école de multimédia dont un parcours Ingénieur Manager en 5 ans, double diplômant. Enseignements en petits groupes, travail en équipe, pédagogie par projet, sport intégré dans le cursus, stages et expériences internationales obligatoires complètent le cursus. 2200 élèves. L’ESILV est membre de la CGE, de l’UGEI, de la CDEFI, de Campus France et de Talents du Numérique. www.esilv.fr

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